My mood is : chouiner quand je vois une meuf témoigner sur son trouble borderline.

Comme c'est très stigmatisé et que j'ai à peu près vécu le même parcours (adolescence de merde et diag à la fin de la vingtaine), je vais traduire ce qu'elle a très bien expliqué 1/

Le post original vient d'Hillaryjanetattoos sur Instagram, qui s'est sentie l'obligation de destigmatiser la perception et possiblement appaiser la douleur qui vient avec les émotions liées au TPB (trouble de la personnalité borderline) /2

Avant tout il faut savoir que 80% des personnes ayant un TPB ont tenté au moins une fois de se suicider et le pourcentage de réussite se trouve entre 8 et 10%. Ce chiffre s'avère être 50% plus fort que le pourcentage de suicides qu'on trouve dans le reste de la population. /3

Dans le monde delà psychiatrie, le TPB est reconnu comme étant l'un des seul trouble produisant une intense souffrance émotionnelle chronique (décrite comme proche de l'agonie) chez celleux qui en souffrent. /4

Le TPB est alors catégorisé par :
- une peur intense de l'abandon qui peut aller jusqu'à une prise de mesures extrêmes pour éviter un éventuel rejet (qu'il soit réel ou imaginé)
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- un schéma relationnel instable. On peut fort idéaliser une personne et soudainement la croire distante ou cruelle. C'est ce qu'on appelle la pensée en noir et blanc (black and white thinking) /6

- Des changements rapides au niveau de l'identité et de la perception de soit, incluants des changements fréquents d'objectifs, de valeurs/croyances. Lea patiente peut alors se renvoyer une très mauvaise image de luielle ou encore croire qu'iel n'existe pas du tout. /7

- Des périodes de stress, de paranoïa ou encore de dépersonnalisation qui peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures.
- Des mvmts d'humeur très rapides où lea borderline pt ressentir très intensément - parfois dans la mm journée - de la joie, de la honte ou de l'anxiété

- Un profond sentiment de vide
- Un sentiment de rage inapproprié, laissant lea borderline souvent très sarcastique et amère.
- Une impulsivité et des conduites à risques (prise de drogues, d'alcool, rapports sexuels multiples et non protégés, etc) voire de l'autosabotage

Il est intéressant aussi de savoir que le TPB est souvent accompagné :
- de troubles de l'humeur (dépression sévère, bipolarité etc)
- de pm d'addictions
- de troubles de l'attention
- de TCA (anorexie/boulimie)
- d'anxiété généralisée
- d'autres troubles de la personnalité

Voilà. J'ai listé tout ça parce que le TPB est une maladie mentale assez sévère mais aussi extrêmement stigmatisée ce qui la rend difficile à soigner. On dit assez souvent qu'hospitalisation et TPB ne font vraiment pas bon ménage, dû en partie à l'incompréhension des soignant.e.s

Les stéréotypes qui nous montrent comme des "drama Queen manipulatrices en manque d'attention" causent souvent un manque d'attention de la part de nos soignants vis à vis du réel impact qu'ont nos symptômes et nos peurs sur nos vies.

Il y a d'ailleurs très peu de soin pour le trouble de la personnalité borderline. Depuis quelques années seulement est apparue - aux Etats Unis- la thérapie dialectique comportementale, qui remplace l'ineffective TCC. Malheureusement on ne la pratique quasi pas en France.

Voilà, j'ai un peu l'impression d'avoir fait ça dans le vide et que tlm s'en branle (parfaite illustration de ce qui apparaît dans ce threads). Pour bcp d'entre vous ce thread ne changera rien, on restera des gens toxiques. Mais ce sont nos vies, et on meurt de vos stigmates.