Adieu Robert, héros de la France Libre et soldat après-guerre
C'est avec tristesse que nous apprenons à 94 ans le décès de Robert Machetel, Résistant, franc-tireur, combattant des Forces françaises de l'intérieur et commando en Indochine et d'Algérie. Adieu Robert

Robert est orphelin, placé à la DDAS. À 18 ans, il entre dans la Résistance mais est arrêté et emprisonné par la Feldgendarmerie pour actes des actes de sabotage. Alors qu'il doit être déporté en Allemagne, il s'évade de la Kommandantur de Reims et rejoins la clandestinité

Il rejoint le Maquis du Limousin (R5) et la 401e compagnie FTP. Il prend part à des opérations de sabotages, d'attaques de convois ennemis et même d'affrontements armées, aussi bien avec des soldats allemands qu'avec les membres de la Milice française.

Il porte secours à plusieurs équipages britanniques d'avions abattus, notamment des bombardiers Halifax. Avec les partisans de la région, il combat en juin 1944 les Waffen-SS de la SS-Panzer-Division 'Das Reich', responsables des massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane.

Avec la fusion FTP-Armée secrète, Robert devient membre des Forces françaises de l'intérieur et est nommé Lieutenant, adjoint au commandant du secteur Haute-Vienne. Il combat jusqu'à la poche de Royan, où il combat en avril 45 comme adjoint au commandant de compagnie.

La #WWII est terminée, la suivante débute. Robert s'engage en 1948 dans la 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes, qui est basée à Vannes. Sa carrière se fera au sein des troupes aéroportées, avec un transfert au 6e Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes

Le fameux futur 6e BPC qui combattra sous les ordres de Bigeard en Indochine. Marcel combattra aussi en Algérie. Robert était récipiendaire de nombreuses décorations : Chevalier de la LH, Médaillé militaire, Croix de Guerre, Croix de la Valeur militaire, Médaillé de la Résistance

mais aussi Croix du combattant volontaire (39-45, Indochine, AFN), Médaillé réfractaire au STO, Médaille des blessés. Il était titulaire de 10 titres de guerre.
Adieu Robert, et merci !