La mutilation est une réponse à un sentiment d'impuissance ce que dit le tweet cité est pas idiot en fait. Le suicide c'est le stade au-dessus, quand la personne est complètement terrifiée et ne voit aucune autre issue que mourir pour reprendre un rôle actif sur sa vie. https://twitter.com/pouletradi/status/1264981798251094024

Empêcher les gens de se tailler pour les empêcher de se tailler, sans les aider à reprendre pied concrètement c'est ridicule et maltraitant. Les entourer pour qu'ils trouvent progressivement la force d'arrêter c'est du soin.
Vous aimez condamner les gens qui souffrent ou quoi?

Bien sûr qu'une personne qui porte atteinte à sa vie, se mutile, etc. sans se soigner c'est interdit. On considère en France que la personne a le devoir de se soigner. Avec tous les problèmes que le système normatif mental et psychiatrique a pu poser et pose encore.

Bref. On a toujours plus de chance de rattraper quelqu'un qui souffre en lui donnant une chance qu'en le jugeant comme la dernière des merdes irrécupérables. Vous agravez juste la souffrance des gens qui ont besoin de soin, c'est un comportement pathologique également vous savez?

Vous savez une personne peut paraître parfaitement normale en société et n'avoir aucun problème visible mais être structurellement dangereuse/déficiente/antipathique mentalement.
Souvent les personnes qui développent des troubles sont en fait bien structurées à côté et subissent.

Mais évidemment vous vous croyez au-dessus de ça, n'est-ce pas? Vous vous permettez d'afficher des personnes qui souffrent ou sont jeunes sur des sujets de ce type en ayant aucune connaissance ou compétence.
À part jubiler de votre provocation à deux balles, ça donne quoi?

Bref 2e du nom:
Si une personne autour de vous se mutile, proposez de parler,à son rythme, proposez de prendre chez vous ses objets coupants quand elle se sent mal, proposez de venir, soyez disponible. Tendez la main et faites lui confiance,construisez un truc rassurant ensemble.

Accompagnez là vers des psys ou vers ses psys, mais restez en dehors du travail psy, soyez là, à côté, en soutien.
Mais surtout; si vous n'êtes pas capable de tenir ce genre de choses sincèrement et longtemps, ne le faites pas. Fermez-la vraiment. Ne promettez rien.

Si la personne ne veut pas du tout avancer,qu'elle agit mal avec vous et ne veut pas aller faire la démarche de soin,vous aurez fait le maximum. Mais soyez pas une ordure à lui faire croire que vous avez le pouvoir de la sauver; vous ne l'avez pas. Elle a ce pouvoir toute seule.

Vous ne pouvez être qu'une épaule, un étai, sur laquelle elle va s'appuyer pour se sentir moins impuissante et isolée avec son trouble, avec qui elle pourra éprouver des émotions différentes. Avoir une altérité pour se reconstruire c'est vital. L'autoagression est souvent liée à

de l'isolement réel ou ressenti. Si vous accompagnez quelqu'un vers le mieux, vers l'équilibre en étant bienveillant et pas impliqué dans le processus de travail psy personnel, vous complétez le psy et les proches dans la sécurisation et l'apprentissage de la personne.

Bref @pouletradi parfois je t'aime bien à travers les RT des copains, mais merci de cette bêtise, ça m'a fait une occasion de donner des tips. Par contre franchement, laisse les gens souffrir tranquille si tu veux pas leur bien. Je sais que tu ironise et j'ai rien contre toi.

Juste sincèrement, ce genre de discours est archi usant, nivelant par le bas pour les gens suicidaires, et ils le voient h24 car c'est un discours normal. L'ensemble des psys expliquent que ce mode de pensée empêche des tas de gens de se soigner et de guérir. Questionnons le?

~ Je me sens de donner cet exemple donc je le rajoute~
Philippe Jeammet -psychiatre de l'adolescence et ayant écrit sur les émotions comme base réflexive vis à vis des troubles mentaux- explique qu'une de ses patientes se mutilait quotidiennement, parfois jusqu'à voir l'os.

Il lui a demandé s'il pouvait l'aider, la couper aussi, puisqu'elle disait que ça lui faisait du bien. Elle lui a dit que si ce n'était pas elle qui le faisait ce serait de la torture inssuportable, même si c'était des coupures moins longues ou moins fortes.

Bien sûr, ils ont travaillé là-dessus et une trentaine d'années après elle ne comprenait plus comment elle avait pu être comme ça.
Mais cet exemple met une chose en évidence; la mutilation est un acte de soulagement émotionnel, une transformation personnelle de la douleur mentale

en douleur physique, pour soulager l'immatérialité et l'impuissance ressentie face à cette douleur ou la situation qui la provoque. En quelque sorte, se tailler est le moyen de sublimer la peur, l'angoisse, etc.
"Le symptôme soulage", selon Jeammet, il est une réponse à un

déséquilibre intérieur inssuportable.
J'ajouterai aussi que les enfants maltraités/negligés, ont souvent des mutilations ou des pertes d'élan vital très jeune, parce qu'ils n'ont pas d'altérité rassurante ou de qualité relationnelle avec les parents.
L'âge ne fait pas l'adulte..