Mystère animaux n°9… l’intrépide Ratel ! Ici, c’est un malade mental que nous allons (re)découvrir. C’est probablement l’animal le plus courageux (ou inconscient). Malgré son physique (70cm, 30cm de haut, 12kg), il est capable de tenir tête aux plus grands prédateurs terrestres.

Il évolue sur le continent africain, en Arabie et en Inde. Le Ratel est un mustélidé (comme la loutre !) unique en son genre : un mellivora. Ses caractéristiques physiques le rapproche nettement du blaireau. D’ailleurs, son nom anglais « honey badger » signifie blaireau à miel.

Il y a tellement de choses incroyables à dire... Commençons par son QI. Le ratel est un animal doué d’une intelligence redoutable. Capable d’utiliser des outils, d’ouvrir des portes, des loquets, tailler des branches, forcer une serrure. C’est une sorte de MacGyver des animaux.

Ensuite, c’est une machine de guerre. Sa peau est épaisse, ses dents acérées et il est…insensible au poison ! Il résiste à des scorpions des vipères ou des cobras. Comment ? La mithridatisation ! Comme un vaccin le Ratel fait attaquer des animaux venimeux - dangereux à son petit

Mais ce qui fait vraiment le sel de ce noble animal : il n’a peur de rien. De rien du tout. Il tient tête aux lions, aux léopards, aux buffles, il attaque les gnous, les porc-épics, les antilopes. Bref : il est pas là pour niaiser.

Et même quand il a peur, ou qu’il se sent menacé il procède à la danse du Ratel : tout croc dehors, deux pas en arrière, un pas en avant. Car oui : il est le seul mammifère avec l’homme à pouvoir courir en arrière.

Même dans sa fuite, il maintient une pression constante qui décourage presque tous ses prédateurs. Dernière arme, olfactive cette fois, il possède une poche anale réversible. D’où un autre de ses noms : le "blaireau puant"…

Mais sa technique ultime, quand il est acculé et qu’il doit se battre : il vise les parties génitales de son adversaire pour provoquer une hémorragie. Stevenson-Hamilton témoignera en 1947 : un Ratel mordit les bourses d’un buffle. Clairement pas là pour se faire des potes.

En constante recherche de nourriture, un ratel adulte a besoin d’un territoire immense : 150km2 environ. Mais il croque tout ce qui se présente. Insectes, rongeurs, fruits, oeufs, et évidemment, le miel.

Voila ! Je me suis beaucoup mis la pression pour le ratel, parce que je sais que certains vouent une admiration totale à ce noble animal. J’espère que vous avez pu découvrir des choses quand même. Et merci à tous de votre curiosité et votre enthousiasme.