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J’ai décidé de faire un résumé de ma vie depuis un an, j’ai vu un tweet qui juge le deuil d’une femme, je veux donner du courage aux personnes dans ma situation, si j’arrive à en aider au moins une j’aurai pas fait ça pour rien
J’ai décidé de faire un résumé de ma vie depuis un an, j’ai vu un tweet qui juge le deuil d’une femme, je veux donner du courage aux personnes dans ma situation, si j’arrive à en aider au moins une j’aurai pas fait ça pour rien

Tout d’abord faut savoir que Théo était mon premier amour, que j’ai déménagé seule à 700km de chez moi pour lui, que je lui aurai tout donné tellement je l’aimais, et l’aime toujours. Son décès a été un véritable choc pour moi...
Je préviens d’avance que ça sert à rien d’encore une fois me demander la cause de sa mort, j’ai pas envie de communiquer sur ça, c’est trop complexe et long pour en parler ici et même c’est pas un sujet que je veux aborder
Donc mon copain est décédé le 13 mai 2019, et on ne l’a appris que le 14 mai, j’ai cru mourir, j’ai vraiment ressentit une douleur à la poitrine, je me suis écroulé au sol, je tremblais sans réussir à me calmer, j’étais seule et brisée
Heureusement que son meilleur ami est venu chez moi sinon je ne sais pas ce que j’aurai fait. Je suis ensuite parti chez les parents de mon copain. Je les ai aidé pour tout organiser l’enterrement, j’ai préparé mon discours de cérémonie...
La dernière visite à la maison funéraire et l’enterrement font partis des moments les plus douloureux de ma vie. Je suis ensuite rentré chez mes parents qui avaient fait la route pour être présent à mes côtés ce jour là
J’ai perdu 10 kg suite à sa mort, je suis tombé à 45kg, je voulais plus manger, aucun appétit, envie de rien
Je passais mes journées au lit et a pleurer sans vouloir bouger, j’étais suivi par un psy plusieurs fois par semaine, le premier voulait m’envoyer en hôpital psychiatrique tellement il avait peur de mon état
Je sentais qu’il ne me comprenait pas, m’infantilisais et essayer de dénigrer mon copain. Je suis rentré en dépréssion. J’ai décidé de changer de psy, faut essayer d’être persévérant et de changer si le courant ne passe pas directement avec un psy, la 2ème à été un amour
J’ai écrit toutes mes lettres de suicides, destinés à chaque personne suffisamment importante pour en mériter une personnelle, je les retouchais de temps en temps, pendant des mois. J’ai toujours ces lettres, je n’ai pas encore trouvé la force de les supprimer
Le mois qui a suivi j’ai été obligé de retourner à Dijon (j’étais rentré chez mes parents à Bordeaux) pour passer mes rattrapages (mon copain est décédé pendant mes partiels). Et à mon grand étonnement j’ai tout de même obtenu mon année
Au fond je m’en foutais parce que j’étais tellement persuadée que je ne tiendrais pas l’année, que j’en finirais avant, même si j’ai été fière de moi, je me disais que c’était inutile
Revenir à Dijon a été dur, mais ça m’a fait aussi du bien de revoir mes amis. Retourner chez ses parents a été effroyable, tout comme mon premier retour au cimetière. Mais j’ai toujours eu la chance d’être bien entourée par ma famille et mes amis, même si j’en ai perdu
J’ai rencontré, grâce à Twitter, des personnes formidables qui m’ont aidées (gros big up a Emma
). Parler avec quelqu’un dans la même situation que moi depuis plus longtemps a été d’une très grande aide, son expérience, son soutient, être comprise est si précieux

Je me suis forcé à travailler tout l’été, alors que je devais y travailler avec mon copain. Mais j’y allais chaque jour pour avoir de l’argent, je me disais que bosser aiderai à payer mon enterrement tellement j’étais au fond du gouffre
Je suis ensuite rentré en contact avec une médium, pour essayer d’avoir des réponses, j’ai pu parler avec mon copain. J’en suis persuadée, elle m’a dit énormément de choses vrais qu’elle n’aurait pu savoir nul part ailleurs, et tout ça gratuitement et sans rien demander en retour
Nos deux ans sont ensuite arrivé en septembre. Je lui ai fais livrer une rose sous cloche au cimetière, étant enterré à 700km je ne pouvais m’y rendre, c’était déchirant
Et j’ai aussi fais le montage vidéo de quelques un de nos souvenirs, tant j’avais besoin de le « voir », je l’ai partagé sur Twitter, j’ai reçu tellement de soutient qui m’a fait chaud au cœur. Mais j’ai aussi dû faire face à la création d’une page raciste, et du négatif
J’ai aménagé avec ma meilleure amie, je devais emménagé avec lui donc incapable d’être seule...J’ai repris les cours et j’ai subi ma vie, je pleurais sans cesse, j’avais envie de rien, je bossais même pas (pourtant j’ai quand même obtenu mon semestre), je voulais juste en finir
Je me suis faite tatoué une rose sous cloche, dernier cadeau qu’il m’a offert de son vivant, pour l’avoir toujours avec moi, il est gravé dans ma peau à jamais
Puis au bout de 8 mois de deuil, au nouvel an, tout à changé. J’ai réalisée pleins de choses, j’ai décidé d’être un peu égoïste et de penser à moi, de vivre pour moi, d’essayer de faire tout ce qui était possible pour être heureuse
J’ai rencontré un garçon, Clément, qui m’a aidé à avancer, à voir que y’avait toujours de l’espoir et qu’il fallait se battre, que la vie valait encore la peine d’être vécut
Je pense à mon copain décédé chaque jour, je suis allé le voir quand je pouvais, j’en pleure encore régulièrement, mais je continue à avancer toujours plus, à vivre et essayé d’être heureuse pour lui, pour qu’il soit fier de moi et qu’il puisse reposer en paix
Conclusion : faut jamais perdre espoir et continuer de se battre, c’est encore un combat, mais je suis fière de moi et de mon accomplissement, j’ai vraiment cru que ma vie était finit, que c’était la fin, mais je réussi à me relever
Il me manque énormément mais je recommence à être heureuse, il faut se permettre de l’être et de vivre, on peut se faire juger sur notre deuil ou sa durée, mais il faut n’écouter que soi, parce qu’on le vie, de bonnes choses peuvent arriver et il faut s’accrocher à la vie
