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Les alevis, des égarés « musulmans »

Les Alévis ne sont pas musulmans et ont une compréhension particulière des 5 piliers de l’Islam: ils ne prient pas 5 fois par jour; ils jeûnent au mois de Muharrem et en février; leur « Kaâba » n’est pas à la Mecque pour eux mais c’est l’Homme qui l’est.

Et ne considèrent pas l’Islam sunnite ou salaf. Comment voulez vous être musulmans après cela ?

De nos jour, ils ont gardé dans leurs cultes plusieurs traits de leurs anciennes pratiques cultuelles: le culte des ancêtres, faire le tour d’un «türbé» (monument tombale), attacher des morceaux de tissus à un arbre sacré etc...

Les habitants au ~7e siècle avaient leur religion, «Gök Tengri» (𐱅𐰭𐰼𐰃 “dieu des turcs”). Mais finalement, ils ont intégré à leur croyance religieuse égarés, l’islam.

Non pas le sunnisme, qui est totalement étranger à leur culture, mais une variante de l’islam, plus proche de leur philosophie.

Au 12e siècle Ahmet Yesevî, soufi turc, donnera forme à la cérémonie religieuse (djém) avec la musique et le semah (danse rituelle): le yésévisme.

Ainsi entre le 10e et 13e siècle des gens se convertirent à l’alevisme, issues des courants soufis ismaélien, très libérales et ésotériques

(Rejet de la charia et des obligation cultuelles, refus du pèlerinage par exemple,

, égalité entre homme et femmes où ils prient côte à côte, refus du texte de Coran mais pas de son «esprit», et en plus tous les cérémonies et prières en turc, etc.)

Pour nous sunnites, le Coran est incréé il vient du ciel, aucun être qu’Allah en est capable. Pour les alévis le Coran est créé: donc ils peuvent le critiquer scientifiquement.

Un Homme peut aussi bien adopter que refuser les visions des hommes parfaits du passés, donc peut

refuser la voie des pieux prédécesseurs. Et eux sont musulmans ?

Leurs croyances sont une prise de distance, de la charia de la sunna mais aussi de la Révélation elle-même.

Il n'y a pas de mosquée avec un minaret chez les alévis. Pendant les prières, ils ne s'orientent pas vers la Mecque et la Kaaba, mais ils se mettent donc en cercle pour regarder les autres en face. Leur jour sacré n’est pas le vendredi mais le jeudi.

Leurs rites font une place à la musique, à la poésie chantée et à la danse...