Merci pour le partage de cet article
Je m’étais déjà interrogée sur la notion de Mary-Sue il y a quelques années, parce que mon héroïne y correspond totalement. (Oups.)

Au début, ça m’a fait flipper et je me suis sentie nulle, puis j’ai réfléchi deux minutes. https://twitter.com/Cleo_autrice/status/1172535076539777025

Si j’en avais fait un personnage masculin, ça n’aurait choqué personne.

Évidemment que c’est un self-insert avec des caracteristiques surnaturelles, née dans ma tête quand j’avais 14 ans. Mais on s’en fout en fait.

Je préfère ça, écrire comme je le sens et comme ça me plaît que tomber dans le piège de l’originalité/le réalisme a tout prix au point de faire un truc totalement impersonnel.

Quand je relis mon roman aujourd’hui, il y a des trucs dont j’ai honte, des ficelles scénaristiques qu’on voit venir à trente kilomètres, mais ce n’est pas grave. Parce que je l’ai écrit à un instant précis de ma vie et que j’ai abordé les thèmes que je voulais.

Et mine de rien, en écrivant mon héroïne comme un héros de shônen (parce que c’était mon but, mais dans mon cas ça fait une Mary-Sue, mince alors !) et en soulignant ses étrangetés je me suis auto-permis d’extérioriser mes difficultés en tant que femme autiste.

J’ai placé dans mon perso tout ce qui me rendait bizarre avant même de comprendre ce qui se passait. Avant même d’avoir mon diag. Et pour ça je suis contente de pas avoir complexé en mode : « Oh merde j’ai fait une Mary-Sue ! » sinon je ne l’aurais jamais écrite.

Et puis globalement, sans trop intellectualiser le truc... Qu’est-ce que je me serais fait chier a écrire sinon. Rien à foutre que ce ne soit pas « réaliste », qu’elle soit trop « extraordinaire » ou que ce soit un self-insert.

Dire aux meufs qu’elles ne doivent pas écrire de Mary-Sue, c’est encore leur foutre une muselière et tout simplement les empêcher d’écrire. Comme si les mecs n’avaient jamais fait de self-insert (HAHAHA.) Faites-votre truc