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On vous l’a annoncé, une partie de la filmographie de François Truffaut, grand réalisateur français, débarque sur @NetflixFR à partir de vendredi.

Par quoi commencer ? Comment envisager ces douze longs-métrages ? On fait le point avec vous 

Evidemment, si on vous dit François Truffaut, vous nous répondez Les Quatre Cents Coups, et c’est tout naturel.

Premier long métrage du réalisateur, récompensé du Prix de la mise en scène à Cannes, le film ouvre de la meilleure manière le cinéma de Truffaut en 1959.

Mais saviez-vous que le film s’inscrit dans une saga qui montre son personnage, Antoine Doinel, campé par l’alter égo de Truffaut, l’unique Jean-Pierre Léaud, à différents moments de sa vie ?
Suivent donc Baisers volés (1968), Domicile conjugal (1970) et L’Amour en fuite (1979).

On regrette ainsi l’absence du court métrage Antoine et Colette (1962), suite directe des Quatre Cents Coups, et essentiel à voir pour dresser un portrait complet du fantastique Antoine Doinel.
On ne peut que vous conseiller de le visionner avant Baisers volés.

Outre cette saga, on associe généralement Truffaut à la Nouvelle Vague ; il en est l’un des maîtres, aux côtés de Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Agnès Varda...

Née à la fin des années 1950, elle bouleverse la grammaire cinématographique et les règles habituelles de tournage.

A ce compte-là, vous pourrez visionner l’emblématique Jules et Jim (1962), dans lequel Jeanne Moreau chante le fameux Tourbillon de la Vie, mais aussi Tirez sur le Pianiste, le plus confidentiel La Peau Douce, et le surprenant Fahrenheit 451, adaptation du roman de Ray Bradbury.

Tous les quatre, avec Les Quatre Cents Coups, permettront un tour d’horizon de ce qu’est la Nouvelle Vague pour François Truffaut.

Afin d’approfondir ce sujet, nous vous conseillons également la lecture de ses écrits, compilés dans l’ouvrage Le Plaisir des Yeux.

Mais à l’instar de ses collègues, cantonner François Truffaut à la Nouvelle Vague, c’est passer sous silence deux bons tiers de sa filmographie. Car avant sa mort prématurée en 1984, le réalisateur a excellé bien au-delà de ce mouvement...

Ainsi, au lendemain de la Nouvelle Vague, Truffaut tourne Les Deux Anglaises et le Continent (1971).

Plus mature, il présente une œuvre à l’esthétique soignée, dans ce qui peut être considéré comme son chef-d’œuvre trop méconnu : à voir !

Il faut ensuite faire un bond dans le temps, car les trois derniers films disponibles sur la plateforme sont également les trois derniers du réalisateur.
Et pas des moindres : Le Dernier Métro, film aux nombreux Césars, ultime chef-d’œuvre de Truffaut, avec Deneuve et Depardieu.

La Femme d’à côté (1981), ensuite, synthétise avec son prédécesseur la maîtrise à laquelle est arrivé le cinéaste.

Ensemble, ces deux films forment une synthèse du cinéma de François Truffaut : l’amour de la littérature, du verbe et des relations amoureuses.

C’est également avec ces deux films que la mise en scène du réalisateur trouve son équilibre : en s’éloignant de la Nouvelle Vague, mais en ne reniant pas son héritage, elle adopte une forme d’aboutissement, de savante harmonie.

Enfin, parce qu’il fallait que le réalisateur conclue sur une curiosité, son dernier film, Vivement Dimanche !, est bien plus un hommage à Alfred Hitchcock, qu’il admirait, qu’un véritable accomplissement de sa filmographie.
Polar en noir et blanc, un peu hésitant mais touchant.

Merci d'avoir lu ce thread, on espère que vous prendrez du plaisir à découvrir le cinéma de François Truffaut.

On vous invite à partager le thread et inciter ceux qui voudraient découvrir son cinéma à lire le thread pour accompagner le visionnage ! ( @NetflixFR)