En tant qu’albanaise et turque (nos traditions et cultures sont très liées), je vais parler de ces fameuses cultures ANCESTRALES qui sont utilisées par nos bourreaux pour maintenir leur controle et violence envers les femmes de la famille, que ce soit enfant ou femme du mari. https://twitter.com/france3tv/status/1253594525953478657

J’évoque dans ce thread déjà en quoi nous connaissons un sexisme qui est d’origine culturel sur certaines pratiques en particulier, différentes des autres cultures... https://twitter.com/melanos__/status/1246226842559959041

Il y a comme une volonté d’utiliser nos cultures avec « c’est comme ça » « ça ne se discute pas », comme si les cultures seraient par principe fondées et jamais rediscutables, qu’elles constitueraient d’une vérité générale qu’il ne faudrait jamais trahir, sinon on nous renie.

Je vais maintenant balancer un extrait d’une confrontation que j’ai eu avec mon géniteur violent, qui m’a agressé sexuellement lorsque j’avais 5ans, à maintenu une ambiguïté sexuelle de mes 7 à 12ans environ, à commit des violences physiques

A mon égard et envers mes sœurs et ma mère, des humiliations publiques, énormément de violences psychologiques et enfin de la violence économique puisqu’il pompait notre argent jusqu’au dernier centime pour nous laisser avec 150€ de consommation par mois à 5.

TW CONFRONTATION

Qu’est-ce que cet extrait signifie ? Mon géniteur volait mon salaire de mon service civique en volant ma carte bancaire contre mon gré qu’il possédait déjà depuis 3ans.
Il pompait toute ma bourse et tout mon argent par chantage affectif au début,

Par la suite il le faisait en fouillant dans mes affaires ou en demandant à ma mère de le faire.
Ma carte c’était lui qu’il l’a possédait et pensait sincèrement que cet argent lui est redevable.
Dans cet extrait, j’ai décidé de le confronter,

J’ai été douce au début, à la fin de la confrontation (que je n’ai pas montré parcque pas dans le thème), il m’a menacé de me virer de la maison si je ne lui rends pas ma carte bancaire.
Bref, du cinéma pour qu’au final quil se pisse dessus à me supplier au tel quand je le menaçe

D’aller porter plainte et qu’il m’a vite rendu les 100€ qu’il m’a volé dailleurs quand je me suis enfuis de chez moi du j au lendemain, parce que bien évidemment, c’est du mensonge lorsqu’il jure sur les têtes de chez pas qui quil me pomperait pas d’argent lorsque je partirais.

(Ps : j’avais déjà bien peur d’affronter de cette façon un homme violent surtout que je suis handi mais mes sœurs étaient préparées à venir me défendre si physiquement ça déraillerait, ce qui arrivait souvent)

Je reviens donc au sujet, si vous écoutez bien dans cet extrait il y a des phrases qui reviennent « c’est comme ça » « c’est mon principe » « je veux pas discuter »
Culturellement, lorsqu’une femme produit de l’argent dans une famille, l’argent ne lui appartient pas.

Elle n’aurait pas un statut assez reconnaissable pour mériter son propre argent qu’elle produit. L’argent reviendrait directement à l’homme, au « chef de la famille », les femmes qui travaillent dans un ménage, travaillent gratuitement pour l’homme de la famille, le chef.

Elle n’a pas le droit de jouir de son propre argent de quelconque façon, c’est l’homme qui décidera et lui fera un « honneur » de lui accorder l’argent qu’elle produit à ses souhaits pour lui accorder des dépenses personnelles pour lui faire plaisir.

De base, même les 200€ je n’avais pas à lui donner. Mais je souffrais de forte culpabilité qu’il a voulu m’infliger depuis toujours, cette culpabilité la qui était censée me construire socialement à accepter qu’on prenne à mon insu l’argent que je produis.

Ainsi, on crevait de faim. On ne savait pas ce qu’il foutait avec notre putain d’argent, cet hiver j’ai pas eu de manteau à porter, j’ai pas + de 5 culottes qui se déchirent parce qu’elles sont trop vieilles, il nous inculquait le fait d’accorder de notre argent

Pour des dépenses personnelles de vêtements c’était déjà un geste absolument incroyable relevant de sa bonté : c’est culturel, il répétait qu’au bled on s’offrait des oranges et ça suffisait.
Les femmes de notre origine travaillent déjà gratuitement dans

Les tâches ménagères et à servir l’homme en lui faisant des grands repas long à faire pour le nourrir, mais sa place est si inférieure que tout ce qu’elle fera sera gratuit, toute son existante par essence sert à servir gratuitement.
On est des femmes esclaves culturellement.

Ainsi, ces cultures sont si encrées que les mêmes discours reviendront toujours : on ne discute pas les cultures, on ne les remet pas en question, la culture peut passer avant le droit pénal, c’est une question de principe et de valeurs.

Ils jouissent de ces constructions basées sur des « valeurs » jusqu’à expliquer leur volonté de possession de la corps d’une femme, à son droit de vie ou de mort sur une femme.
Parce que oui j’ai également connu des menaces de mort graves de sa part et pas qu’une fois.

Voilà pour expliquer ces mécanismes où nos « cultures » sont utilisées pour maintenir un contrôle sur nous.
Des cultures que même mon grand père remettait en question.
Grand père maternel musulman pratiquant, qui défendait ma cousine de sortir avec une jupe courte car, elle est

libre de posséder son propre corps et que le problème viendrait des hommes qu’il harcèlent, pas d’elle.
Les cultures ne définissent pas notre origine et qui on est, elles sont justes utilisées n’importe comment par certains d’entre nous pour imposer leur contrôle sur les femmes.