Je profite du confinement pour lancer, sans aucune once d'originalité, un journal d'une cinéphilie lacunaire

Uniquement des découvertes, du patrimoine mais pas que, sans aucune ligne directrice
Un Melville sur Arte, qui en appellera un autre, splendide film feutré et taiseux
Et la mini rétro Ford qui se poursuit tranquillement, avec une certaine affection pour Henry Fonda en Lincoln mi-justicier mi-roublard
Le focus sur Ford continue sa route avec trois films plus incroyables les uns que les autres, avec le torrent d'humanisme de QU'ELLE ÉTAIT VERTE MA VALLÉE
Et pour combler mes lacunes en cinéma classique américain, le très beau duel de femmes de Nicholas Ray
Un Kechiche, biopic âpre et glaçant
Le portrait sulfureux d'une France au bord de l'implosion collaborationiste par Clouzot
Un impressionnant film gothique grâce à la @cinemathequefr
Et le basculement trop beau pour être vrai entre la loi du plus fort et la Loi, tout court
Un huis-clos enivrant, presque horrifique
La légende disait vrai, formellement parfait, essai baroque sur la nature humaine et son ennui
Un Ford curieux, différent, mélodramatique mais surtout improbable autoportrait le temps d'une scène incroyable
Et pas de place pour un 4ème
(Je vais faire film par film j'aurais plus de place, du coup je fais comme @JeromePayen_ parce que j'ai aucune personnalité)

Dans la vie y a plein de chose que je connais mal, dont le cinéma hong-kongais. La découverte du SYNDICAT DU CRIME est donc très vivifiante.
Il est temps (d'essayer) de se frotter à ce mastodonte ésotérique : la Nouvelle Vague (avec quelques bases mais quasiment rien)
Je découvre UNE FEMME EST UNE FEMME, malicieuse comédie triangulaire, même pour les non-initiés, avec la complicité de la musique sautillante de Legrand
Sûrement rien de mieux que d'enchaîner une comédie romantique taquine avec un polar grinçant comme KILLER JOE
Friedkin y dissèque l'Amérique sudiste, sa violence imbibée dans la précarité et la culture redneck, comme un fantasme malsain de l'époque des gangsters et des cowboys
Une dernière séance, un cinéma qui va fermer, et l'attente que le film se termine
Un peu comme dans LES REBELLES DU DIEU NÉON, Tsai Ming-Liang cherche a faire ressentir l'inexorable, que le temps passe pour passer à autre chose, un triste spectacle pas forcément palpitant
RAN, ou le chaos shakespearien grandiose et épique
Ça ne sert à rien d'essayer de mettre plus de mots dessus, il vaut mieux inviter à le voir
Et songer à renommer ce thread "Des évidences peu intéressantes et des découvertes après tout le monde"
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