Après les comparaisons par des bourgeois trans irresponsables, entre le mauvais genre sur l'état civil pr cause de transition et le ft d'être sans papiers car migrant, viennent à présent, les comparaisons entre les centres de rétention et la "détention chez soi", mais stop quoi.

Le "migrant" = outil discursif pour les gauches, ms mm l'extension du périmètre sécuritaire, mm le confinement, ne rendent pas "migrant", n'assigne pas à l'altérité radicale. Plutôt que de rapprocher, au contraire le covid19 accentue les inégalités/frontières réelles et symboliq

Ni le confinement, ni le flicage avec les attestations ne rendent "prisonniers" ou "migrants". L'incarcération ou l'exclusion de la citoyenneté ne sont pas que des métaphores, ce st des statuts aux conséquences matériels lourdes sur les plans économiques, politiques, psychiques.

Il y a bien une reconfiguration de la violence d'Etat, un élargissement de ces cibles, ms ça ne se traduit pas en un rétrécissement du fossé avec le migrant ou le prisonnier, car leur condition à eux aussi évolue en s'aggravant. Dc on ne goûte pas à leur condition avec tout ça.

Et le pb n'est pas de comparer ms c'est d'appliquer l'idée (comme pr la violence policière) que certains dispositifs étaient testés avant sur certains, et mtnt ça s'étend à tt le monde.Cette vision qui a au moins le mérite de reconnaitre que c pas "nouveau", a tt de mm un écueil:

le ft de donner l'impression que le régime disciplinaire/sécuritaire va être le mm pr tous, c'est juste que ça a commencé plus tôt pr certains et on l'a pas vu venir (par racisme etc). Alors que mm si les cibles de la violence d'Etat s'élargisse, jpense que la race reste une

différence fondamentale ds l'organisation des sociétés capitalistes, et que dc on va pas ts être soumis au même régime disciplinaire. Si le flicage du citoyen lambda évolue, celui du migrant ou du prisonnier aussi, et ils continueront à ne pas être "ensemble".

Dc le pb c'est pas l'acte de comparer en soi, ms c d'obscurcir les évolutions du côté par ex du migrant ou du prisonnier, en donnant l'impression que la situation du citoyen lambda se rapproche désormais de lui. Or il ft surveiller et craindre le pire concernant migration&prison.

Digression : cette vision est par exemple celle des historiens qui parlent des colonies comme des "laboratoires" de techniques utilisées ensuite ds les métropoles. Dc pareil, il ne s'agit pas de nier la race, ms dire en gros "on s'est entraîné sur eux mtnt c'est pr tt le monde".

Ceux des historiens (comme F.Cooper, A.Stoler) qui critiquent ça disent que ça obscurcit les dynamiques à l'oeuvre et le traitement spécifique des populations colonisées; qu'il faut penser les évolutions conjointes dc arrivant en mm tps MAIS différentes ds colonies&métropoles.

on pt raisonner ainsi: le sort des migrants (ou quartiers pop) n'est pas un "laboratoire" de ce qu'on étend ensuite à tt le monde, ms un régime disciplinaire/sécuritaire spécifique, qui là évolue en mm tps qu'évolue celui pr les citoyens lambdas blcs, ms garde sa logique propre

et il garde sa logique propre précisément car ces cibles restent assignées à une altérité radicale (race/pop° du Sud). C pas du chipotage, ça a des conséquences politiques pratiques : obliger à comprendre (pr savoir comment se mobiliser) la triade exploitation-migration-détention

Bref, personne n'expérimente Calais, Lesbos ou Lampedusa, à moins d'y être assigné en terme de statut (migration depuis le Sud, racialisation, exploitation). Ce qui arrive aux européens et relève de la violence sécuritaire est grave ms c'est autre chose à analyser.

(et l'analyse c'est tjrs comprendre ce que tel phénomène a de singulier dans son rapport aux autres, dc aucun pb pr fr des liens ms qui rendent compte de la fonction propre à chaque phénomène/dispositif)

voilà, que chacun se fasse son avis... https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110420/les-lecons-du-virus?onglet=full

ps : pr ceux qui s'étonnent, oui ya qq années il y avait bcp de comparaisons trans/sans papier, par d trans connus, sur des tracts militants; un artiste trans Jayrôme Robinet à Berlin avait d'ailleurs critiqué ça ds un de ces textes. Vers 2008 et un peu plus, c'était récurrent.

les gens te sortaient au calme que ne pas avoir le bon genre sur l'état civil = ne pas avoir de papier, comme un sans papier "qq part", et plein d'envolées lyriques sur le ft d'être hors la loi, ne pas avoir de nations etc. Eux calmons ns. On reste français, mm si on transitionne