Thread sur Révérien Rurangwa l’auteur de « génocidé » un roman que j’ai lu en versant toutes les larmes de mon corp, survivant du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

« Ils m’ont tué moi et toute ma famille sur une colline du Rwanda en Avril 1994, je ne suis pas mort »

Pour vous mettre dans le contexte, Le Rwanda a été une colonie belge. Le colonisateur y aurait trouvé un peuple, avec les mêmes pratiques culturelles. Puis ils ont décidé de « racialiser » ce peuple en le divisant : les Tutsi et les Hutu, les uns agriculteurs, les autres éleveurs

La Belgique décide ensuite de collaborer avec les Tutsi, qui reçurent alors le bénéfice d'un rang socio-politique plus important, ce qui créa une frustration chez les Hutu. Une frustration qui n'a pas été sans conséquence...plusieurs massacres eurent lieux après leur départ.

C’est dans ce contexte de tension sociale que le 4 Avril 1994 l’avion du président Rwandais Hutu Juvénal Habyarimana explosa suite à un tir de missile en dessus de l’aéroport de Kigali. Le soir même le massacre des Tutsi commença dans tout le Rwanda

Les Hutus les désignèrent comme étant les assassins de leur président même si à ce jour cela n’a jamais été prouvé. Révérien, jeune Tutsi de 15 ans à l’époque fut contraint par son père à fuir leur maison pour aller se réfugier dans une cabane sur la colline de mugira avec sa

Mère ses six frères et sœur et ses oncles tantes,cousins et cousines, en tout ils étaient 44.Ils y restèrent collés les uns contre les autres pendants plusieurs jour sans que les plus jeunes comme lui ne comprennent ce qui se passe avant qu’ils n’entendent leurs assassins arriver

Ce fut leur voisin direct, un homme qu’ils connaissaient bien, celui dont les enfants jouaient avec eux, avec lesquels ils partageaient tout qui se chargea de tuer sa mère devant lui. Il l’evantra avant de s’occuper d’un de ses cousin bébé qui pleurait. Je vous epargne

Les détails mais ils murmurent tous découpés par des machettes. Révérien vu les membres de sa famille se faire massacrer devant ses yeux. Le coup de machette qui devait le tuer ne fit que lui couper le bras et il perdit connaissance. A son réveil, il vit par la fenêtre

Des femmes Tutsi entrain de se faire violer tandis qu’elles agonisaient, des bébés Tutsi dont les Hutus attrapaient les pieds et écrasaient la tête sur un rocher. Des amoncellements de cadavres démembrés par terre et les petites filles Hutus qui

Étaient chargées d’aller vérifier s’il y avait des survivants pour les achever. Il constata que sa petite soeur de 5 ans avait survécu et parlait au cadavre de sa mère pour lui dire qu’elle avait faim jusqu’au moment où il ne l’entendit plu. Elle était morte de faim

Les Hutus mirent le feu à la cabane où il se trouvait et il sortie poir ne pas brûler vif. Dehors se trouvait le même homme, le voisin qui venait de tuer sa mère. Il le vit et lui demanda en riant s’il n’était pas encore mort. Il reçut alors d’autres coups de machette

Son nez fut sectionné, il reçu des coups de lance à l’épaule , ils lui percèrent un œil et lui donnèrent un autre coup de machette à l’arrière de la tête. Il ne mourut pas malgré tout ça, la douleur était insoutenable donc il se releva et alla à leur recherche pour

Qu’ils l’achèvent, son nez pendaient, du pue s’était formé sur son oeil et les verres grouillaient sur son moignon et le trou sur son crâne. Quand il les trouva enfin il refusèrent de l’achever poir le laisser souffrir et mourir à petit feu. Il s’allongea alors

Et attendit la fin mais elle ne vint pas. Il fut sauvé par l’ONU et fut soigné en Suisse où il subit 17 opérations réparatrices. 2 ans après il retournera au Rwanda et devinez qui il voit devant sa maison entrain de prendre ses ablutions S.S l’homme qui lui a fait ça

Il lui lance un « donc c’est ça qu’ils t’ont fait? » il le dénonça mais n’eu pas gain de cause. Il retourna donc en suisse où il vit actuellement. Il écrira Génocidé en 2004 pour raconter son histoire poignante et tellement bouleversante. J’ai fait un resumé mais

Si vous lisez l’histoire par ses mots à lui vous allez vous demander si finalement nous ne sommes pas la pire espèce sur terre. C’est bien des êtres humains normaux qui se sont transformés en bêtes sauvages en l’espace de quelques minutes.

En moyenne 1000 Tutsi furent tués par jour et ce pendant 3 mois. Pas avec des armes à feu non, avec des machettes, ils furent découpés par leurs amis, voisins, maris, femmes, prêtres Hutus. Les survivants furent sauvés par Paul Kagamé et ses hommes.