Petit point sur l'appropriation culturelle (qui n'invite pas les au débat) en prenant l'exemple du milieu de la danse :

Globalement, qu'importe le domaine auquel elle est appliquée, c'est une pratique assimilable à un outil de domination raciste parce qu'elle questionne, de façon systémique, le profit que peut tirer une culture dominante sur une culture historiquement dominée.

Dans le cas de la danse, si la culture dont est issue la danse que vous voulez pratiquez n'est pas la vôtre, faites en sorte que votre professeur-e, qui tire de l'argent et de la réputation sur son enseignement, soit concerné-e.

Y a pas plus crispant que de voir des blanc-he-s nous faire la leçon sur nos cultures.

Qu'iels s'y connaissent plus que nous ou pas, ce sont des cultures que des siècles de domination blanche ont pillé à nos ancêtres, sous la menace, la torture et à des fins utilitaires en temps de guerre comme pour les arts martiaux.

Les populations colonisées, rapatriées de force dans les pays à majorité blanche, étaient forcées d'exécuter divers spectacles de danse sous la contrainte et affamées dans les zoos humains ou lors des expositions coloniales déshumanisantes.

Vous avez le droit de découvrir des cultures que vous ne connaissez pas, d'apprendre telle pratique culinaire, telle danse, mais soyez humbles, renseignez-vous sur son histoire, jartez de votre vocabulaire tous les adjectifs "exotiques" et respectez les diverses appellations.

Et surtout, ne vous mettez pas en avant par rapport à elles : Laissez les personnes directement concernées représenter vos spectacles s'ils sont filmés, être au premier rang, donner leur avis sur la mise en scène.

Même dans un cadre plus privé où il n'est pas forcément question de profit ou de réputation à grande échelle, c'est aussi une question de respect :

En soirée, avec des personnes racisées, commencez pas à vous accaparer l'espace en balançant vos meilleurs déhanchés de danse orientale, tahitienne, khmer :

C'est extrêmement malaisant pour les personnes concernées qui vous voient arborer leur culture, que ce soit par rapport à nos démarches de réappropriation culturelle parfois laborieuses

Ou bien par rapport à la charge historique et politique de voir encore des personnes blanches prendre nos cultures à la légère et chercher à se valoriser avec.