Jusqu'au dernier moment je vais refuser de croire que la reprise des classes sera en septembre.

Trop triste pour mon fils qui ne reverra pas son meilleur copain (qui doit déménager).

Et trop triste de penser à mes élèves, à cette vie de classe laissée en suspens...

A la limite, si on avait su en mars qu'en se disant tous au revoir, on bouclait en réalité notre temps ensemble, notre espèce d'année scolaire, le ressenti serait probablement différent.

Mais là, non, je veux croire à une reprise...

Pas tant pour le programme : le contenu des enseignements de la prochaine année scolaire sera décalé, et on s'adaptera... Le début de CE1 aura goût de troisième trimestre de CP, c'est inédit et pas optimal comme situation, mais on saura faire...

Mais pour l'humain, pour le lien, pour ces instants toujours particuliers de fin d'année, ces moments où on est devenus tellement familiers ensemble, où ça carbure, où on se sent juste parfaitement bien et où, en un échange de sourires, on se le dit...

Parce que, quand les années sont passées, ce sont toujours ces moments, ces fins d'histoires, ces derniers chapitres, et les petits humains qui les composent, qui meublent nos souvenirs...