[Christine Nick Leeson]

À chaque annonce de la BCE et de @Lagarde, je ne peux m'empêcher de penser à Nick Leeson, un des plus célèbres "rogue trader" de l'histoire de la finance moderne.
Ce trader a mal fini, sûrement Christine Lagarde connaîtra le même sort.

Ce jeune trader Britannique envoyé en Asie par la prestigieuse Barings, a provoqué la faillite de la plus ancienne banque d'affaires d'Angleterre.

Tout a commencé suite à une petite erreur d'une de ses assistantes lors de l'enregistrement d'une opération. Pour la couvrir, Nick Leeson va créer un compte erreur où il va loger la perte.
Toutes les opérations futures effectuées sur ce compte seront invisibles pour la banque.

Mais plus il cherche à effacer les pertes de ce compte, et plus elles s'aggravent. Le portefeuille devient de plus en plus énorme, jusqu'au jour où le fameux événement imprévisible arriva : le tremblement de terre de Kobé qui précipita la chute de l'indice boursier Japonais.

Nick Leeson au lieu de révéler à la banque ses erreurs, va s'entêter en achetant encore plus de produits dérivés pour jouer une hausse hypothétique du marché boursier japonais.
Mais la pression vendeuse est trop forte, et la prestigieuse banque de la Reine fait faillite !

Nick Leeson a essayé de fuir mais en vain. Il est reconnu à l'aéroport de Francfort, extradé vers Singapour où il purgera une peine de prison et souffrira pendant sa détention d'un cancer du colon.

La BCE agit exactement comme Nick Leeson.
L'UE a été construite sur une logique libérale où les lois des marchés sont au-dessus de toutes logiques.
La main invisible du marché est censée privilégier les investissements performants, et punir les perdants.

Le marché récompense les acteurs performants de profits, et châtie les perdants par la faillite. C'est une logique proche de celle de Darwin, mais appliquée à la finance.
Tout cela est bien sûr purement théorique comme nous allons le voir.

En effet, suite à la débâcle des banques en 2008, la logique du marché aurait dû amener à la faillite des banques (qui auraient été alors nationalisées). Mais les États ont décidé de les sauver, bravant la loi du marché !

On ne peut pas défier les lois du marché sans en payer le prix : de 2010 à 2015, les États européens ont été malmenés par les marchés financiers, et l'euro faillit péricliter.

C'est là que la BCE a choisi d'agir, tel Nick Leeson, pour sauver de leurs erreurs des États inconscients et des banques cupides.
La BCE s'est mise à acheter des obligations d'États et de multinationales pour les stocker dans son bilan en espérant que les choses s'arrangent.

Mais les choses ne se sont pas arrangées, et Christine Lagarde a remplacé Mario Draghi. Le "compte erreur" de la BCE n'avait aucun espoir de se vider un jour, et la BCE était à son tour prise au piège.

Nick Leeson jouait avec l'argent de la Barings. La BCE avec l'argent public des Européens.
Puis, ce qui devait arriver arriva : le célèbre "événement imprévu.
Cette fois ce n'était pas un tremblement de terre à Kobé, mais un virus venu de Chine.

Le "compte erreur" de la BCE qui loge les obligations commençait à "saigner". La BCE risquait de perdre gros sur ce portefeuille pourri.
Comme Nick Leeson qui a persévéré dans son erreur, Christine Lagarde a aussi persévéré dans son erreur en rachetant encore des obligations.

Ai lieu d'organiser un plan d'action pour sortir l'économie réelle des griffes de la finance, la BCE a injecté 1100 milliards de plus dans les marchés financiers pour calmer les choses à court terme en espérant des jours heureux.

Si les choses ne s'arrangent pas parce que le confinement est prolongé, ou que la machine productive ne repart pas, ou que la demande se tarit, et que les faillites bancaires et des entreprises s'enchaînent, Christine comme Nick, sera impuissante !

Le système bancaire et financier ira à sa ruine, et "Christine Nick Leeson" aura eu tort de s'entêter en recommençant les erreurs du passé.

Nick a fini en prison avec un cancer du colon. Pour couronner le tout, il a fini divorcer.
En cas de bérézina de la BCE, les Européens risquent aussi de divorcer avec cette Union Européenne régie par des lois du marché qui semblent nous mener droit dans le mur.