#Thread Vous vous souvenez de la soit-disante prime de 1 000 € promise par les géants de la #grandedistribution dès le 22 mars pour récompenser caissières et autres salariés du secteur ? Celle dont on a entendu parler partout ? Ces travailleurs se sont bien faits berner. ⬇️
. @BrunoLeMaire lance le 21 mars un appel aux entreprises, en particulier à celles de la grande distribution qui compte 750 000 salariés, à verser une prime de 1 000 € .Objectif officiel : les récompenser. En réalité, c'est 1 carotte pour inciter les salariés à revenir travailler
"Il y a des collègues qui s’étaient mis en arrêt et qui sont revenus parce qu’ils voulaient toucher cette prime et qui se sont mis en danger", témoigne Alain Tsamas Sylvère, délégué CGT et salarié au #Monoprix Gambetta, à Issy-les-Moulineaux.
. @AUCHAN_France est la première à dégainer le 22 mars 2020 avec une communication officielle. La promesse faite : "une prime forfaitaire de 1 000 €" pour "reconnaître financièrement la mobilisation exceptionnelle de ses équipes". Il y a donc un mot à retenir ici : FORFAITAIRE.
Sauf que sauf que.... Un mois plus tard, le 24 avril, @AUCHAN_France rétropédale. D'un forfait de 1 000 €, Auchan passe à une prime fonction du temps de travail effectué entre le 15 mars et le 9 mai 2020 par les salariés en CDD et en CDI. C'est tout de suite moins généreux...
La communication se fait là en interne via un flash info adressé aux collaborateurs. On évite les communiqués, la presse....
Pourtant la loi l'autorise à verser cette prime en fonction du temps de travail effectué par les salariés présents. Mais pourquoi avoir promis cela ? @AUCHAN_France n'a pas souhaité me répondre mais la réponse est je pense la même : inciter les salariés à venir travailler !
Du coup, la règle est la suivante : seuls ceux ayant travaillé au moins 28 heures par semaine chez #Auchan pourront bénéficier des 1 000 euros de prime. Ce qui exclut donc les temps partiels effectués en deça de ce seuil.
Ce ne sont pas les seules fourberies signées @AUCHAN_France pour l'attribution de cette prime. Je vous laisse lire mon enquête pour @mediapart
Et Auchan n'est pas la seule !
Le @Groupe_Casino (qui compte #Monoprix, Geant Casino, Casino) a lui aussi fait le choix d'une prime proratisée au temps de travail effectif. Et de déduire les arrêts maladie comme l'y autorise la loi.... Mais mais...
Cela signifie que que les salariés contaminés par le #COVID19 vont voir leur prime déduite de tous leurs jours d'absence liée à cette maladie qu'ils ont peut-être contractée sur leur lieu de travail...
C'est ce qui est arrivé à Zouhir Zerouki, assistant rayon chez #Monoprix en convalescence du #COVID19 hospitalisé pendant 14 jours, en réanimation pendant une semaine. Selon les conditions de versement de la prime du @Groupe_Casino, ces jours d'absence lui seront déduits...
Ce n'est pas tout. Le choix de versement d'une #prime aux salariés des magasins comme @ULesCommercants, @LeclercBonPlan ou @intermarche dépend de la volonté des directeurs, indépendants.
Ainsi, des directions de magasins @intermarche ont, en guise de primes, distribué des bons d’achats. Comme à l'’ #Intermarché de Miramas avec des bons d’achat alimentaires allant de 20 à 50 €/semaine, en fonction du temps de travail effectif des salariés...
En voici un...
Vous avez remarqué que la prime bon d'achat n'est valable que dans ce seul #Intermarché, uniquement sur l'alimentaire, qu'il n'y a pas de rendu de monnaie et qu'il y une date d'expiration assez courte...Un bon strike en termes de déguelasserie...
Réaction d'un salarié :"On nous prend pour des cons !On a travaillé 10 jours sans protection, je fais une dizaine d’heures en plus chaque semaine, certains clients nous insultent et en même temps, le panier moyen a doublé et c’est comme ça qu’on nous remercie ? On est dégoûtés…"
Certains doivent se dire : "Oui mais c'était couru d'avance, c'était sûr que ces salariés n'allaient rien avoir". Je vous assure que pour avoir parlé à un bon nombre de ces salariés, certains y croyaient vraiment à cette prime de 1 000 euros...
Ils sont nombreux (nombreuses je dirais car ce sont souvent des femmes) ceux qui sont payés à peine plus que le SMIC, parfois à temps partiel. Vous imaginez 1 000 euros pour ces gens-là ? C'est quasiment leur salaire mensuel.
Et un grand merci à elles/eux qui prennent le temps de me parler. La plupart des salariés qui ont accepté de témoigner c'est sous couvert d'anonymat. A chaque fois, la même réponse : "j'ai peur de perdre mon travail".
You can follow @NassiraELM.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled: