Thread / Boixos Nois
1) Histoire

Le Boixos Nois (en anglais: Crazy Boys, du mot catalan "Bojos" qui signifie fou) est un groupe de supporters ultras organisé autour du club de football FC Barcelone , basé en Catalogne, fondée en 1981.
Pendant de nombreuses années, les Boixos Nois ont entretenu des relations étroites avec le FC Barcelone jusqu'à ce que l'ancien président Joan Laporta interdise leur présence aux matchs en 2003.
Ils sont connus en Espagne pour leur comportement violent et leurs fréquents affrontements avec les autorités, certains membres étant condamnés pour menaces de mort, meurtre, détention illégale d'armes à feu, extorsion et trafic de drogue.
Fondé en 1981, le Boixos est un penya, un mélange catalan entre un groupe de soutien financier et un fan club, où le soutien financier, politique et social sont mélangés.
Le Boixos Nois penya a commencé comme un petit groupe de pas plus de 50 jeunes fans qui se sont fortement identifiés avec le nationalisme catalan pro-indépendance et le socialisme de gauche.
Ils ont exigé à maintes reprises la démission du président Josep Núñez, qu’ils considéraient comme autoritaire, et ont ouvertement défié sa présidence à travers des chants et des bannières pendant les matchs.
Dans les années suivantes, la ville de Barcelone a connu une éruption de skinheads, qui se sont identifiés avec le séparatisme de droite.
Les skinheads ont rejoint les Boixos Nois et ont lentement déplacé leur idéologie politique du social-libéralisme au fascisme, causant des factions au sein du groupe.
Inspiré par les hooligans britanniques, le Boixos Nois restant est devenu violent, causant des ravages menant à des arrestations à grande échelle.
Les groupes ont commencé à gagner une forte augmentation de l’adhésion et les liens entre le club et Boixos ont commencé à se développer. Le club a donné au groupe des billets gratuits pour les matchs, les moyens de transport et la salle de stockage pour leurs bannières au stade.
En 1985 après la catastrophe du Heysel, où 39 personnes sont mortes à cause d’émeutes de hooligans et d’un mur qui s’effondrait, le Boixos Nois a levé une bannière au Camp Nou avec le texte "¡Gracias Liverpool!" (Merci Liverpool!)
et a remplacé le drapeau catalan traditionnel, la Senyera, par une croix gammée. L’ancien président Núñez a réagi en déplaçant le groupe au troisième étage du Camp Nou.
Les Boixos ont répondu en adoptant un slogan de non-violence à l’intérieur du stade, mais ont insisté pour maintenir la liberté à l’extérieur. Les promesses ont fonctionné et elles ont ensuite été ramenées au Gol sud.
2) Les relations avec la direction

Jusqu’aux années 2000, les Boixos avait une très grande influence au sein du Barça. Ils faisaient régner la terreur et effrayaient même les dirigeants du club, qui leur accordaient de nombreux avantages.
Roman Besa, journaliste pour le journal espagnol El País, raconte : « Ils obtenaient des entrées gratuites et disposaient d’avantages lors des déplacements, à condition de soutenir l’équipe et d’intimider la presse la plus critique ».
C’est même le président de l’époque, Josep Lluís Núñez, qui a laissé se développer au sein des Boixos Nois la mouvance skinhead, afin de ne pas se mettre le groupe à dos et ainsi protéger ses intérêts politiques.
En juillet 2000, Núñez démissionne de la présidence du FC Barcelone et Joan Gaspart, celui qui était jusqu’alors son vice-président, le remplace. Ce dernier apporte son soutien au groupe et déclare même ouvertement vouloir les rejoindre à la fin de son mandat.
Tout fan de football connaît cette histoire, mais il y a fort à parier que peu savent qui en est à l’origine. À l’été 2000, Luis Figo quitte le Barça pour le Real Madrid.
. Aux yeux des supporters catalans, ce transfert est une véritable trahison de la part du Portugais. En octobre, il effectue son retour au Camp Nou sous ses nouvelles couleurs lors d’un Clásico qui restera gravé dans l’histoire comme « el partido de la vergüenza ».
Alors qu’il s’apprêtait à tirer un corner, il reçoit une tête de porc lancée par… les Boixos. Le match est interrompu pendant près de quinze minutes et ce sera le dernier fait d’arme marquant du groupe au Camp Nou.
Mais les Boixos se font également tristement remarqués lors de la campagne présidentielle de 2003.
En effet, Lluís Bassat, un des candidats à la présidence, est victime de harcèlement tout au long de sa campagne de la part des Boixos, qui profèrent à son encontre des menaces de mort ainsi que d’innombrables insultes antisémites.
C’est Joan Laporta, fervent militant en faveur de l’indépendance de la Catalogne, qui remporte les élections avec pour objectif de redonner au club son identité catalane.
Il souhaite également embourgeoiser le Camp Nou et se lance donc à la chasse aux supporters radicaux. En seulement deux ans, il parvient à pacifier le stade en excluant l’ensemble des Boixos.
Cela lui coûte de multiples menaces de mort et son domicile est même vandalisé. Mais des membres du groupe hooligan sont tout de même parvenus à s’en prendre à lui, en l’agressant alors qu’il sortait de son domicile.
Les Boixos ont même mis sa tête à prix en promettant d’offrir de l’argent à quiconque s’en prendrait physiquement à lui. Laporta et sa famille vivront sous protection policière tout au long de ses deux mandats (de 2003 à 2010) à la tête du club.
Leur exclusion du Camp Nou est un grand soulagement pour les supporters et la direction, mais aussi pour les joueurs qui les redoutaient beaucoup.
Selon de nombreux médias espagnols, les deux derniers présidents (Sandro Rosell et Josep María Bartomeu) auraient essayé lors de leur mandat de renouer un dialogue avec les Boixos Nois en vue d’obtenir leur soutien lors des élections.
Tentative que les Mossos d’Esquadra, la police catalane, a tout de suite tuer dans l’œuf pour des raisons de sécurité.
3) De sombres histoires :

Trafic de drogue, blanchiment d’argent, racket, enlèvements, possession illégale d’armes à feu, violence avec la police… Voici quelques exemples des multiples chefs d’accusation des Boixos. Un « palmarès » digne d’une mafia.
Mais un membre du groupe a même été inculpé pour meurtre. En effet, un supporter hooligan appartenant à cette organisation a été condamné à vingt-six ans de prison ferme pour le meurtre du français Frédéric Rouquier, un supporter ultra de l’autre club de la ville, l’Espanyol.
Plus récemment, les Boixos ont été suspectés d’avoir attaqué à l’arme blanche deux supporters du Paris Saint-Germain après le match de poules de Ligue des Champions entre le Barça et le club de la capitale en décembre 2014.
Une des deux victimes n’a été que légèrement touchée et a pu rapidement rentrer en France, tandis que la seconde a été transférée d’urgence à l’hôpital avec de multiples blessures graves, sans que son pronostic vital ne soit engagé.
Les Boixos n’ont pas été condamné pour cette agression par faute de preuves.
Même scénario le 19 septembre dernier, lors du match opposant le Barça au PSV Eindhoven en Ligue des Champions, où un supporter de l’équipe néerlandaise a été agressé dans les environs du Camp Nou.
Un mois plus tard, ils font encore parler d’eux lors de l’opposition entre le Rayo Vallecano et le FC Barcelone, en déclenchant une rixe qui fera trois blessés avec les supporters du club de Vallecas.
On peut rajouter à tout cela le trafic de drogue exercé par les Boixos, qui sont soupçonnés d’avoir monté un réseau de cocaïne qu’ils feraient arriver par le port de Barcelone. Ils sont également accusés d’agression et d’enlèvement de narcotrafiquants.
Fin du thread, j'espère que vous avez apprécié le lire. Si ça vous a plu, n'hésitez pas a partagé.
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