Les trains sanitaires d’hier à aujourd’hui.
L’histoire :

Nés en 1848 en Italie, c’est en 1889 que la France s’offre cinq trains sanitaires permanents.
À l’époque, ils sont composés de 23 voitures dont 16 pour les blessés couchés, une pharmacie, une cantine, etc.

La Première Guerre mondiale les rend très vite insuffisants.
On se tourne alors vers l’aménagement de voitures de voyageurs classiques pour le transport des blessés, assis ou couchés. On passe alors aux « voitures sanitarisables ».
Mais, c’est quoi ça?

Ce sont des voitures ordinaires qui peuvent facilement être transformées pour transporter des brancards.
En démontant les banquettes et les cloisons, on obtient ce genre d’aménagement.

Le début des années 80 marque l’arrivée des voitures ambulances.
Les trains de pèlerins pour Lourdes en ont été les principaux utilisateurs jusqu’à leur réforme en 2014.
On notera la présence de suspensions pneumatiques pour un confort optimal.

Ces voitures n'ont pas été climatisées pour permettre le passage d'objets (bonbonnes à oxygène, systèmes de perfusion etc) par les baies ouvrantes, mais également parce que l'air conditionné ne convient pas à tous les types de malades.

En mai 2019, l’exercice annuel de médecine de catastrophe organisé par le @samudeparis a remis le concept au goût du jour, avec l’utilisation d’un tgv comme train sanitaire pour transférer à Paris des victimes d’un attentat fictif à Metz.
La vidéo :

Le TGV devient une Mobile Hospitalière Ferroviaire (UMHF), chaque voiture est une véritable salle de réanimation, avec presque tout le confort qu’on peut avoir à l’hôpital.

Ce modèle est aujourd’hui adopté pour transporter des patients covid+.
L’organisation : les salles basses sont réservées aux patients (4/salle) tandis que les salles hautes sont libres pour faciliter la circulation des soignants.
En voiture bar, le poste de commandement.

Ces tgv portent aujourd’hui le nom de « chardon ».
Pourquoi? Car le premier exercice s’est joué entre Metz et Paris et que Metz était le chef-lieu administratif de la région historique Lorraine : « qui s’y frotte s’y pique ».

Pierre Carli (chef du samu de Paris) explique ici pourquoi le tgv est un moyen de transport qui se prête parfaitement bien à ce type de manœuvre :

Pour clôturer, je tenais a remercier une nouvelle fois l’ensemble du personnel soignant et tout ceux qui, dans l’ombre, assurent une continuité de services au quotidien.
Gros gros cœur sur vous tous!