Il n’y a rien à rattraper. Dans un modèle en rupture, il ne s’agit pas de travailler plus mais de travailler mieux, il ne s’agit pas d’acheter plus mais de consommer mieux, il ne s’agit pas de produire plus mais de produire ce dont nous avons besoin. Il faut changer de logiciel. https://twitter.com/RTLFrance/status/1249269731242266624

Si nous sortons du confinement avec l’idée qu’il faut travailler 60 heures par semaine pour produire plus de voitures afin de rattraper celles qu’on n’a pas achetées en mars, avril et mai... alors nous n’avons rien compris à ce qui se joue.

Si cette crise a une vertu c’est de pousser chacune et chacun à se poser les bonnes questions et à déplacer les lignes de notre modèle du « comment » au « pourquoi » et en particulier de « comment plus » à « pourquoi plus » ?

Le sujet de cette crise c’est de prendre le chemin de l’unité en nous recentrant sur ce qui nous lie, « les communs »: Éduquer, nourrir, protéger, soigner. L’État va devoir resserrer ses priorités et son champs d’action sur ces priorités.

Quant aux entreprises, elles vont devoir revoir leur organisation du travail, leur rapport à l’utilité sociale et environnementale et leur grille de répartition de la richesse créée... bref « leur raison d’être. »

Si nous savons utiliser cette crise exceptionnelle comme un socle, nous fonderons un nouveau pacte social et nous connaîtrons une phase de prospérité partagée; si nous voulons rattraper la croissance perdue sur le dos du travail, nous aurons la misère et la guerre.