La science, c’est parfois chiant. Et parfois c’est moins chiant. Voire carrément rigolo.
Voici un florilège d’études scientifiques what the fuck de derrière les fagots.
C’est noël, c’est cadeau.

Un thread avec un gros nez rouge.
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Rudolph (c’est le 9ème renne du Père Noël) a le nez tellement rouge qu’il éclaire la nuit. Plusieurs hypothèses scientifiques expliquent cela : l’alcoolisme, un rhume persistant.
Mais une étude parue en 1986 a démontré que la cause réelle était une attaque de parasites.
Enfin, la science, ce n’est jamais complètement fixé, et en 2012, une autre étude a conclu que le nez rouge de Rudolph était causé par un excès de chaleur lié à la difficulté de la tâche consistant à traîner un traineau surchargé.

Le débat reste ouvert.
Une question d’importance concerne, en aviation, la sécurité des passagers. Il semblait acquis qu’un parachute est un bon moyen de sauver des vies si l’on doit sauter d’un avion.
Mais curieusement, cette hypothèse n’avait jamais été testée scien-ti-fi-que-ment.
Carence comblée l’an dernier avec une étude de haute volée, randomisée et contrôlée : le must en matière de science.
Et les conclusions sont sans appel : non, les parachutes ne sauvent pas de vies. On ne meurt pas plus en sautant d’un avion sans parachute qu’avec un parachute !
Du moins dans les conditions de l’expérience, qui a été menée depuis de petits avions à l’arrêt sur le tarmac, avec une hauteur moyenne de chute de 60 cm.

L’étude conclut donc qu’il convient d’être prudent pour toute extrapolation à des saut à haute altitude.
Mais il y a des questions plus graves.

La stabilité de la rotation de la terre, par exemple, est une question vitale. Une impressionnante équipe de plus de 100 chercheurs s’est donc, en 2003, penchée sur cette question cruciale.
Et a pu, pour le moins, éliminer une cause majeure d’inquiétude : non, le beurre de cacahuète n’a pas d’influence sur la rotation de la terre.

Du moins, pas à leur connaissance.
Il existe aussi de vraies études scientifiques sur des sujets de recherche sérieux, mais qui n’en restent pas moins croustillantes.
Ou crousti-fondantes, comme celle-ci, qui a consisté à tenter de répliquer l’exploit mythique d’un MacGyver de banquise.
La légende raconte qu’un Inuit aurait réussi à confectionner un couteau à partir de ses propres déjections gelées, et aurait réussi à dépecer un chien avec.

Une équipe de recherche a donc tenté de renouveler l’exploit. Sans succès.
L’équipe conclut que la légende n’a pas de fondement. Il se peut qu’ils aient raison, mais il se peut aussi que les chercheurs n’aient pas l’habileté d’un Inuit, ce qui fausserait le résultat.

Derrière cette étude de merde se cache une vraie question épistémologique.
Les chercheurs sont souvent des hommes. Avec des préoccupations d’hommes. Et tant mieux.
Nous n’aurions pas connu sans cela ce résultat crucial : les hommes précaires et les hommes affamés sont plus attirés par les gros seins que les autres.
Mettez une femme dans l’équipe de recherche et le souci du bien-être féminin devient enfin un sujet scientifique. Celle-ci s’est interrogée sur les capacités antidépressives de la semence masculine chez les sujets féminins.
Dans l’échantillon étudié, les femmes qui utilisaient le moins de préservatifs étaient les moins à risque de dépression et de tendances suicidaires.

Certains composants du sperme ayant la capacité de traverser la paroi vaginale et se retrouvant dans le sang…
… Il se peut que ces composants soient la cause de ce résultat, et que le sperme soit un antidépresseur assez efficace.
Il est à noter que les risques liés à la non-utilisation du préservatif n’ont pas été évalués.
La médecine d’urgence impose que l’on essaie d’anticiper tous les types de problèmes.

En 1990, une équipe s’est penchée sur la douloureuse question du pénis coincé dans la braguette et a proposé une méthode de décoinçage la moins traumatisante et la moins risquée possible.
Si vous vous êtes toujours demandé pourquoi l’art abstrait est souvent accompagné de titres ronflants et d’explications ampoulées, sachez qu’une étude toute récente a prouvé qu’accompagner l’art abstrait de bullshit semble le rendre plus profond.
Les œuvres accompagnées de titres pseudo-profonds et de textes du même acabit recevaient de meilleures notes des participants que les œuvres seules ou accompagnées de titres banals.
L’étude conclut que le bullshit est un moyen peu couteux de gagner des avantages dans les domaines à forte récompense symbolique.
Si le bullshit abstrait ne fait pas votre bonheur, sachez tout de même que vous avez encore vos chances : une seule inhalation des sécrétions d’un certain crapaud séché peut vous rendre plus heureux, plus conscient et moins taré en même temps.
Et si vous aimez ce genre de science, Les Ig Nobel et les Annals of Improbable Research sont une source sûre de recherche-scientifique-what-the-fuck-de-derrière-les-fagots.
C’est prouvé scientifiquement.

Joyeuse fin de noël à tous.
Et pour plein d'autres threads, certes avec un moins gros nez rouge, mais quand même un peu de science dedans, c'est par ici : https://twitter.com/Fabiensapiens/status/1190324001773703170
Evidemment, il a fallu éliminer des concurrents. C'est injuste, parce que l'étude sur l'élucidation de l'origine chimique des odeurs de pieds était pas mal.
Ig Nobel 1992.
Ou dans le genre plus glaçant, cette étude qui a lancé la mode des transfusion de sang de jeunes personnes.
Les vieilles souris transfusées par du sang de jeunes souris voyaient leurs compétences cognitives augmenter.
Cette autre étude a révélé que les hommes qui ne se rasent pas régulièrement ont plus de risques de mourir prématurément, notamment de maladies cardio-vasculaires et d'AVC.
Un livre entier sur la physique de la chute des chats, je crois que ça a sa place ici... https://twitter.com/freakonometrics/status/1210209830067150849
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