Complètement terrassé par la redécouverte hier soir de l'épisode 6 de la saison 2 de THE WIRE
J'en avais pas conscience la première fois, mais un vrai basculement de la saison, voire de la série, se joue là, qui hybride soudain son naturalisme documentaire à un romanesque assumé
Ça arrive d'un seul coup, sans prévenir, pile à la moitié de la saison, sans donner l'impression de forcer ou de chercher la pose, comme si les scénaristes et les réals s'étaient soudain sentis suffisamment en confiance pour lâcher les chevaux.
Et c'est superbe à voir.
Dès l'ouverture, une référence inattendue à la mythologie, autant pour asseoir l'intelligence d'Omar, décidément un personnage à part, que pour poser cartes sur table : THE WIRE est une tragédie grecque.
Les choses sérieuses commencent.
De l'autre côté de la barrière, même surgissement de la littérature, jusque là quasi inexistante, avec Dee en zonzon qui disserte sur GATSBY.
Le dialogue pourrait n'être que didactique, il est en réalité bouleversant dans sa frontalité.
"It's what it is" comme dirait Scorsese.
Ts les arcs narratifs montent d'un seul coup en grade, esthétiquement et humainement.
Les dockers en particulier, le coeur palpitant de la S2, qu'on a jamais autant eu l'impression de voir évoluer dans un film US 70's.
Le grain, les décors, les gueules : on est chez Sidney Lumet.
Et puis il y a cette scène, sublime, de confrontation entre un père magouilleur mais foncièrement honnête, dépassé par le naufrage post-industriel dans lequel il se débat en vain, et un fils qu'il ne comprend plus.
Comme dit @AurelienCTeaser, on est dans du grand romain américain
La force des dialogues couplée à la puissance visuelle du décor et l'interprétation déchirante de simplicité de Chris Bauer, le jeu de focales...
Ça m'a foutu par terre.
Cet épisode, c'est SERPICO croisé avec le Kazan de SUR LES QUAIS, infusé par toute la dignité du cinéma italien prolo des 70’s.
Cette saison aurait pu s'appeler LA CLASSE OUVRIÈRE VA AU PARADIS (Elio Petri - 1972).
Et cette montée en puissance romanesque ne cesse de se confirmer...
Fin d'épisode 9, arrivée de Brother Mouzone, perso iconique s'il en est, présenté "comme dans une bande annonce" pour reprendre les termes de @TheAngryScribe dans son thread sur THE ROCK
Et quand le mec apparaît, après 10mn de teasing pour le moins inhabituelles dans une série jusque là très austère niveau storytelling, la caractérisation est spot on : arrivée de western, réputation de croquemitaine établie, plongée iconique...
Le perso jumeau d'Omar is in town.
Brother Mouzone dont la dégaine et le jeu de Michael Potts me font désormais irrésistiblement penser à Jordan Peele...
Et hop! Le petit cameo de David Simon (je le tague pas, vu sa réaction au fait que les gens se jettent sur la série en ce moment, il serait capable de m'insulter... 😅)
Et le romanesque continue, rehaussé d'rune amusante touche méta, avec ce début d'épisode 10, et Pryzbylewski (❤️) qui remet de l'ordre dans le tableau d'enquête comme un scénariste remet son histoire à plat.
Et il ne reste plus qu'à fermer boutique comme on ferme un cercueil...
Et la saison 3 qui commence...
Ford expliquait qu'on avait tout compris à la mise en scène le jour où on arrêtait de placer la ligne d'horizon au milieu du cadre.
Si ça c'est pas un décor de western, expliquez moi ce que c'est...
À quoi bon perdre 5 ans à gratter un master de sociologie quand on a 5 saisons de THE WIRE, franchement ?... (spavré mes socios sûrs, j'vous aime)
Cette réplique, on la dirait sortie d'une des digressions de Hugo dans LES MISÉRABLES
Cours de civilisation américaine, 1er semestre, module 1, amphi B3...
Qu'est-ce que c'est beau putain...
Et puis au bout de 3 saisons, on meurt aussi de mort naturelle, juste de fatigue et d'usure, parce-que le temps commence à passer. L'espace d'un instant, on n'est plus à Baltimore, mais dans une communauté filmée comme chez Cimino, ou dans une chanson de Springsteen.💔
Scène d'autant + forte qu'elle a été écrite pour saluer la mémoire de l'acteur Robert J. Colesberry, mort durant le tournage.
Après cet épisode, cette image apparaîtra dans tous les génériques de la série. C'est une autre "familia" que celle de FAST & FURIOUS ça...
Dans l'épisode 3, on a aussi cette scène muette où Mc Nulty reconstitue en quelques minutes un crime que la police locale avait confondu avec un suicide, en écho direct avec la mythique scène des "Fuck" de la S1, avec un Jimmy + méprisant que jamais 😁
L'aspect le + fascinant de la S3 est de faire fusionner les décors de la légalité et de l'illégalité en un seul écosystème, uni par la seule chose qui compte : la politique.
Rien ne ressemble plus à une réunion de gangsters qu'une réunion de flics ou de politiciens...
Bon, à un détail près quand même... 😁
Une des scènes qui m'a fait reprendre la série, cette confrontation Bunk/Omar.
Superbe écriture, qui confronte sans fard Omar à ce qu'il est, et qui nous oblige à remettre en question notre regard idéalisé sur lui.
Et 5mn de grâce pour @WendellPierce.
Plus encore que les deux précédentes saisons, la S3 est justement celle des impasses, des confrontations, des remises en causes.
Les perso se prennent des murs, et les mots portent.
Après Omar, au tour de Jimmy et de Colvin.
Heureusement, il y a des bonnes nouvelles, comme la politisation des dealers, qui deviennent enfin des citoyens comme les autres ! 😂
Et la politisation concerne tout le monde : même les flics les plus ras-du-front pigent mieux les concepts de ruissellement et de protection sociale qu' @EPhilippePM et @EmmanuelMacron...
Même si la réaction de Herc explique pourquoi Bernie avait aucune chance de gagner les primaires... 😥
Pendant ce temps, au sommet de la pyramide, le trône n'a jamais été aussi étroit.
Nouvelle confrontation, qui amplifie d'un seul coup la tonalité shakespearienne de la saison.
Et soudain, cette scène, et cette composition de plan autour de Stringer, filmé comme Richard III ou Michael Corleone avant l'assassinat de son frère...
On est décidément très loin du naturalisme de la saison 1. La série ne s'interdit plus rien.
Et quand je dis que la série ne s'interdit plus rien, c'est pas une façon de parler...
L'évolution d'Omar est là pour en témoigner. On est quand même passé d'une caillera à doudoune dans la S1 à... ça... Un pur personnage de John Woo (y'a même les pigeons !)
Total western...
La mue débutée dans la S2 est achevée : la série naturaliste est devenue un univers romanesque ultra complexe. Et le génie, c'est que ça s'est fait naturellement.
J'veux dire, à quel moment on est passé d'une vibe dardenienne à ces plans tt droit sortis de BLADE RUNNER?!
Bon, à partir de là, on entre dans les 3 derniers épisodes de la S3. Ceux qui font basculer la saison de très bonne mais un chouïa en dessous de la 2, à invraisemblablement géniale.
Je m'en souvenais, mais malgré tt j'étais pas préparé.
J'essaie d'éviter le + possible les spoils.
Parce-que c'est THE WIRE et que la série tire sa force de ça, la fin de cette S3 ne déroge pas à la règle, et entame sa dernière ligne droite en composant son habituelle symphonie des regrets, toujours plus déchirante de saisons en saisons.
Personne n'est épargné cette fois, pas plus les flics que les gangsters. Aucun camp n'a le monopole de la mélancolie, et c'est ce qui déchire le coeur chaque séquence un peu plus, avec des dialogues qui n'ont jamais été aussi poétiques.
Deux plans en particulier, à deux épisodes d'intervalles, renvoient les deux camps dos à dos, à leur solitude, à leurs démons, et au gâchis que personne ne peut enrayer.
On pleure finalement assez rarement devant cette série, mais quand ça arrive, ça fait pas semblant.
En mm temps, si y'en a bien un qui a des raisons d'avoir l'air triste, c'est Stringer...
Maintenant qu'il sait qu'il ne sera jamais accepté par la haute, malgré tte son intelligence, inutile dans les murs du vrai pouvoir.
Quel plan exprime mieux cette défaite que ça ?
Enfin, si, un autre plan exprime encore mieux le concept de défaite.
Celui-ci.
Un tableau...
Vraiment, sa composition ne vous rappelle rien ?
Voilà.
La saison 3 se termine, sur un nouvel échec, un nouveau désastre, pire encore que les précédents parce que, comme le dit @Pierettisk, on nous a fait entrevoir la solution avant de nous l'arracher.
Mais au milieu des ruines reste encore et toujours Bubs, le flamboyant, le Gimini Cricket de la street.
Un pur personnage à la Dickens, celui dont l'humanité et la débrouille porte tous les espoirs de la série.
Tjrs selon @Pierettisk, Bubs, c'est la personnification de la Ville.
La saison commençait avec ce plan de western, elle se referme avec cet autre, un plan de grue ascendant qu'on dirait tout droit sorti de 3:10 TO YUMA de Delmer Daves, ou des RAISINS DE LA COLÈRE.
Quelle saison putain...
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1247476749132353537
Les références mythologiques avaient commencé à apparaître en S2 (et au début de ce thread), et la saison 3 a enfoncé le clou, par l'intermédiaire de ce brigand de Burrell, qui avait bien mis en garde toute la cohorte de Sisyphe qui hante cette série.
Mais comment cette série peut-elle continuer sur ce tel niveau d'excellence?...
Mm en repartant sur des bases + naturalistes, moins opératiques que la saison 3, la S4, en investissant le domaine de l'éducation, prend une ampleur "hugolienne" fabuleuse.
LES MISÉRABLES à Baltimore
Les reconversions de certains personnages sont immédiatement bouleversantes.
Quelle évolution que celle de Prez... Le chemin parcouru par ce Grand Duduche... ♥️
Est-ce qu'il y a + belle chose à regarder que les rêveries du promeneur solitaire que devient Lester, avec son bâton de pèlerin, prêt à sonder toutes les strates de la Cité, jusqu'aux égouts, pour en faire dégorger les noirs secrets qu'il pressent ?
Je ne crois pas.
Héhé, quand la série aime se citer elle-même, en offrant une nouvelle scène de résolution de crime totalement silencieuse et intuitive, après la scène des "Fuck" de la S1 et celle de la S3...
Go Kima, your time to shine !
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1247872841774759937
Pendant ce temps, Omar continue de prendre une ampleur iconique de fou, en passant en mode full Rorschach "I'm not lock in here with you, you're lock in here with me"...
Non mais à ce niveau, c'est du Beckett...
"En attendant Marlo"...
Décidément, Clarke Peters a kiffé développer cette nouvelle dimension du personnage de Lester, le marcheur infatigable de la Loi.
Le mec dégage un zen mitterrandien, c'est merveilleux 😍
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1250354682431590405
I mean, sex is good, yeah yeah right, mais le spectacle de Lester qui réfléchit et qui comprend tout, ça me rend sapiosexuel...
D'autant que cette scène est à nouveau l'occasion pour les scénaristes de s'adonner à leur exercice de style préféré, l'élucidation muette d'une scène de crime, jusque dans le "Fuck" final de Bunk, comme aux glorieux temps de l'épisode 4 de la saison 1
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1250538455735599105
Et à nouveau, le rush rituel des 3 derniers épisodes, qui coupent les jambes et le coeur à chaque saison.
Cette fois, ça commence dur, avec ce masque de douleur de Bubs, toujours plus magnifique, sûrement l'un des gros plans les plus entêtants de toute la série.
Toujours le même goût de cendre dans cette dernière ligne droite.
Cette saison n'est peut-être pas la plus impressionnante, ni même la meilleure, mais c'est de loin la plus viscérale et la plus touchante, avec ce focus sur l'enfance perdue.
C'est encore une saison d'impasses, avec des personnages dont l'impuissance les confronte parfois à leur lâcheté, dans des plans de fuite bouleversants (le 1er, on dirait presque un plan d'INCASSABLE).
L'évolution de Carver putain, qui aurait pu imaginer ça... 💔
L'autre crève-coeur de la saison, c'est sa façon de jouer avec les lointains échos de la 1ère, et avec le souvenir lancinant de Wallace et Dee à travers l'évocation de la fameuse scène du jeu d'échec, qui accentue la sensation de gâchis inhérente à la série.
Dès lors, oui, comme le dit Bodie, après 4 saisons au terme desquelles rien ne s'est amélioré, où tout a empiré, on se sent vieux.
Encore un personnage auquel on s'est attaché sans s'en rendre compte...
Au bout de cette S4 si difficile d'accès, si peu aimable, et pourtant la + bouleversante, Simon offre une double fin qui montre que rien n'est écrit, mais que tout est lié : une, noire comme la nuit, arrimée au bitume ; l'autre, lumineuse, ouverte au choix d'un carrefour.
La saison 5 est lancée, bientôt la fin de ce chemin de Damas...
Et sah, quel plaisir de voir Simon revenir à sa source, le journalisme, dans une vibe entre le thriller 70's et la rage d'un Samuel Fuller !
Ces salles de rédaction aux plafonds bas, elle est là mon Amérique rêvée !
Y'a quand même 2-3 domaines où les Américains sont vraiment les meilleurs, et l'un d'eux, c'est ce genre de dialogues...
L'idéalisme journalistique dans toute sa grandeur, jamais plus beau que quand il est en pleine crise.
Non mais vraiment, ce genre de punchline, dans mes veines...
Plutôt qu'un président, pourquoi on n'est pas gouverné par un rédac' chef comme ça?...
Quelle étrange dernière saison en tt cas, qui commence d'emblée sur un constat d'échec sans appel (ville en banqueroute, enquêtes interrompues), et nos perso chouchous qui merdent, qui vieillissent mal, qui s'enfoncent...
C'est dans la logique de la série, mais c'est dur à voir.
Pour autant, Simon ne va rien lâcher de ses ambitions fictionnelles, au point de lancer Jimmy et Lester dans un arc narratif hallucinant de bidonnage d'enquête, indignes des 2 cadors, mais au fumet pervers digne de Fritz Lang, comme dans LA 5E VICTIME ou L'INVRAISEMBLABLE VÉRITÉ
Simon développe une idée passionnante pour cette fin de partie : la contamination du réel par la fiction, qui submerge les héros.
McNulty a inventé une affaire en croyant pouvoir maîtriser la situation? C'était sans compter un journaliste malhonnête qui relance comme au poker!
Après avoir été acteurs pendant 4 saisons, nos super flics s'improvisent scénaristes, et...
C'est un métier les gars ! 😂
Pendant ce temps, après être devenu un pistolero de western, un ronin sorti d'un film de John Woo, et Rorschach de WATCHMEN, Omar goes full Joker, version THE DARK KNIGHT (sorti la même année que cette dernière saison)
"It's not about the money. It's about sending a message"
Putain...
Toute l'humanité de cette IMMENSE série contenue dans cette sublime fin d'épisode...
Le coeur de ce roman-monde, toute l'ambition de David Simon est dans cette miniature...
L'amour est infini...
"Bonne nuit tout le monde" ❤️❤️❤️
Une punchline que les moins de 20 ans etc... 😂
Western partout, police nulle part
Au milieu de cette marche en avant vers la catastrophe, il y a cette magnifique idée, tellement touchante, de faire de Bubs le survivant le gardien des histoires de cette Cour des Miracles qu'est West Baltimore, l'indic' éternel qui se souviendra de tout, qui vivra pour raconter.
Ça y est...
L'heure est venue de quitter Baltimore...
J'espérais que la série ne décevrait pas au moment de passer le dernier seuil, et oh boy!...
Quel feu d'artifice!
Vertigineuse conclusion, qui convoque rien moins que John Ford, Samuel Fuller, Shakespeare et jusqu'à Homère...
La référence souterraine de tte la S5, Samuel Fuller, est aussi la + intime.
Fuller, comme David Simon, fut journaliste, et tous 2 auront su être aussi sévères que justes envers leur 1er métier.
La profession de foi désabusée de Gus, face à la devise de Mencken, est inoubliable.
Le + beau clin d'oeil se situe d'ailleurs dans le mystérieux titre VO du dernier épisode : "30".
Fuller en donne la signification dans son chef d'oeuvre PARK ROW, sur les débuts du journalisme US, où il remplaçait le rituel THE END par un vibrant THIRTY
Simon sait d'où il vient.
Ce monde retors et si romanesque de la presse permet surtout à Simon de développer un sprint final étourdissant sur la manipulation et le mensonge en forme de réécriture acide de LIBERTY VALENCE, élargie à toutes les strates du pouvoir et des contres pouvoirs.
"Quand la légende est plus belle que la vérité, imprimez la légende" (air connu)
Une autre ombre plane sur cette résolution, c'est évidemment Shakespeare.
Difficile d'y échapper avec de tels enjeux de pouvoir, de complots, d'orgueils menant à la perte des uns et des autres.
Et Marlo se pose là en figure de roi déchu.
Le Machiavel absolu, pur méchant de tragédie, qui a réussi à tout perdre et tout gagner à la fois, mais à tout jamais enchainé à la street, voulant régner une dernière fois sur un corner minable avant de se mêler à la haute.
Dans la nuit, même son sang ressemble à du bitume.
Mais Simon sait bien que Shakespeare, pour qu'il soit pleinement bouleversant, ne se résume pas à la tragédie et à la violence, mais aussi à la bouffonnerie, qui surgit sans prévenir, dans un plan radieux.
Et c'est là que se refait la jonction avec John Ford, avec qui Simon partage le goût pour les cérémonies des au revoir, et l'importance de la communauté, dans cette merveilleuse scène entre bonhommes sensibles, qu'on dirait baignée dans les tons verts de L'HOMME TRANQUILLE.
Franchement...
Si ce plan crie pas "Western !", je sais pas moi...
D'ailleurs, à toute fin utile, rappelons nous la saison 3...
Ce final exceptionnel d'1h30 aura essayé de repousser l'inéluctable, mais on y est.
Nous, spectateurs, devons partir, mais + encore c'est Simon qui dit adieu à Baltimore avec 2 montages complémentaires.
Le 1er, sur la forme d'une ville et sur l'indifférence du temps qui passe...
Le 2e, sur l'importance de clore une histoire comme on ferme une maison que l'on quitte, à la façon des détectives qui éteignaient la lumière à la fin de chaque saison.
La puissance de ce dernier regard en arrière putain...
« Il n'y a que deux histoires à raconter dans le monde : le parcours d'un étranger qui s'en va de chez lui ; et le parcours d'un étranger qui retourne chez lui » (James Gray)
La boucle est bouclée.
Par Bubbs d'abord...
Et par Mc Nulty enfin...
Comment ne pas aborder cette dernière réplique, encore une fois totalement fordienne, et pour cause...
David Simon sait d'où il vient, et il sait où il va.
C'était trop pour mon p'tit coeur, je me suis effondré...
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