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Les coiffures des noirs (africains, afro-descendants, diasporas) :

leurs origines et leurs histoires et leurs significations

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Introduction :

Je fais ce thread suite Ă  un coup de gueule. En effet, j’ai remarquĂ© que dans ma culture (HaĂŻtienne), les coiffures africaines Ă©taient trĂšs peu valorisĂ©es en particulier les dreadlocks.

Alors je vais vous présenter leurs Histoires.
1.

TrĂšs peu de documents retracent l’histoire du cheveu crĂ©pus, c’est dommage ! Notre cheveu a une histoire et une identitĂ©. Chaque peuple africain lui a donnĂ© une histoire, et une identitĂ©.
1ïžâƒŁ

« Au début du quinziÚme siÚcle, les cheveux servaient de porteurs de messages dans la plupart des sociétés ouest-africaines.»
2ïžâƒŁ

Au sein de ces communautĂ©s, les cheveux communiquaient souvent l’ñge, l’état matrimonial, l’identitĂ© ethnique, la religion, la richesse et le rang dans la communautĂ©.
Les coiffures pourraient Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©es pour identifier une rĂ©gion gĂ©ographique. Par exemple, dans la culture wolof du SĂ©nĂ©gal, les jeunes filles se rasaient partiellement les cheveux comme un symbole extĂ©rieur montrant qu’elles ne faisaient pas la cour.
Tout comme les cheveux ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s pour des raisons sociales et esthĂ©tiques, son lien spirituel a Ă©galement servi Ă  accroĂźtre sa signification. Beaucoup d’africains croyaient que les cheveux Ă©taient une façon de communiquer avec l’Être Divin.
À travers les cheveux,beaucoup croyaient qu’un seul brin de cheveux pouvait ĂȘtre utilisĂ© pour lancer des sorts ou infliger des dommages.
3ïžâƒŁ. - Durag -

Le Durag est simplement un foulard portĂ© sur ta tĂȘte pour protĂ©ger ta coupe de cheveux ou est utilisĂ© pour la mode. Le Durag date du 19Ăšme siĂšcle lorsque les pauvres travailleurs et esclaves avaient besoin de quelque chose pour attacher leurs cheveux.
Avance rapide vers l’époque de l’Harlem Renaissance et de la Grande DĂ©pression dans les annĂ©es 1930, le Durag a ensuite Ă©voluĂ© en un conservateur de coupe de cheveux.
Ensuite peu aprĂšs le mouvement du Black Power Ă  la fin des annĂ©es 1960 et dans les annĂ©es 1970 jusqu’aux annĂ©es 2000, le Durag est devenu une mode.
Les rappeurs, athlĂštes et les jeunes hommes afro-amĂ©ricains, ont commencĂ© Ă  les porter en permanence et pas simplement la nuit pendant qu’ils dormaient. Il fut longtemps interdit comme beaucoup de coiffures noires Ă  l’école.
4ïžâƒŁ. - Tresses -

La tradition du tressage des cheveux en Afrique remonte Ă  des milliers d’annĂ©es. Les diffĂ©rents styles de tressage Ă©taient associĂ©s Ă  la tribu, l’ñge, la situation familiale, la fortune, le pouvoir, la religion, et/ou le rang social de la personne.
Les tresses ou encore les tresses avec du fil de laine ainsi que la boue et l’argile Ă©taient les techniques utilisĂ©es pour crĂ©er ces coiffures Ă©laborĂ©es, la rĂ©alisation de ces coiffures prenait des heures.
Les femmes peules se coiffent de jolies tresses plaquées (trÚs à la mode).
Ce sont des fulani braids ou tresses peulhs.
Une tresse plaquĂ©e au centre de la tĂȘte de l'avant vers l'arriĂšre ;
1 ou 2 nattes de chaque cĂŽtĂ© de la tĂȘte tressĂ©es de l’arriĂšre Ă  l'avant ;

...
Une tresse enroulĂ©e autour du pĂ©rimĂštre de la tĂȘte ;
Des perles, cauris (coquillages), pinces dorées éparpillées un peu sur toutes les tresses.

cette coiffure exprimait le statut social, la situation matrimoniale ou l’appartenance ethnique des femmes qui l’arboraient.
Les femmes Himba ont pour particularitĂ© d’arborer des coiffures impressionnantes, faites Ă  partir de poils de chĂšvre, de beurre, d’ocre et de boue. Les hommes mariĂ©s quant Ă  eux se couvrent la tĂȘte de turbans.
C’est un ensmble de codes sociaux qui s’expriment dans les cheveux des Himbas. On devine Ă  ses cheveux que cette jeune fille est en pleine pubertĂ©: sa coiffure est faite pour couvrir son visage, et la cacher ainsi des regards masculins.
Si les cheveux d’une jeune femme partent vers l’arriĂšre: c’est qu’elle est prĂȘte Ă  ĂȘtre mariĂ©e. Les femmes mariĂ©es ajoutent (aprĂšs un an de mariage ou la naissance de leur premier enfant) Ă  leur cheveux une parure faite de peaux animales.
Les petites filles portent traditionnellement deux tresses appelées ozondato, dont la forme est déterminée par son oruzo (le clan de son pÚre).

Dans le cas de jumelles, seule une fillette aura deux tresses. L’autre en aura une seule.
Les Hamer, femmes comme hommes, ont un sens trĂšs aiguisĂ© de l’esthĂ©tique et passent quotidiennement de nombreuses Ă  s’embellir. Les femmes s’enduisent les cheveux de beurre et d’argile, Sur leurs coiffures habilement tressĂ©es, certaines attachent des visiĂšres d’étain ou autre.
les hommes privilĂ©gient la coiffure : les plus valeureux, ceux qui ont vaincu l’ennemi ou abattu un animal fĂ©roce, s’enduisent la chevelure d’argile qui,une fois sĂ©chĂ©e, forme une calotte rigide au-dessus de laquelle est plantĂ©e,sur un petit support de bois, une plume d’autruche.
Les femmes de la rĂ©gion de TigrĂ© (Éthiopie) se coiffe typique de la rĂ©gion, affichent souvent leur appartenance Ă  la religion orthodoxe. Les femmes chretiennes attachent une grande importance Ă  la coiffure.
Habituellement, les femmes obtiennent ce style pour les vacances et les événements spéciaux. Le style se compose de grandes tresses rembourrées à l'avant et de boucles à l'arriÚre.
La tribu guerriÚre - Afar est célÚbre pour ses styles afro `` asdago '' recouverts de beurre et ses `` dayta '' soigneusement bouclés.
Les tresses au fil camerounaises, qu’on appelle aussi « Suis-moi ». « Ce sont des tresses au fil qui se suivent, prĂ©cise LĂ©andra Guyleine Zouame, reliĂ©es les unes aux autres. Cette coiffure Ă©tait portĂ©e par des femmes qui Ă©taient Ă  la recherche d'un mari.
Lorsqu'elles arboraient cette coiffure, les hommes savaient qu'elles étaient à la recherche d'un époux. »
5ïžâƒŁ - Afro -

L'origine de cette coiffure remonte Ă  l'Ă©poque de l'occupation italienne de l’Éthiopie car les guerriers qui rĂ©sistent Ă  l'occupation portent des coupes traditionnelles (tradition Afar notamment),de vastes rĂ©seaux de rebelles s'organisĂšrent pour rĂ©sister.
La coiffure crépue bouffante traditionnelle de ces combattants Afar devint alors un modÚle pour le style Afro.
L'afro est liée historiquement et sociologiquement à l'histoire des Afro-Américains des années 1950/1960/1970, mais également des Afro-caribéens, des Afro-latinos et bien sûr des Africains.
La lutte pour les droits civiques, l'affirmation culturelle des descendants d’Africains et le mouvement Black is Beautiful consacrent la culture noire comme indĂ©pendante, sous plusieurs aspects et refusent donc la dĂ©pendance au canon de l’époque.
6ïžâƒŁ MarĂ© tĂšt / coiffe crĂ©ole

Il existait plusieurs façons d’attacher son madras aux Antilles : dùs l’origine, les coiffes sont multiples et originales.
Le vrai madras (pas celui de l’Europe et des Indes) Ă©tait fait avec des fibres de bananier. Par la suite, le madras a Ă©tĂ© fait en coton et importĂ© d’Europe.
Ce tissu a d’ailleurs Ă©tĂ© utilisĂ© aux Antilles avant l’arrivĂ©e des indiens.
Au fur et Ă  mesure, les femmes ont mĂȘme su parlĂ© Ă  travers leurs ornements de tĂȘte !
Le nombre de pointes que comportait une coiffe avait une signification bien prĂ©cise : cƓur Ă  prendre, cƓur pris et liĂ© par le mariage, vous avez des chances
Cette tradition vient d’ailleurs d’Afrique...

A l’origine, le madras servait Ă©galement Ă  protĂ©ger les cheveux contre les sources nuisibles et les esprits malĂ©fiques, pour les plus superstitieux.
7⃣ - Dreadlocks -

Les dreadlocks sont portées par différents peuples d'Afrique, homme comme femme, parfois selon le groupe social : les tiédo-SérÚres, Akans, Masaïs, Bantous[réf. nécessaire], peuples nilotiques, Peuls, Soninkés, etc.
La chevelure crépue de ces peuples rend plus facile la réalisation de locks qui se forment parfois de maniÚre naturelle, ou bien par manipulation. Les hommes Masaïs commencent souvent leurs locks à partir de tresses, comme la plupart des peuples africains.
La technique dite des vanilles, twist en anglais, consiste à tresser les cheveux à partir de deux mÚches et non trois, et de ne plus défaire les tresses. AprÚs plusieurs mois, les tresses deviennent dreadlocks.
Le premier exemple le plus proche des dreadlocks connu date de l'Égypte antique, oĂč les membres de la famille royale Ă©gyptienne et les dĂ©putĂ©s portaient des coiffures tressĂ©es. Des perruques apparaissaient aussi sur des bas-reliefs, des statuaires et autres objets.
Au Sénégal, le Baye Fall (les disciples du mouridisme, une confrérie de l'islam indigÚne), est connu pour le port de dreadlocks et de toges multicolores. Chez les Wolofs, les locks étaient autrefois portées par les rois et la classe guerriÚre des Tiedos.
En Jamaïque, le terme dreadlocks fut enregistré pour la premiÚre fois dans les années 1950 comme un terme désobligeant lorsque le Young Black Faith, un premier mouvement rastafari prit naissance auprÚs des pauvres marginalisés de la Jamaïque pendant les années 1930.
Ils cessÚrent de copier la coiffure particuliÚre de Hailé Sélassié Ier et commencÚrent à porter des dreadlocks à la place. Il fut dit qu'ils avaient l'air « effrayants » avec leurs locks, ce qui donna plus tard le nom moderne de dreadlocks pour cet ancien style.
8⃣ - Bantu Knot -

Les nƓuds bantous sont une coiffure africaine traditionnelle qui existe depuis plus de 100 ans.
La coiffure qui consiste Ă  torsader et enrouler ses cheveux sur eux-mĂȘmes puis Ă  les fixer contre le crĂąne pour obtenir de petits choux.
je ne connais pas la signification de cette coiffure faute de sources cependant je sais que c'est une coiffure qui est à la mode (Rihanna l'a porté).
9⃣ - Beja -

(je trouve ce peuple tellement beau
)

Les femmes Beja tressent leurs cheveux et les décorent avec des accessoires, ce qui ressemble plus à la semelle des anciens pharaons.
Beja a l'habitude que l'homme libĂšre les cheveux de sa tĂȘte dans un style afro, et tresse l'arriĂšre de celui-ci, et le remplisse d'huile.
certains disent qu'ils sont les descandants des nubiens voire des Égyptiens en raison de leur proximitĂ© gĂ©ographique avec l'Égypte. Ils vivent entre la cĂŽte de la mer Rouge et le Nil et le long du nord jusqu'Ă  la frontiĂšre soudano-Ă©gyptienne et au sud jusqu'Ă  la rĂ©gion de Baraka
1⃣0⃣ - tresse Betsimiraka.-

C'est une coiffure traditionnelle de la tribu des “Betsimisaraka” , un peuple originaire de l’Est de Madagascar. Seules les femmes portent ces tresses qui finissent en pompons.
(encore une fois) je suis désolé de mon ignorance mais je ne connaßt pas la signification de ces tresses. En tout cas il n'y a pas longtemps, Rihanna fut accusée d'appropriation culturelle car elle avait pas écrit l'origine de cette coiffure lors de sa publication.
1⃣1⃣ - Amasunzu -

C'est une coiffure Ă©laborĂ©e traditionnellement portĂ©e par les hommes rwandais et les femmes cĂ©libataires, avec les cheveux coiffĂ©s en crĂȘtes, souvent dĂ©crits comme en forme de croissant.
La coiffure indiquait le statut social , et les hommes qui ne portaient pas Amasunzu étaient regardés avec suspicion jusqu'au 20Úme siÚcle. Le style était également porté par les femmes célibataires aprÚs l'ùge de 18 à 20 ans, indiquant qu'elles étaient en ùge de se marier.
Une coupe symbole de bravoure et de fierté chez les guerriers masculins et symbole de pureté chez les femmes avant leur mariage.
1⃣2⃣ - Zoulou Isixolo -

La tradition du chapeau zoulou ou isixolo Ă©tait une Ă©volution des incroyables coiffures coniques des femmes zouloues du XIXe siĂšcle. À l'arrivĂ©e des EuropĂ©ens, il est devenu plus Ă  la mode de pouvoir enlever la coiffure.
les femmes Zoulous se faisaient cette coiffure lors des mariages, baptĂȘmes et Ă  d’autres occasions spĂ©ciales.Des chapeaux complexes ont Ă©tĂ© tissĂ©s avec des cheveux humains et teints avec de l'ocre. Aujourd'hui, les chapeaux sont faits de tissus colorĂ©s et tissĂ©s de motifs perlĂ©s.
1⃣3⃣ - Lipombo -

Les Mangbetu sont connus pour leur art et leur musique trÚs développés.
Les Mangbetu pratiquaient le « lipombo », l’art de l’allongement de la tĂȘte, qui dĂ©notait la majestĂ© et le statut social.
DĂšs la naissance, la tĂȘte des bĂ©bĂ©s Ă©tait emmaillotĂ©e de façon serrĂ©e avec une cordelette, resserrĂ©e progressivement pendant un an, avant la consolidation des os crĂąniens, afin de façonner le crĂąne en l’allongeant.
La dĂ©formation crĂąnienne modifie la forme du crĂąne, mais n’altĂšre pas son volume ni son poids. La peau tirĂ©e vers le haut donne aux yeux une forme d’amande.
La coiffure prolongeait l’esthĂ©tique de la tĂȘte. Les chefs portaient des parures dĂ©corĂ©es de plumes rouges ou multicolores.
La coiffe d’apparat des femmes se faisait en tressant les cheveux avec des crins de girafe et des poils d’élĂ©phant sur une armature rigide Ă  l’arriĂšre de la tĂȘte, fixĂ©e par des Ă©pingles en os de singe. Leur nombre indiquait le rang social de la femme.
La dĂ©formation du crĂąne semble ĂȘtre un hĂ©ritage de la civilisation nĂ©groafricaine d’Égypte antique, qui semble avoir jouĂ© un rĂŽle clĂ©. En effet, la reine NĂ©fertiti est souvent reprĂ©sentĂ©e avec un crĂąne allongĂ©, tout comme le roi Toutankhamon.
Les cours royales des Mangbetu, alors à leur apogée, leur style et leurs arts, ont attiré les occidentaux dans la premiÚre moitié du 20e siÚcle, les rendant célÚbres. Le profil stylisé de la femme Mangbetu devint un motif récurrent, se répandant à travers le monde occidentale
DÚs les années vingt les femmes refusÚrent de porter cette coiffe : la durée de sa préparation et la position inconfortable durant le sommeil, motivaient ce refus.
La dĂ©formation crĂąnienne se perpĂ©tua jusqu’aux annĂ©es 50 et disparut avec l’arrivĂ©e des colons belges qui se sont emparĂ©s du territoire Congo, mettant fin Ă  ces traditions ancestrales.
1ïžâƒŁ4ïžâƒŁ - Masai -

Les MaasaĂŻ ont les cheveux trĂšs courts. Au Kenya et en Tanzanie, on ne voit jamais ni une femme ou jeune fille avec des cheveux longs. En effet, dans la tradition maasaĂŻ, toutes les femmes doivent avoir la tĂȘte rasĂ©e, dĂšs le plus jeune Ăąge.
Seuls les hommes guerriers ont les cheveux « longs » : mi-rasĂ©s, mi-tressĂ©s, retombant bas sur la nuque, avec des ornements dans les cheveux. On peut dire que les MaasaĂŻ sont en cela Ă  l’inverse des habitudes capillaires occidentales.
Les cheveux longs des guerriers rappellent la criniùre du lion, alors que les femmes ont les cheveux ras à l’image des lionnes.
1ïžâƒŁ5ïžâƒŁ. - wave -

Au début du 20e siÚcle, alors que de nombreux hommes afro-américains cherchaient à coiffer leurs cheveux avec des produits altérant la texture, les vagues de "pommade hair hydratant" sont devenues une coiffure populaire.
Les hommes ont produit des vagues en se lavant les cheveux avec du savon mais sans les rincer avant de mettre leurs chiffons (Durag).
Tout est question de "vagues" qui tournent, plus communément appelé les "Waves".

En effet, pour grand nombre de fans de durags, l'un des buts et de compressé leur cheveux afin d'obtenir la fameuse coiffures des "Waves". Les vagues sont en fait des boucles définies.
1ïžâƒŁ6ïžâƒŁ. -Headwrapping-

Le couvre-chef est originaire d'Afrique noire et remplit des fonctions similaires pour les femmes africaines, afro-américaines, afro-Antillais et afro-latinas.
Le port du foulard peut signifier entre autre, un sentiment d’appartenance Ă  une communautĂ©, le statut matrimonial ou religieux d’une femme. Il peut aussi constituer un signe symbolique d’appartenance Ă  une hiĂ©rarchie sociale.
Le foulard, originaire d’Afrique subsaharienne Ă©tait souvent utilisĂ© pour symboliser de la modestie, la spiritualitĂ© et la prospĂ©ritĂ©. MĂȘme les hommes en Afrique portent des foulards pour symboliser la richesse et le rang social.
Le foulard a Ă©tĂ© pendant des siĂšcles chez les africains un moyen non-verbal d’indiquer le statut social. Le foulard d’une femme qui marche dans la rue vous dira si celle-ci est veuve, grand-mĂšre ou femme mariĂ©e.
C’est un accessoire indispensable dans la vie quotidienne d’une femme africaine. En plus d’ĂȘtre un moyen de communication non-verbal, le foulard joue Ă©galement un rĂŽle pratique dans la protection de la tĂȘte contre les rayons du soleil.
En Afrique, le foulard a diffĂ©rents noms en fonction du pays oĂč il est portĂ© :
Chaque pays, et mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur de ce pays, chaque peuple aura une signification particuliĂšre en fonction de comment est attachĂ© le foulard, la couleur de ce dernier et l’occasion Ă  laquelle celui-ci est portĂ©.
Le foulard donne une image matriarcale et reine, symbole de l’élĂ©gance et de la beautĂ© fĂ©minine.
Dans certaines communautĂ©s, un foulard, lorsque portĂ© par une femme d’un certain Ăąge, est alors vu comme un signe de sagesse.
Certains styles et couleurs de foulards ont dans certaines cultures, des significations plus spĂ©cifiques telles que l’état matrimonial de l’individu; qu’elle soit fiancĂ©e, mariĂ©e ou veuve.
En Afrique du sud, les femmes portent le Doek lors de leurs visites officielles pour rencontrer leurs beaux-parents ou pour rendre visite aux membres les plus haut placés de la communauté en signe de respect.
Symboliquement, le port du foulard chez la femme afro-américaine et antillaise était un signe de non soumission et de résistance à la perte de ses droits et de son identité.
Une utilisation plus courante, que l’on peut voir dans presque tous les pays d’Afrique, est le foulard comme un embellissement et une indication qu’un Ă©vĂ©nement de cĂ©lĂ©bration se produit.
Aux mariages et aux fĂȘtes de famille par exemple, vous aurez du mal Ă  trouver une femme d’un certain Ăąge sans un beau foulard sophistiquĂ© sur sa tĂȘte. Il donne une image matriarcale et reine, symbole de l’élĂ©gance et de la beautĂ© fĂ©minine.
Pendant l’esclavage, les contremaĂźtres et les colons imposaient aux esclaves de se couvrir la tĂȘte avec un chiffon en signe d’asservissement. Le cheveu crĂ©pu Ă©tait considĂ©rĂ© par les colons et leurs femmes comme Ă©tant moche et donc Ă  couvrir.
Les esclaves et leurs descendants, cependant, considĂ©raient le fait de se couvrir la tĂȘte comme un signe de courage qui rappelait une image de leur vĂ©ritable patrie, l’Afrique.
l’Afrique. Le simple chiffon portĂ© par des millions de femmes asservies et leurs descendants a servi d’unicitĂ© identitaire et communautaire. Symboliquement, le foulard chez la femme afro-amĂ©ricaine Ă©tait un signe de non soumission et de rĂ©sistance.
1ïžâƒŁ7ïžâƒŁ. - tresses cimier -

Les femmes du groupe des Peuls (SenĂ©gal, Soudan et GuinĂ©e - fouta Djallo) se tressent en cimier. C’est une vĂ©ritable architecture posĂ©e sur leur tĂȘte.

Je ne connais pas la signification de la coiffure, elle doit certainement ĂȘtre liĂ©e Ă  la sagesse
1ïžâƒŁ8ïžâƒŁ. - Dogon -

Les coiffures sont trĂšs
variĂ©es chez les Dogons. Elles sont en forme de casque, avec de longues mĂšches tressĂ©es sur les cĂŽtĂ©s, un nƓud de cheveux sur la nuque et le cimier sur le haut du crĂąne.
À la coiffure sont ajoutĂ©s des perles ainsi que des bijoux d’or et d’argent. La coiffure ressemble fortement aux peuples de fouta Djallo.
1⃣9⃣ - Yoruba -

Chez les Yorubas, les cheveux sont considĂ©rĂ©s comme la manifestation de l' intĂ©rieure, spirituelle de la tĂȘte & de la personne, car la tĂȘte est composĂ©e de deux parties : la tĂȘte physique, extĂ©rieure & la tĂȘte spirituelle, intĂ©rieure.
Cette derniĂšre est le lieu de la personnalitĂ©,du caractĂšre & de la destinĂ©e de la personne. Elle contient tout ce que cette personne a choisit dans l’autre monde avant de venir au jour.
La tĂȘte permet aussi aux dieux de pĂ©nĂ©trer Ă  l’intĂ©rieur des personnes qui sont leurs fidĂšles.
Pour ce faire elle doit ĂȘtre prĂ©parĂ©e lors d’une cĂ©rĂ©monie initiatique. Elle est rasĂ©e & peinte de couleurs & de dessins symbolisant les dieux.
Ce point concentre les pratiques initiatiques, par ce qu’avec ce rituel, l’initiĂ© renaĂźt, sa vie est transformĂ©e, comme en tĂ©moigne sa touffe de cheveux.
Pendant la fĂȘte, les jeunes filles sont coiffĂ©es en chignons trĂšs Ă©laborĂ©s.
 Elles ont trois chignons hauts qui tiennent verticalement sur le sommet de la tĂȘte, derriĂšre une ou deux rangĂ©es de tresses qui vont d’une oreille Ă  l’autre Ă  la limite du front.
Les cheveux sont impeccablement tenus.
Les canons esthĂ©tiques yorubas concernant la coiffure sont trĂšs prĂ©cis. Elle doit toujours ĂȘtre « adĂ©quate« , bien appropriĂ©e Ă  la personne qui la porte, car elle rehausse son apparence physique & sa position sociale.
La rĂ©partition des cheveux doit ĂȘtre nette & prĂ©cise, avec des lignes de division bien droites & un Ă©quilibre dans les formes doit ĂȘtre respectĂ©.
Dire à une personne que sa coiffure est incomplÚte constitue une injure & une malédiction terrible.
Les femmes passent énormément de temps à inventer des coiffures splendides.
Les coiffeurs artistes des cheveux portent un nom précis, onidiri. Ils créent des coiffures de trois sortes, selon la technique employée.
L’irun biba, correspond Ă  des cheveux tressĂ©s de maniĂšre peu Ă©laborĂ©e & concerne surtout les enfants.
L’irun didi ou d’olowo, divise les cheveux en dessins complexes en les tressant à la main.
L’irun kiko ou olowu consiste à tresser les cheveux avec un fil plus ou moins rigide.
Les hommes portent une coiffure sobre & soignĂ©e Ă  laquelle ils ajoutent des matĂ©riaux prĂ©cieux ou dotĂ©s de pouvoirs comme les perles, les coquillages, le cuivre ou les « mĂ©decines » comme l’explique H. J. Drewal dans l’article « Coiffures chez les Yoruba » .
2⃣0⃣ - Igbo -

La coiffure Ă  crĂȘte ojongo était populaire jusqu'au milieu du 20e siĂšcle, c'est une caractĂ©ristique distinctive des arts Igbo reprĂ©sentant les femmes .
Les femmes utilisaient des ornements comme du fil, des plumes, des coquillages, des os , du bois, des perles , de la monnaie Igbo , des piĂšces de monnaie ou du tissu; de la boue contenant des minerais colorĂ©s , de la poudre ou de la pĂąte de bois de cambre jaune et rouge
.
.....et de  l'huile de palme et du charbon de bois  étaient également utilisés pour le style. Isi / Ishi owu , une coiffure filetée est toujours populaire parmi les femmes mariées dans les zones rurales.
2⃣1⃣ - mbalantu -

PrĂšs du sud de l'Angola, il y a les tribus Mbalantu de Namibie . Les femmes mbalantu sont connues pour leurs coiffes. À l'Ăąge de douze ans,les jeunes filles des tribus Mbalantu commencent Ă  prĂ©parer leurs cheveux pour la coiffure
Ils couvrent leurs cheveux d'une épaisse couche d'écorce d'arbre finement broyée de l'omutyuula. Ce mélange est appliqué pour améliorer la croissance des cheveux. En quelques années, le mélange épais de graisses sera desserré pour que les cheveux soient visibles.
Des pépins de fruits de la prune d'oiseau seront attachés aux extrémités des cheveux à l'aide de cordes de tendon.
Lorsque les jeunes filles atteignent l'ùge de seize ans, leur coiffe Fruit pip est jetée et remplacée par l'une des tendons. Le style change à nouveau une fois que les filles atteignent leur cérémonie d'initiation Ohango.
Les cheveux sont ensuite coiffés en 4 longues tresses eembuvi épaisses .
Une fois que les filles ont rĂ©ussi leur cĂ©rĂ©monie d'initiation, elles sont considĂ©rĂ©es comme des ovafuko (mariĂ©es)
.

. puis une couche supplĂ©mentaire d'Ă©corce d'arbre et de graisse est appliquĂ©e sur leurs cheveux. Les cheveux sont ensuite repris et coiffĂ©s en coiffes Ă©laborĂ©es tout au long de leur vie.
2⃣2⃣ - Karrayyu -

Les guerriers Ă©thiopiens de la tribu Karrayyu ( Oromo) abordent une coiffure d'un style afro avec une forme particuliĂšre reprenant sans doute la forme du Cobra de l'Égypte antique.
Les femmes se couvrent la tĂȘte avec un foulard et les jeunes filles se tressent les cheveux.
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