Ce soir, j’ai regardé ce film, pas pour les acteurs (enfin peut-être pour Daniel Auteuil) mais parce que le fond fait écho à ma propre histoire et peut-être à celle de bon nombre d’étudiants. A l’heure de #Parcoursup cela fait d’autant plus echo.

Je vous explique https://twitter.com/france2tv/status/1264603315498823681

Créteil & Assas sont des lieux familiers pour moi. Pas parce que j’ai grandi dans l’une de ces villes et fait mes études de droit dans l’autre.
Non, j’ai grandi dans une petite banlieue pas très éloignée de Créteil.

Le mien est un diplôme en criminologie. Ajd je m’aperçois qu’il m’importe peu qu’il émane d’Assas. Ce qui m’importe, c’est qu’il corresponde à ce que je souhaitais faire.

Alors, je vous le dis, ne vous attachez pas à la renommée de la fac, attachez à ce que vous souhaitez.

(Ok. Ce thread est un gros bordel. Visiblement aucune de mes 2 facs ne m’a appris à utiliser Twitter correctement )

A la fin du lycée, je voulais faire du droit, sans trop savoir quel métier je visais par cette voie.
Quand on veut faire du droit, on sait très vite quelles sont les « meilleures facs ». Si, si, vous le savez bien, amis juristes!

Je rêvais donc d’Assas. Vous voyez le cliché: la petite banlieusarde qui rêve de prendre l’ascenseur social qu’est cette prestigieuse université. La petite banlieusarde qui rêve de d’appartenir à une autre culture, plus élevée, plus élégante, plus noble même ! Soyons fous !

Arrive le moment de formuler les vœux pour la fac: aucun doute, je mets Assas en 1er choix. J’ai arraché les félicitations à chaque trimestre depuis mon entrée au collège, je n’ai fait que travailler pcq l’éducation, la culture, sont pour moi les moyens d’accomplir ses rêves.

(Merci de ne pas juger mes rêves de gamine de 18 ans et mon utopisme !!)

Vient le 1er revers: j’ai postulé dans 4 facs parisienne et la petite fac de banlieue en dernier lieu. C’est la seule fac dans laquelle je suis acceptée: cette petite fac de banlieue qu’est Créteil (voilà pourquoi cette ville va m’être familière)

Je me souviens avoir attendu jusqu’à la mi-juillet (de mémoire, il y avait possibilité que les admissions soient modifiées en fonction des désistements). Rien ne bouge. J’irai donc à Créteil. Ma déception est tellement grande.

Pourtant, croyez-le, j’ai passé les plus belles années dans cette université. J’y ai grandi, je m’y suis découverte, je m’y suis épanouie aussi et j’ai pris tellement confiance en moi. A tel point que j’ai voulu retenter la « meilleure fac de droit » de France en M2.