Thread Analyse / Avis : La philosophie de la Tragédie

Ma vision de la tragédie.
La tragédie, ce que je préfère le plus dans les histoires parce que ça amène une certaine fatalité réaliste qui nous amène à nous poser des questions.

Déjà qu'est ce qu’une tragédie ?
Au début je voulai parler de la tragédie telle qu’elle l’est définie. Mais après tout, ce sont des interprétation et des pensées que des personnes ont émises et qui on été gardé.

Alors pourquoi moi je ne pourrai pas en faire de même, et construire ma propre définition de Tragédie ?
Après tout les genres changent avec le temps.

Pour moi c’est une fatalité qui arrive dans la vie d’un personnage ou d’une entité, qui peut être Kaneki ou même le Monde. Et cette entité fera face à des difficultés insurmontables, à des fatalités. Mais du mieux qu’il peut.

Les regrets et le désespoir lui colleront à la peau, mais il continuera de poursuivre son idéal malgré tout les drames qui lui arriveront. La douleur et solitude seront ses seuls compagnons.

Une fatalité triste et inarrêtable à laquelle il fait face malgré lui.
Des pertes innombrables au détriment d’un seul souhait.

Je pourrais la comparer aux abysses.
Elles sont infiniment profondes et sombres, mais malgré cette noirceur, l’obscurité est étrangement douce.
N’y a t-il pas une certaine beauté dans les ombres ? à les regarder elle sont apaisant contrairement au blanc qui fatigue les yeux.

La froideur des eaux profondes rappelle la dur réalité du monde et peut importe ce que l’on fait on ne peut en sortir. Et regarder la faible lueur du soleil que l’on imagine à la surface nous fait espérer secrètement.

La tragédie est intimement lié à la tristesse. Mais finalement, n’y a t-il pas un certain bonheur dans la tristesse ?

Les blessures, les tragédies en sont constituées.
Quand il arrive un événement qui bouleverse la vie d’une personne, l’esprit refuse de croire la réalité et cherche une explication rationnelle qui se rattache à son quotidien pour se rassurer.

Puis comprends, et ressens comme une blessure, un manque, un vide qui ne sera jamais comblé.
Pleurons nous par tristesse ? par blessure ? Ou est-ce un adieu au bonheur, aux bons moments passés ?

Pour moi il y a deux types de tragédie, l’une que je n’aime pas du tout et l’autre qui est incroyable a mes yeux.

La première je l'appelle la tragédie tragédie.
Pour moi elle abuse de la mécanique de faire souffrir.

Elle en abuse et oublie la subtilité qu’elle est sensé être, elle sans cache pas d’ailleurs. Elle ne construit rien, pas de sentiment si ce n’est le désespoir. Donc pour une histoire je trouve dommage de gâcher le potentiel de développement.

Elle est aussi explicite, elle annonce la couleur, “Il n’y aura pas d’espoir”. Si vous pouvez tirer cette conclusion, alors les ténèbres seront éclaircis l’espace d’un instant et le charme d’une tragédie sera nul.

La seconde.
Je pense qu’une tragédie de doit pas nécessairement se finir mal, du moment que le personnage atteint une certaine finalité dans son rôle.

Je pense que la tragédie on ne doit pas se battre contre elle. Elle est la pour nuancer les couleurs blanches de la vie. Que serait le bonheur sans malheur ? RIEN, il n’existerait pas et la vie serait fade.

Personnellement j’ai choisis de l’accepter, tout comme Ichigo accepte de se faire transpercer par Tensa Zangetsu.
Il n’a pas ressenti de douleur. Et refuser cette part d’ombre, c’est refuser.

C’est pour cela que je trouve qu’il y a une certaine beauté dans la tristesse et que j’apprécie tant les Tragédies qui mettent en scène correctement cette mélancolie.

Bien sûr, souffrir gratuitement n’est pas agréable, mais la tragédie pour moi incarne le fait de faire de son mieux. Mais accepter aussi la part d’ombre inévitable de ce qu’est la vie. Une fatalité. Le deuil pourrait représenter ce phénomène.

Se laisser couler dans les ténèbres pour mieux y poser pied et remonter à la surface, c’est ça pour moi, aimer les tragédies.

Kaneki Ken a dit “ Si on écrivait une histoire avec moi en personnage principal... cette histoire serait à coup sûr...
Une tragédie.

C’est pourquoi, je me plais à en dire de même quand quelque chose se passe mal. “Le destin est contre moi, on dirait que je vais encore devoir patienter”.
Kaneki est le personnage lambda par excellence.

D’ailleurs cette tragédie Kaneki l’accepte et il le fait comprendre a Furuta que lutter contre est inutile, il suffit de faire avec.
Attention, il y a une nuance entre abandonner et faire avec.

Faire avec est le fait de l’accepter mais de continuer d’atteindre la surface, pour reprendre la métaphore.

On pourrait appeler ça “ faire la paix avec soi même.”

Voilà tout ça pour conclure ma philosophie de vie que j’ai créé en méditant sur mes deux œuvres favorites en terme de réflexion, Bleach et Tokyo Ghoul.

“ La lame la plus proche de notre cœur est celle de notre volonté. Elle est celle qui nous protège mais aussi celle qui nous transperce le cœur a coup sur ”.

黒線