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Avec le départ de 7 députés, le groupe #LREM continue de s’effriter. Il vient de perdre la majorité absolue à l’Assemblée, l’obligeant à compter sur ses alliés du MoDem. Mais qui sont ces frondeurs et risquent-ils vraiment de devenir de farouches opposants ?

Depuis 2017, ils sont 25 à avoir pris leurs distances avec En Marche :
13 femmes
12 hommes
L’immense majorité effectuant son 1er mandat de député (22 sur 25).

16 ont rejoint le nouveau groupe Ecologie Démocratie Solidarité (EDS)
6 le groupe Libertés et Territoires (LT)
3 sont devenus Non inscrits (NI)
L’Assemblée compte donc désormais 9 groupes (en plus des non inscrits).

Rappelons que ces départs ne mettent pas en danger les plans du gouvernement. L’alliance LREM-MoDem constitue (pour le moment) une majorité présidentielle nette et stable. L’opposition parlementaire reste encore en France un contre-pouvoir très symbolique…

Néanmoins, pour les députés d’opposition, chaque vote est un moment qui engage leur image et leur crédibilité et qu’ils ne prennent pas à la légère !

Pour preuve, voici un graphique des votes des députés de la France insoumise. Chaque carré représente un vote solennel. Ces derniers sont très importants car ils valident (ou non) l’ensemble d’un projet de loi. Vous remarquez quelque chose ?

On vous aide un peu : voici maintenant les votes des députés de la Gauche démocrate et républicaine (qui rassemble notamment communistes et représentants de la gauche radicale).

…les votes des Républicains…

Allez, et pour la vision d’ensemble : les votes de tous les groupes.

Vous l'avez compris : chaque groupe a sa façon de voter et ses membres se risquent rarement à en dévier. Mais alors que se passe-t-il quand un député ose quitter son groupe ? Pour rappel, voici un aperçu des votes des députés En Marche (LREM).

Et voici les votes des députés ayant quitté En Marche AVANT qu’ils ne se séparent du groupe… et APRÈS. Dans la majorité des cas, on assiste à un dédoublement de la personnalité, façon Dr Jekyll et M. Hyde

Cette histoire illustre parfaitement la pression que peut exercer un groupe politique sur ses propres membres, et particulièrement sur ses primo-députés.

En effet, parmi les frondeurs, seuls les expérimentés Paul Molac et Jean-Michel Clément avaient osé s’abstenir ou s’opposer plusieurs fois à un projet de loi avant de partir.

Il reste en tout cas 2 ans de mandat à ces députés pour mettre à profit leur liberté (d’élu) retrouvée.

P.S. : Pour explorer librement les votes des députés et repérer vous-même les futurs frondeurs, voici un lien vers notre outil interactif https://wedodata.fr/made-votes-deputes.php