Je viens de lire le témoignage d'une personne avec le SOPK qui a subi des violences médicales, et je me dis que j'ai finalement eu de la chance de ne jamais en avoir parlé quand j'étais ado.
J'ai jamais dit à personne que j'avais eu mes règles une fois, puis plus rien pendant un an. Puis parfois ça revenait, et à nouveau plus rien.
Je demandais de temps en temps à ma mère de racheter des serviettes dont j'avais pas besoin.
En rentrant chez mes parents l'année dernière, j'en ai trouvé plusieurs paquets planqués dans tiroir.
Comme personne n'a su, j'ai jamais été emmenée chez le médecin pour ça.
J'ai bien fait d'avoir fermé ma gueule, même si c'était lourd de vivre avec l'impression de pas
Être "comme les autres filles". J'avais peur que mon corps soit détraqué, je me demandait s'il était en train de pourrir à l'intérieur, ou quelque chose comme ça. Chaque cours d'éducation sexuelle où on apprenait qu'une fille a ses règles tous les 28 jours me mettait mal.
J'ai eu de la chance parce qu'au moment où je suis allée de moi-même chez le médecin, à dix-huit ou dix-neuf ans, j'étais assez sensibilisée aux questions des violences gynécologiques pour savoir que j'avais le droit de refuser l'écho par voie basse.
Ensuite, on m'a mise sous pilules, j'en ai essayé plusieurs et ça a empiré mes tendances dépressives.
D'ailleurs j'ai attendu genre six mois avant de commencer ma première pilule parce que j'étais censée la commencer au premier jour des règles et qu'elles arrivaient pas. 🙃
Je sais pas du tout pourquoi je fais ce thread mais en vrai ça me fait du bien de raconter tout ça.
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