⤵️ La sur-réaction aux propos de #CameliaJordana est celle d’un pouvoir autoritaire, mais très faible. Une démocratie ne se sent pas attaquée, ni mise en danger, par de telles remarques.
Qu’une phrase aussi anodine, sur un ressenti largement partagé par rapport à la police, apporte de la conflictualité dans le débat publique est assez édifiant. Ça prouve qu’un rien bouscule désormais ce pouvoir.
En démocratie, combien il faut aller loin pour choquer, pour conflictualiser, au risque de l’outrance parfois, pour les artistes. Là rien de tout cela, un simple ressenti n’est plus toléré à être exprimé.
Porter la conflictualité, c’est mettre en demeure chacun de choisir son camp — et deux camps seulement — pas de nuances en ces eaux-là. On ne peut que la soutenir, ou soutenir le pouvoir. Reste à faire le tri entre les soutiens indignés de pure forme (Aurélien Taché)— qui veulent
juste prendre un peu du capital symbolique de la personne lynchée, associant indécemment sa pseudo sortie d’LREM à l’opposition que les mots de @Camelia_Jordana portent au pouvoir — et les soutiens qui ont de la conséquence, qui, des paroles iront aux actes:
puisque je vois ça, je fais et ferai ça. Par exemple démissionner pour @Aurelientache . Si ce pouvoir qu’il a participer à faire élire est si abject et l’indigne autant alors qu’il démissionne afin que ses électeurs puissent choisir leur député. De la conséquence !
Les gens — pas seulement le pouvoir (les indignés notamment) — ne se sentent plus liés à leur parole. Il y a un divorce entre les mots et la chair. Et donc pas d’éthique. Il faut ramener leurs mots dans leur chair. Les contraindre à les incarner, ou démasquer leur inconséquence.
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