Lors de l’accident en avril 1986, d’énormes quantités de radioactivité se sont échappé du réacteur et ont pu être transporté à très grande distance, y compris sur la France et même bien plus loin.
Il reste que ce sont les zones les plus proches qui ont reçu les + fortes doses et dont les sols sont les + contaminés. Tous les éléments à vie courte, et en particulier l’Iode-131 qui a provoqué des milliers de cancers chez ceux qui étaient enfants à l’époque, ont disparu.
Aujourd’hui, la radioactivité locale est essentiellement générée par le Cs137 qui a une demi-vie d’une trentaine d’année. La crainte est donc que ce Césium soit ré-injecté dans l’atmosphère à l’occasion des incendies et viennent contaminer des zones habitées.
La CRIIRAD, qui aime bien faire peur sur tout ce qui touche au nucléaire a ainsi fait un communiqué. D’après le document, les modélisations indiquent que la radioactivité pourrait monter à 30 Bq/m3 (Becquerel).
http://www.criirad.org/actualites/dossier2020/2020-04-10_CPCRIIRAD_Incendies_Tchernobyl2.pdf
Mais les mesures sur place permettent de mettre en doute cette modélisation, puisque les mesures d’indiquent des valeurs dix-mille fois plus faibles (quelques milli Bq par m3).
La CRIIRAD nous dit que c’est « plusieurs centaines de fois supérieures au niveau du bruit de fond ».
Ca fait peur, non ?
La CRIIRAD oublie de dire qu’ils parlent ici du « bruit de fond » du Césium, mais pas du bruit de fond de la radioactivité totale (car il y a plein de trucs radioactifs naturellement présents au sol et dans l’atmosphère).
Le Becquerel permet de quantifier le nombre de désintégrations radioactives par seconde. Pour l’impact sanitaire, l’unité est le Sievert (Sv). En France, la radioactivité naturelle est de l’ordre de 2 mSv (milli-Sievert) par an
Bref quelques mBq/m3 de Cesium, Combien de Sv?
Le document de l’IRSN donne une dose de 2,73 10^-14 (Sv/s)/(Bq/m3) dans le panache.
https://www.irsn.fr/FR/Larecherche/publications-documentation/fiches-radionucleides/Documents/sante/CS137SAN.pdf
Un calcul coin de table indique donc que, si on est dans un nuage avec 1 Bq/m3 de Cesium, on se prend une dose de 1 micro-Sievert par an.
Même à 30 Bq par m3, et même en restant toute l’année dans le panache, ca reste inférieur à la radioactivité naturelle.
Bref, c’est totalement négligeable
Pourquoi le document de la CRIIRAD ne met pas ses chiffres en perspective ?
Comment se fait il que certains font croire qu’il puisse y avoir danger avec ces incendies à proximité de Tchernobyl.
Ma réponse : Parce que l’objectif est de disqualifier le nucléaire civil en faisant peur à la population qui ne sait pas convertir des Becquerel en Sievert
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