Le BIO. Une terminologie plutôt obscure quand on y pense, mais qui fait sens. Nul besoin d’explication avec un préfixe qui fait écho à la vie même. Bio = meilleur pour la santé. Cette allégation est-elle conforme avec l’état de l'art sur la question ? Rien n'est moins sûr. THREAD
Pour toutes les questions relatives à ce qu’est l’agriculture bio, son cahier des charges, la comparaison avec le conventionnel, etc. je renvoie illico vers des personnes qui sont beaucoup plus compétentes que moi pour en parler telles que @DurocYann @Matadon_ @agrikol @agritof80
Donc le bio serait meilleur pour la santé. Mais meilleur qu’est-ce que cela veut dire ? Ici, il est sous-entendu qu’on risque probablement moins de souffrir d’une ou de plusieurs pathologies X et / ou Y en mangeant des produits bio plutôt qu’en mangeant de produits conventionnels
Je vais néanmoins refaire le point brièvement. Le syllogisme plus ou moins caricatural de l’argument bio pour la santé tient en 3 lignes que voici :
Postulat : réduire notre exposition alimentaire aux pesticides en général est bénéfique pour notre santé ;

Prémisse : le bio réduit notre exposition alimentaire aux résidus de pesticides de synthèses ;

Conclusion : le bio est donc bénéfique pour la santé.
Raisonnement imparable me direz-vous. Et pourtant. Concernant le postulat, rien de loufoque, cela semble assez logique que de tenir pour vraisemblable qu’en réduisant notre exposition à des produits (même à l’état de résidus) appartenant à la grande famille des pesticides
(parler de pesticides en général n’a aucun sens, je vous renvoie à ce sujet aux excellentes vidéos d' @emma_ducros) on prend moins de risque pour notre santé. Aussi, le bio réduit bien notre exposition aux pesticides de synthèses. Mais alors ou est-ce que le syllogisme cloche ?
Premièrement, il est réducteur. Il se concentre sur un unique paramètre qui est l’exposition aux pesticides. Sauf qu’énormément de variables ont le potentiel d’influencer notre état de santé et la plupart sont indépendantes de l’agriculture utilisée. La présence de polluants
organiques persistants (POP) par exemple, serait plus importante dans le saumon et les œufs bios même s’il serait plus riche en oméga 3 (cf article futura). La richesse en micronutriments (vitamines et minéraux) également qu’on prête souvent aux aliments bio n’est pas forcement
la résultante du cahier des charges bio. Pléthore de paramètres tels que la variété génétique, la température, l'exposition à la lumière, le type de sol, la pollution de l'air environnant, la maturité à la récolte et la quantité d'engrais azotés utilisée influence cette teneur.
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