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On a beaucoup critiqué la gestion du #COVID19 ( #coronavirus) en #France. Malheureusement, aux #EtatsUnis, la gestion a également été catastrophique. Thread.
Début janvier, le Conseil national de sécurité, chargé de suivre les pandémies, a reçu des rapports faisant état de l’intervalle sériel (rapidité de transmission) du #COVIDー19 et préconisait, déjà, le télétravail et le shutdown dans les villes de la taille de #Chicago.
Le 29 janvier, Peter #Navarro, le conseiller commercial de Donald #Trump ( @POTUS), lui expose les risques d’une potentielle pandémie, tant sur le plan humain qu’économique. Le président ne bouge toujours pas.
Le lendemain, Alex #Azar ( @SecAzar), secrétaire à la santé et aux services sociaux, prévient directement le président via un appel téléphonique d’une possible pandémie dans les 15 prochains jours. Trump lui répond qu’il est "alarmiste".
Donald Trump, le 10 février, à #Manchester, New Hampshire : "Vous savez, en avril, quand il fera un peu plus chaud, [le virus] disparaitra miraculeusement". https://factba.se/transcript/donald-trump-speech-kag-rally-manchester-new-hampshire-february-10-2020
Mais la #MaisonBlanche tarde et ne demande toujours pas au #Congrès de fonds supplémentaire pour gérer la crise à venir.
Le 14 février, un mémo préparé en coordination avec le Conseil national de sécurité indique que l’utilisation ciblée de "mesures de quarantaine et d’isolement" pourrait être utilisé pour ralentir la propagation. Le mémo reste lettre morte.
Courant du mois, M. #Azar annonce que le gouvernement souhaite établir une surveillance dans 5 villes pour mesurer la propagation du virus et pour aider les experts à connaître les prochains clusters. Une mesure qui a été reportée de plusieurs semaines.
Troisième semaine de février. Les experts de l’administration en matière de santé publique recommandent d’adopter une nouvelle approche pour alerter les Américains et commencer à prendre des mesures concrètes (distanciation sociale, télétravail). La Maison Blanche attendra.
Fin février, un groupe de travail s’est alors réuni pour simuler la pandémie. Résultat : 110 millions d’infections, 7.7 millions d'hospitalisations et 586.000 décès.
https://int.nyt.com/data/documenthelper/6824-2019-10-key-findings-and-after/05bd797500ea55be0724/optimized/full.pdf#page=18
https://int.nyt.com/data/documenthelper/6824-2019-10-key-findings-and-after/05bd797500ea55be0724/optimized/full.pdf#page=18
Le groupe conclu qu’il faudra bientôt prendre des mesures drastiques, quitte à perturber gravement l’économie et la vie quotidienne des Etats-Uniens.
Deux jours plus tard, le groupe apprend qu’une Chinoise de 20 ans a infecté cinq personnes sans faire état d’aucun symptôme. Dans un mail, le Dr. #Kadlec, principal responsable de l'intervention en cas de catastrophe au sein du ministère de la Santé et des services sociaux :
"C’est vrai ? Si c’est le cas, nous devons faire un énorme effort de dépistage et de quarantaine" (23 février 2020).
Le 24 février, le Dr #Kadlec présente un plan en 4 étapes à Donald #Trump pour préparer les Etats-Uniens à la pandémie. L’accent sera finalement mis sur les messages aux compatriotes.
Le lendemain, le Dr Nancy #Messonnier ( @DrNancyM_CDC), directrice du Centre national d’immunisation et des maladies respiratoires, sonne publiquement l’urgence. Sans l’accord de Trump, qui, furieux, dira à M. Azar : "elle a effrayé les gens inutilement".
Dans les jours qui suivent, M. #Azar verra son autorité réduite, ayant déjà quelques différents avec le Président.
Mike #Pence ( @Mike_Pence) prend alors le rôle. Objectif : "on ne communique plus de messages alarmants".
Mike #Pence ( @Mike_Pence) prend alors le rôle. Objectif : "on ne communique plus de messages alarmants".
Donald #Trump prendra finalement des mesures mi-mars, perdant un temps fou contre le virus. Pourquoi ? L’arrêt brutal de l’économie aura (peut-être) des effets néfastes sur une possible réélection.
Lors de ses briefings quotidiens, #Trump fera du Trump : "I felt it was a pandemic long before it was called a pandemic” (je savais que ça allait être une polémique bien avant que l’on appelle ça une pandémie). https://www.nytimes.com/2020/03/17/us/politics/trump-coronavirus.html
Ses soutiens, dont Judd #Deere ( @JuddPDeere45), le porte-parole de la Maison Blanche, le défendent. Selon eux, le gouvernement chinois les a induits en erreur et le président ne recevait pas de bonnes informations. Mais qu’une fois obtenues, "il a bien agi".
Les mesures ont été prises trop tard. Au 12 avril, plus de 530.000 personnes sont contaminées et plus de 20.000 décès sont recensés à travers le pays, ce qui fait des #USA le pays le plus endeuillé (chiffres worldometers).
Le @nytimes détaille beaucoup plus dans un très bon papier écrit par @EricLiptonNYT, @SangerNYT, @maggieNYT, @michaelschear, @shearm et @julianbarnes. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. https://www.nytimes.com/2020/04/11/us/politics/coronavirus-trump-response.html?referringSource=articleShare
Puisque Donald #Trump continue de surprendre chaque jour, on va continuer un peu ce thread.
La dernière en date : le gel du financement états-unien de l' #OMS ( @WHO).
La dernière en date : le gel du financement états-unien de l' #OMS ( @WHO).
Après avoir longtemps critiqué la gestion de la crise sanitaire de l'organisation, Trump met donc ses menaces à exécution alors que les Etats-Unis représentent(aient) 17% du budget de l'OMS en 2017.
Le gel restera en vigueur jusqu’à la conclusion "d’une étude pour examiner le rôle de l’OMS dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus". Il critique la complaisance de l'organisation vis à vis des autorités chinoises.
« Si l’OMS avait fait son travail et envoyé des experts médicaux en Chine pour étudier objectivement la situation sur le terrain, l’épidémie aurait pu être contenue à sa source avec très peu de morts » a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse.
