Les Africains ont-ils vendu leurs frères ?
Avant de répondre à cette question, il convient de déconstruire les balivernes que certains impérialistes et extrêmistes blancs ont placé pour empêcher l'Homme noir de pouvoir dire "Je suis fière d'être africain".(1)
Ces aprioris et ignominies que les chasseurs nous
ont inculqués afin que nous les LIONS, ne puissions pas dire la vérité. Cette assertion ne se base en aucun cas sur les faits historiques. Ce regard provient d'un récit colonial.
Malheureusement cela nous été enseigné toute notre vie et il est tant de DÉCOLONISER NOS CERVEAUX.
La première idée que je vais déconstruire dans ce thread est celle ci : "L'esclave existait déjà en Afrique, les européens ou occidentaux n'ont donc rien inventé".
Trop de personnes m'ont déjà sorti ça avec comme source Wikipedia ou encore des historiens dont on connaît clairement les maîtres.
Cette phrase est un mélange de mauvaise foi et de conneries. Un ramassi de vomis qui vise à faire partager aux africains la culpabilité de la
traite que nous avons vécu. Une phrase qui, une fois encore vise à semer la discorde entre nos peuples. Cette phrase qu'on nous fait sortir chaque fois pour nous faire taire.
L'esclave etait une pratique occidentale et européenne. Elle n'est PAS une institution africaine.
Je vais donc d'abord  rapidement définir ce qu'est l'esclavage. L'esclavage vient du mot "slave". Slave ne veut pas dire nègre, les slaves étaient des populations d'Europe Centrale que les grecs et romains venaient chercher pour les réduire à des états de biens cheptel, genre des
animaux quoi. Juridiquement, était considéré comme esclave, tout individu réduit à la condition de bétail, d'animal même, (vous m'excuserez de vous heurter), tout individu privé de sa liberté, en vertu des lois appliquées. Aristote dira que l'esclave est une sorte de
propriété "animée". Jean Baptiste Colbert, ministre de France à l'époque va même aller loin en disant que l'esclave noir n'était même pas un animal ou du bétail mais un bien meuble (genre une table, une chaise, un tiroir, etc). Juste en vous référant aux deux Codes noirs.
(oui il y'en a eu deux, même si complémentaire) durant l'esclavage, vous pourrez vérifier. Ces personnes considéraient donc le noir esclave comme un tabouret, un simple meuble dont on peut disposer à sa guise. Quelqu'un qu'on peut extraire de son milieu, qu'on peut malmener,
qu'on peut détruire, qu'on peut aliéner. Quelqu'un qu'on ne considère pas comme un homme, même pas comme animal. Maintenant que vous voyez un peu le schéma, je vais vous expliquer, ce qu'ils osaient définir comme esclavage dans nos sociétés africaines.
Il s'agit de ce que moi je vais appeler ici la servitude, car dites vous bien que des sociétés "égalitaires", il n'en existait pas, je ne vois donc pas pourquoi l'Afrique aurait fait exception. On ne peut calquer un vocabulaire occidentale sur des faits historiques africains à
tout va.Dans plusieurs sociétés africaines impériales, il y avait ce qu'on appelait les classes sociales. Je vais prendre l'exemple des sociétés soudanaises de l'époque. On distinguait trois classes sociales :
-Les "Gér" qui symbolisaient la noblesse et tous les hommes libres qui ne pratiquaient aucune profession manuelle autre que l'agriculture. L'agriculture qui était considérée comme sacrée.
-Les "ñeño" : les artisans (forgerons, cordonniers,...C'était des professions héréditaires.
_puis enfin Les" Djam": c'est-à-dire hommes privés plus ou moins de liberté. C'est sur eux qu'on va s'attarder car beaucoup pensent qu'on peut traiter ces derniers d'esclaves selon la définition des occidentaux, alors que non. Vous allez comprendre très vite pourquoi.
Parmi les djam, on retrouvait les: _Djam-Bour:c'était en gros les serviteurs du roi, les prisonniers de guerres au service du roi vainqueur. Ils rejoignaient souvent son armée. Ils pouvaient bénéficier de faveurs et pouvaient même garder une part du butin lors des expéditions.
Ils jouissaient même d'une certaine liberté, pouvaient se marier et diriger une armée et des villages. Ils sont bien évidemment au service de la couronne qui a vaincu. Ça ressemble à de l'esclavage ça ? Continuons..
_les Djam Neg Nday: serviteurs de la maison de la mère, de la maîtresse de maison globalement. Ils sont issus de dons, d'un heritage ou autres. Ils pouvaient même conseiller, c'est la famille (c'est comme nos petites tatas qui nous élèvent mais qui sont au service de nos mamans).
Ils étaient considérés eux aussi comme des personnes à part entière et s'occupaient même de l'éducation des enfants.
_les Djam Neg Bay :C'était la classe la plus basse. Ces derniers étaient au service des nobles. Plus vulgairement on va dire qu'ils étaient des domestiques.
Alors la question qu'on va se poser maintenant, c'est "comment se fait-il qu'on en soit arrivé à avoir des serviteurs ? ". Simple, il faut savoir qu'en Afrique, en tout cas à cette époque impériale, il n'y avait ni prison, ni cachot, ni tout ce que vous voulez.
Quand il y avait un préjudice grave, il y avait un conseil qui se réunissait afin de statuer. Le coupable était sanctionné de multiples façons, dont la servitude. La relation entre un serviteur et son maître ne resemble en rien à celui du colon et de son esclave.
Le serviteur n'est pas aliéné, son histoire n'est pas effacé, il n'est pas tenu en captivité, ni jeté aux cachots. Il est toujours considéré comme une personne à part entière. De dire donc que l'Afrique, avait des esclaves ou pratiquaient l'esclavage est une utopie et un non sens
sans nom. Les serviteurs pouvait même participer à des votes. C'est quel esclave vous avez vu voter pendant la traitre ? Le serviteur avait son propre patrimoine qui lui était http://xn--inalinable-f7a.Ilinaliénable.Il  n'était pas un instrument de production.
Je vous laisse deux exemples : les Tyeddo ou encore les Quizicos dans le royaume Ndongo.
Pour aujourd'hui ce sera tout. Néanmoins je vous exorte à faire vos recherches. Je pense ne pas avoir dit ne serait-ce qu'un tiers de ce qui doit être mentionné, so be curious!
Je vous reviens vite avec la suite. Je parlerais de comment on est passé d'échanges de denrées à des échanges d'hommes et ce qu'on ne nous dit pas sur les acteurs(les VRAIS) de cette perversion. Prenez soin de vous.
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