1/6 Réflexion du dimanche sur les dégâts du néolibéralisme et le monde d'après

Face aux dégâts de la crise actuelle, on souligne souvent les effets des politiques néolibérales qui ont, depuis quarante ans, imposé l'austérité aux hôpitaux, affaibli les services publics...

2 Quand on fait cela il se trouve toujours quelqu'un pour rappeler que les dépenses publiques n'ont pas arrêté pourtant d'augmenter en % du PIB. Et ceux qui le disent n'ont pas tort.

3 Pour résoudre ce paradoxe apparent, il faut comprendre le double ressort des politiques néolibérales. Il s'agissait en effet d'une part de limiter partout l'action publique en privatisant des services publics, en abaissant le nombre de fonctionnaires...

4 Mais parallèlement tous les gouvernements néolibéraux, ont, en France comme ailleurs, fait aussi prendre en charge de + en +par la puissance publique le paiement des salaires à la place des entreprises via la prime d'activité, les exos de cotisation ou encore le CICE.

5 Et c'est parce que, en France, la seconde dynamique a été encore plus puissante que la première que les dépenses publiques ont continué à augmenter bien que les services publics aient été en effet substantiellement dégradés.

6 Pour l'avenir c'est cette double dynamique qu'il faut inverser : + de services publics et - de salaires payés par l'Etat à la place des entreprises.