#Amazon : « Et ils attendent quoi ces clients ? Des bracelets ! Des billes. Des sextoys ! vous verrez les photographies de ce qui peut être livré... »
#Amazon : La parole est désormais à l& #39;avocat de Force Ouvrière qui intervient sur les demandes des syndicats que le tribunal judiciaire de Nanterre a rejeté en première instance.
#Amazon : Il attaque notamment sur la notion de "réunion" de 100 personnes. Elles ont été interdites par le gouvernement pour lutter contre la propagation du virus. Or, selon lui, les entrepôts d& #39;Amazon abritent bien plus de 100 personnes...
#Amazon : "Ainsi, la notion de limitation du risque est simplement illusoire", scande-t-il.
#Amazon : « Il y a une mobilité permanente dans ces entrepôts. Il y a des interactions en permanence dans ces entrepôts. Des salariés se déplacent d’une zone à une autre pour prendre un colis, etc. »
#Amazon : « A partir de là :
1. Les dispositions [sur l’interdiction des réunions de plus de 100 personnes] sont applicables à Amazon
2. Amazon ne les applique pas. »
1. Les dispositions [sur l’interdiction des réunions de plus de 100 personnes] sont applicables à Amazon
2. Amazon ne les applique pas. »
#Amazon : On passe la parole à l& #39;avocate de l& #39;Union syndicale Solidaires, de la CGT et du CSE Central. Sauf erreur de ma part, je crois qu& #39;il s& #39;agit de Judith Krivine.
#Amazon : Elle commence par revenir sur les CSE qui ont été convoqués. Selon elle, il s& #39;agissait uniquement pour la direction de présenter des documents. Non pas de tenter de négocier.
#Amazon : « Je voudrais revenir sur l’attitude d’Amazon. Aujourd’hui, Amazon se présente comme une victime, face à une situation injuste, intenable, insupportable... »
#Amazon : « Une situation subie par ce géant Amazon à cause des méchants syndicats. Mais non, l’objectif poursuivi n’est pas de bloquer l’entreprise. Ce n’est absolument pas le cas. »
#Amazon : L& #39;avocat revient maintenant aux origines de la crise quand certains salariés voulaient exercer leur droit de retrait.
#Amazon : « Amazon a écrit à tous ses salariés en disant : ‘’Attention, ceux qui ont exercé un droit de retrait :Vous ne serez pas payé...& #39;. Mais dans sa grande mansuétude, Amazon a précisé aussi : & #39;& #39;Vous ne serez pas sanctionné au pénal.& #39;& #39; »
#Amazon : « La pérennité de l’entreprise n’est pas menacée. Les entrepôts ont fermé. Mais Frédéric Duval [le patron d’Amazon France] a écrit aux clients pour leur dire de continuer à commander et que les colis seraient livrés par les autres pays, ou par les sous-traitants... »
#Amazon : Selon Judith Krivine, Amazon réalise à peu près un chiffre d& #39;affaires comparable à une période de Noël tandis que, dans le même temps, des petits libraires sont contraints de fermer...
#Amazon : Elle s& #39;attarde sur l& #39;apparence, sur l& #39;image d& #39;Amazon. Elle tacle un billet de blog idyllique rédigé par une salariée sur Médiapart.
#Amazon : Elle regrette que la direction d& #39;Amazon a choisi de faire appel plutôt que de négocier avec les salariés. "Le seul but, c& #39;est de gagner. Mais ça sert à qui ? Ca sert à quoi ?"
#Amazon : Judith Krivine a un petit gimmick / tic de langage. "Du gel et des lingettes", pour dénoncer l& #39;attitude d& #39;Amazon dans cette affaire. Elle ponctue chacune de ses phrases de cette formule
#Amazon : « Et puis l’arrogance. On nous dit qu’Amazon est aimée par les Français. Et nous serions le petit village d’irréductibles syndicats ! Mais non… Aux Etats-Unis, les salariés commencent à se mettre en grève. Je suis tombé des nues en lisant la presse ce matin... »
#Amazon : Elle revient maintenant sur les produits dits essentiels : « Le champagne, pour certains, c’est un produit essentiel. Mais je ne pense pas que pour les salariés d’Amazon ce soit un produit essentiel qu’il faut s’acheter tous les jours. »
#Amazon : « On est dans une situation où les salariés sont dans une injonction contradictoire du gouvernement. On nous dit « Restez chez vous ! ». On ne peut plus aller courir avant 19h. Mais les salariés d’Amazon, eux, on leur dit qu’ils doivent travailler. »
#Amazon : « Et puis, il y a les risques psycho-sociaux. Un salarié m’a dit : ‘’Si on nous demandait de livrer des masques ou des colis alimentaires pour des personnes âgées, on serait motivés ! Mais on met du vernis à ongle dans les cartons.’’ »
#Amazon : Judith Krivine balaie tous les aspects du dossier. Elle évoque maintenant l& #39;évaluation du risque lorsque l& #39;on doit se passer des colis de mains en mains.
#Amazon : Elle explique que le virus se transmet par le contact, qu& #39;il peut rester sur une surface. « Et puis, assure-t-elle. Depuis quelques jours, on nous parle de possible circulation dans les particules fines, dans l& #39;air... »
#Amazon : L& #39;avocate monte en puissance. Le premier conseil d& #39;Amazon a quitté le prétoire quelques instants. La seconde est en train de regarder son portable depuis de longues minutes...
#Amazon : Elle revient sur les ambassadeurs / safety angels. Elle répète "Safety Angels" comme s& #39;il s& #39;agissait d& #39;un gros mot. Et balance...
#Amazon : « Ils sont mieux payés que les salariés d’Amazon et sont là pour surveiller leurs collègues toute la journée. Alors, on nous assure qu’il n’y a pas de sanction... »
#Amazon : La voilà qui brandit une feuille : « Ma pièce Numéro 112. Affichée dans les toilettes d& #39;Amazon. & #39;& #39;Le non-respect délibéré ou répété des règles sont susceptibles d’entraîner des mesures disciplinaires& #39;& #39; », lit-elle.
#Amazon : Judith Krivine termine logiquement sur ... le gel et les lingettes. Le gel qui abîme les mains. Et les lingettes dont il faut ouvrir le paquet [et donc risquer de se contaminer...]
#Amazon : L& #39;avocate en termine et cède la parole à David Metin, dernier avocat des syndicats. Il s& #39;approche dangereusement de moi. Il avance de deux pas. Recule de trois... #DistanciationSociale
#Amazon : Il annonce une plaidoirie de 9 minutes, pas plus. Et le justifie : "Tout ce qui a été dit a été très pertinent. Du moins de ce côté de la barre..." Les avocats d& #39;Amazon, de l& #39;autre, sourient...
#Amazon : « Si vous autorisez 100 personnes à travailler. Si demain vous dites, Amazon vous pouvez travailler dans tous vos entrepôts… Vous allez avoir toutes les entreprises en concurrence déloyale qui vont venir vous voir : & #39;& #39;Ils peuvent travailler. Et pas nous ?& #39;& #39; »
#Amazon : David Metin est avocat à Versailles. Il cite donc un précédent litige dans les Yvelines pour justifier son propos. Précédent opposant Leroy Merlin Bois d& #39;Arcy et Bricorama Saint Quentin en Yvelines sur le travail du dimanche...
#Amazon : Il explique qu& #39;une enseigne avait eu le droit d& #39;ouvrir le dimanche. Pas la seconde. Et que tout cela s& #39;est terminé devant les chambres sociales des tribunaux.
#Amazon : L& #39;avocat, comme tous les autres, vient donner son explication de tout ce qui peut être considéré comme un bien alimentaire. « Qu’est ce qui est alimentaire ? Ce qui peut raisonnablement être ingéré par l’être humain. » #OnVousVoitCeuxQuiOntGrossiPendantLeConfinement
#Amazon : L& #39;avocat du géant du e-commerce reprend la parole pour une petite observation de trois minutes. Pas plus, on espère : je n& #39;ai plus que 10 minutes de batterie...
#Amazon : « Demain, il faudra fermer les hypermarchés. Or, il y a plus de 100 personnes dans les hypermarchés. Et qu’est ce qu’il y a derrière les hypermarchés, il y a des entrepôts. Et puis, allons plus loin. Fermons les gares, les aéroports », assure l& #39;avocat d& #39;Amazon.
#Amazon : On donne la parole au représentant du syndicat Solidaires. Il liste avec force le nombre de cas Covid+, site par site. Soit 13 salariés. Et assène : « Ce n’est pas une vue de l’esprit. Le désastre sanitaire est en cours. »
#Amazon : « On a vu les secteurs professionnels qui déploraient les premiers morts du Covid. Nous, ce qu’on veut, c’est qu’il n’y ait pas de mort à Amazon. »
#Amazon : La représentante d& #39;Amazon, silencieuse depuis le début de l& #39;audience, en vient maintenant à détailler l& #39;organisation du travail dans les entrepôts. Cela se tend un peu avec Judith Krivine.
#Amazon : La représentante d& #39;Amazon parle beaucoup d& #39;une nouvelle règle : "Un salarié par allée..."
#Amazon : Judith Krivine attaque : "Et combien de cartons touchés par jour ? Combien de colis ?" "Rien qu& #39;à Montelimar, c& #39;est 650.000 colis par jour", complète David Metin.
#Amazon : Clairement, on n& #39;arrivera pas à mettre les deux camps d& #39;accord aujourd& #39;hui.
#Amazon : Les débats sont clos. La décision sera mise à disposition des parties au greffe, vendredi 24 avril à 14h.
#Amazon : "Pour partir, restez à distance, vous vous arrangez." Fin de ce LT. Le compte rendu suivra.