Le suprémacisme humain fait partie du spécisme.
Le spécisme est une croyance.

THREAD

Partons du début. L'univers est un grand machin qui n'a ni fonction, ni but, ni envie... C'est juste un truc qui est composé de pleins de trucs qui sont. S'il n'y avait rien à la place de ce qui existe, cela ne serait pas un problème puisqu'aucune conséquence n'en résulterait.

Si l'univers n'a pas d'utilité ou de but, alors il n'y a aucun référentiel absolu permettant d'émettre des jugements absolus. Rien n'est utile, rien n'est supérieur, rien n'est désirable (toujours dans l'absolu).

On ne peut hiérarchiser des entités sans référentiel.

Ainsi, affirmer que des entités sont supérieures à d'autres de manière absolu est erroné. Si une personne vient à défendre cette thèse malgré tout, alors la charge de la preuve lui incombe puisqu'on passe de :

Ω=x=y=0 à (Ω/x)<(Ω/y)

Autrement dit : de rien à quelque chose

Pour défendre cette thèse comme un fait tangible et non une croyance irrationnelle, il faut donc démontrer ce qui suit :

- Que le référentiel est absolu et non arbitraire (déisme, naturalisme prescriptif...)
- Que ce référentiel permet de juger l'essence des entités

Si la personne défendant cette thèse considère qu'il n'y a pas de réalité de la morale universelle, alors il lui est impossible de passer la première démonstration.

Pourtant la croyance est toujours là et il faut la justifier.
#rationnalisation #sauvetageAdHoc

C'est à partir de ce moment que tous les critères possibles sont invoqués pour justifier le spécisme et le suprémacisme humain. On va avoir droit aux référentiels suivants :
- intelligence
- culture
- niveau trophique
- capacité à dominer
- empathie

Liste non exhaustive.

Si on peut effectivement hiérarchiser sur la base de ces critères, il est en revanche illogique que ce soit l'entité elle même qui soit concernée.

Dire qu'un être nage mieux qu'un autre ne signifie pas que l'un est supérieur à l'autre. Cela signifie juste qu'il nage mieux.

Cette erreur de logique est un non sequitur (le lien logique entre les proposition est rompu rendant la conclusion inepte) mais c'est aussi un biais de composition (Attribuer à un ensemble ce qui ne caractéristique qu'une partie).

LE TRUC QUI COMPTE C'EST ÇA :

Une discrimination, pour être logique, doit avoir pour conséquence un traitement raccord avec le critère discriminant.

Or, être plus intelligent-e, plus fort-e, plus belleau, plus sage, plus cultivé-e, plus jeune, plus blanc-he, plus mâle, plus humain-e... ne dit rien sur la supériorité d'un être sur un autre.

Ce principe est compris quand on parle de supériorité entre êtres humains...

...excepté par les racistes, misogynes, homophobes, agistes etc.

La logique ne change pas lorsqu'on parle des autres animaux. Avoir des pouces opposables ne permet pas de décréter qu'il est acceptable d'éventrer celleux qui ont des nageoires.

Le critère d'espèce n'est donc pas pertinent pour décider de la manière dont on peut traiter un individu. Ce sont ses capacités qui comptent afin de savoir comment éviter de lui nuire.

Toujours pas convaincu ? Alors lisez ce thread : https://twitter.com/RepliqueEthique/status/1240586962186186752

Être meilleur-e que d'autres dans un domaine ne justifie pas de les traiter d'une manière contraire à leur besoin et envies.

Là encore la charge de la preuve incombe aux personnes défendant la thèse contraire. Il faut démontrer le lien de causalité invoqué ici.

Le spécisme est donc une croyance irrationnelle et injustifiée.

Sa force est d'être qualifiée d'évidence sous couvert de norme quand sa pertinence est questionnée. Les biais de confirmations sont forts car nul n'aime avoir tort, être considéré mauvais-e, rogner sur son confort.

Merci d'avoir lu cette démonstration. Je vous souhaite une souffrance minimale et un bonheur maximal.

Pour aller plus loin vous pouvez retrouver notre article sur la supériorité :

https://replique-ethique.fr/la-superiorite/