THREAD : Job Brandy Melville.
(convoité et cauchemardesque)

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Au lycée, j’ai découvert cette marque américaine grâce à Instagram.
Des jolies filles y étaient affichées.
Pour la plupart : grandes, minces, blondes style surfeuse ou brunes tête de poupée.
Elles avaient toutes les cheveux longs et respiraient la self-confidence.
Très rapidement, j’ai commencé à m’habiller là-bas.
Je ne jurai que par cette marque qui renvoyait l’image que je voulais absolument avoir auprès des personnes.
Première surprise en arrivant là-bas, pas d’autres tailles que la taille unique.
A cette époque, je n’avais pas la notion de shape, grossophobie, TCA etc, j’étais juste une meuf paumée dans sa tête et qui avait enfin trouver quelque chose qui allait vraiment avec sa vibe et j’étais deter à dépenser toute ma thune dans leurs vêtements.
Très vite, à force de traîner dans leurs boutiques parisiennes, je me suis mise à être envieuse des vendeuses, elles étaient belles et elles faisaient office de mannequins pour le compte brandy_eu.
J’étais absolument fan, alors j’ai décidé de tout faire pour y travailler.
J’ai été à leur boutique principale, à Saint-Germain, ils recherchaient des vendeuses pour une nouvelle boutique qui allait ouvrir dans le 16ème arrondissement de Paris.
C’était très loin de chez moi, mais pas grave, tant que j’étais prise, c’était l’essentiel.
L’entretien d’embauche se fait en boutique, ils te prennent en photo, check ton outfit, te demande si tu es à l’aise pour poser et après ça...... bah rien, t’es prise pour une demi-journée d’essai où tu es rémunérée en vêtements à la hauteur du montant par heures passées.
J’ai bossé de 13h à 19h, soit 6 heures (sans pause), à Brandy, ils rémunèrent 9€ de l’heure.
J’avais donc le droit à 54€ de vêtements.
J’étais à l’aise en floor (poste actif au sein de la boutique où tu ranges et tu aides les clientes), le retour a été rapide, au bout de 2 jours, je recevais un sms pour me dire que je commencerai le 6 décembre prochain dans la boutique de Passy.
J’étais la plus heureuse !
Je suis travailleuse handicapée, la manager qui m’a embauché a tout de suite pris en considération ma maladie et a adapté un contrat pour que je puisse être le plus à l’aise au sein de l’entreprise.
Je me suis vite entendue avec mes collègues de l’époque, toutes adorables -
C’était vraiment le bonheur jusqu’à ce que j’aille voir la médecine du travail, je suis tombée sur un médecin qui m’a mise en garde plusieurs fois sur l’entreprise.
Elle m’a dit que dans mon cas, si j’avais le moindre problème,
il fallait que je revienne la voir.
J’ai pris ça très au sérieux, puisque je ne plaisante jamais avec ma maladie.
Au bout de quelques mois, ombre au tableau, ma manager quitte Passy pour devenir la manager de Saint-Germain.
Il faut savoir que hiérarchiquement, Saint-Ger, c’est LA boutique !
Pour y accéder en temps que vendeuse, c’est minimum : 2k de followers sur insta ou un contrat dans une agence de mannequinat.
(No joke).
Avec mes collègues ont plaisante sur le fait qu’on était à 5 centimètres d’être prises dans l’élite.
Notre manager cool a été remplacée par une manager soudainement beaucoup moins cool qui s’est donné comme objectif de refaire sa team à son image et de se débarrasser de nous.
Elle a commencé par nous engueuler pour les moindres choses qu’on pouvait faire, c’était jamais bon.
Nos pauses étaient minutées et on avait pas le droit de se parler quand on se croisait dans la boutique.
Tout devait être comme elle l’entendait.
Un jour, elle vient me voir et elle me dit que je devrais rester, une demi-heure de plus à partir d’ajd, sans m’expliquer pourquoi.
Et le samedi d’après, on découvre un nouveau poste « l’impact ».
L’impact c’est quand tu es à l’entrée du magasin, dans un courant d’air ignoble et que tu dois saluer absolument toutes les clientes sans jamais bouger de l’endroit où tu es.
Une humiliation assez compliquée surtout quand tu es censée être vendeuse et donc active.
Elle a décidé que je devrais être à ce poste, moi, handicapée, atteinte d’une maladie pulmonaire dans les courants d’air et statique sachant que que mon handicap rend le stationnement debout pénible.
Mes collègues m’ont défendues et elle n’a pas appréciée.
A partir de ce jour-là, j’étais son bouc-émissaire, j’étais la tête à abattre, malheureusement, elle ne pouvait pas trop le montrer car avec mes collègues, nous étions très soudées.
l’été, toutes mes collègues ont sautées, par des obligations de démission ou des refus de vacances etc. Moi j’étais censée bosser mais j’ai du me faire opérer en urgences et j’ai été arrêté 2 mois. (benef vous me direz, petites vacances d’été au calme !)
Mais ça a été la pire chose, je suis revenue en septembre au sein d’une toute nouvelle équipe, j’étais devenue la plus ancienne, mais encore une fois, les nanas étaient super gentilles et on s’est toutes entendues, au grand désarroi de notre manager qui fonctionnait sur un -
Système de préférée (jamais moi du coup ptdr). On devait encore embaucher alors notre manager nous a donné la mission de trouver, dans les clientes, des filles potentiellement intéressantes.
Et par intéressante, j’entends jolie et fine et bien habillée.
Je l’ai appris à mes dépends.
Un jour, je repère une fille très bien vêtue, très belle mais un peu ronde, je m’approche d’elle et d’elle-même elle me dit qu’elle apporte son cv pour bosser ici, qu’elle fait des études de mode et qu’elle avait envie de bosser là.
Alors je l’amène auprès de ma manager, qui nous toise de haut en bas. Elle prend le cv de la jeune fille dans des échanges basiques, la jeune fille s’en va, elle prend le cv de la jeune fille et le jete à la poubelle.
Choquée, je lui demande pq,
Elle me dit « trop grosse ».
J’étais effarée.
Suite à ça, j’ai délaissé cette mission de repérage parce que j’étais profondément choquée des critères de sélection et je commençais à être usée de ce travail puisque ça faisait des mois que pendant 30 minutes, ma manager ne faisait que s’entretenir avec moi
Pour me préciser que j’étais très malade et qu’elle pensait que ça serait bien mieux si j’étais chez moi, à me reposer puisqu’on savait pas trop quand est-ce que ça serait fini pour moi et que si elle était dans mon cas, elle gaspillerait pas son temps à travailler.
Mdrrr mais madame, certaines personnes ne travaillent pas uniquement pour le plaisir hein.
J’étais bien obligée de gagner des thunes, ma mère ayant toujours galéré financièrement, je voulais être indépendante et plus être un poids pour elle.
Elle a continué à me harceler sans relâche, me faisant porter le chapeau de plusieurs erreurs commises dans la boutique, en tenant toujours plus de propos discriminatoires sur ma condition avec de moins en moins de formes.
(Ah j’avais oublié que l’été, quand j’étais en arrêt maladie et convalescence, ils ont tenté de me virer pour abandon de poste alors que j’avais envoyé mes arrêts maladie et qu’ils les avaient reçu puisque j’avais bien fait gaffe de l’envoyer en recommandé, ptdr ces saloperies).
J’ai rencontré des meufs formidables et notamment ma meilleure amie qui, elle, travaillait avec le plus gros contrat de la boîte.
Toute la semaine quasiment, toute la journée.
Normalement quand tu taffes une journée entière, tu es censée avoir minimum 2 pauses.
Pour le déjeuner + une pause de repos. C’est obligatoire.
et bien il ne respectait pas du tout ça, ils l’a laissé mourir de faim et de fatigue derrière sa caisse.
Le mot c’était « on ne sait jamais, si un client arrive ».... ah ouais d’accord.
Ma meilleure amie frôlait le malaise chaque jour mais c’était le cadet de leur soucis.
Et puis évidemment, elle s’est faite renvoyée quelques temps après.
Ajoutons à ça, l’histoire d’une autre collègue qui avait la mission d’essayer certains produits prototypes. Jusqu’ici, tout va bien, mais elle devait essayer ça, dans le bureau du directeur de la boîte (????).
Un jour, elle m’en a parlé, un peu chamboulée.
Qu’il lui avait demandé de rester en brassière CK (qu’elle portait) pour essayer des trucs, ptdr on est où là ???? Donc notre boss c’était Harvey Weinstein ???
De toute façon, dès qu’il était dans la boutique, aucune des filles n’étaient à l’aise, il était insistant du regard avec chacune d’entre nous, quand il nous saluait, il faisait la bise en mettant sa main en bas de notre dos et il nous tutoyait alors qu’il en avait rien à faire.
Brandy Melville est sûrement la pire enseigne en terme de respect de l’humain et de la femme.
Bien que leurs produits soient très beaux, ils s’emploient à évincer la majorité des femmes.
Le nombre de filles que j’ai vu se décomposer dans les cabines parce que les jupes, les robes, les jeans n’allaient pas.
J’essayais de faire en sorte de toujours trouver qqch pour leur remonter le moral, je leur donnais des conseils ou d’autres boutiques.
Elles étaient contentes mais elles étaient encore face à un univers qu’elle adulait comme moi mais inaccessible parce qu’elles faisaient juste du M.... c’est terrifiant.
Ne vous fiez pas à ce que les vendeuses peuvent dire, quelqu’un de sensé vous dira toujours qu’il faut mieux fuir cet endroit que d’espérer y appartenir.
J’y ai laissé beaucoup d’énergie et c’était vraiment pas beau à voir.
Sans parler du fait, qu’on y est exploitées et on est payées une misère et que chaque jour, on devait supporter les brimades d’une manager incapable.
Il y a aussi cette superbe anecdote, les membres du staff administratif qui descendaient de leur royaume d’ignorance pour aller faire une séance de sport dans la salle de repos, vitrée, aux yeux des clientes nombreuses alors que ça fait 2 semaines t’attends la réponse à un mail.
Foutage de gueule jusqu’au bout.
Bref, j’ai fini par démissionner après avoir appris que j’allais toucher mon AAH, j’allais gagné 5x plus sans devoir subir de discrimination quotidienne !
Du coup : vieille entreprise avec des valeurs insupportables.
Même si j’y ai rencontré des femmes fabuleuses dont ma meilleure amie, je déconseille fortement l’aventure.

Ça vous broie, même pour les plus forts d’entre nous.

Merci d’avoir lu, je vous love et je vous embrasse 🤍
J’avais oublié, qu’il lui avait demandé de rester en brassière et qu’il s’était approché d’elle jusqu’à ce qu’elle sente son souffle dans sa nuque****
C’est important de le préciser, ce gros chien là.
INFO SUPPLÉMENTAIRE SUR LA DISCRIMINATION QUE JE SUBISSAIS.

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Au delà des mots qui étaient déjà très durs à entendre, surtout dans une période de ma vie où je commençais à être très instable, j’ai subi un acharnement pour essayer de me pousser à la démission.
Comme je l’ai dis plus haut, je suis atteinte d’une maladie génétique, pulmonaire.
Cette maladie me contraint à des soins très lourds.
Tous les deux/trois mois, je dois effectuer des cures antibiotiques.
C’est à dire : je suis perfusée avec des traitements 24/24h - 7/7j pendant 14 jours.
J’ai sur moi des files, une aiguille et une poche de médicament liquide.
C’est quasiment aussi fort qu’une chimiothérapie.
Malgré ça, je refusais toujours les arrêts maladie.
J’allais au travail et ma manager refusait que j’aille en cabine, qui est le poste le moins risqué dans cette situation et où je m’épuisais le moins car possibilité d’une assise de temps en temps.
Je me retrouvais en floor à essayer d’éviter d’accrocher ma perfusion à droite et à gauche en ayant de cesse de bouger car le floor c’est le poste le plus épuisant.
Quand ce n’était pendant les cures, ils m’envoyaient en réserve pour que je bouge et réaménage les étagères, remplies de poussière (qui sont plus que nocives pour des poumons fragilisés et qui sont remplies de champignons/bactéries et microbes très dangereux).
C’était vraiment un plaisir ce job.
Pardon pour les fautes, j’ai tweet à chaud et j’ai pas forcément fait attention 🤍🤍 et parfois c’est de la faute du correcteur.
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