Allez ! C'est parti pour le thread sur The Wire. Go me refaire les 5 saisons et replonger dans les rues de Baltimore.
Comme Omar, quand faut y aller faut y aller !
Cet échange dans la première scène du premier épisode, c'est tout The Wire : "Got to. This America, man."
C'est pas juste une histoire de flics qui attrapent des dealers, c'est un formidable portrait de l'Amérique
"Two guns, remember ?" Kima "Queen" Greggs
J'adore ce plan. Il en dit tellement sur les deux perso :
- à gauche, Wee-Bey = burgers = beef = muscle
- à droite, D'Angelo Barksdale = chicken = soft

La première fois que je l'ai remarqué, j'étais comme ça 🤯
Et quand D arrive dans les pavillons pour la première fois et qu'il dit "I kill a n***a" tu crois trop qu'il est chaud 😭
Le personnage de McNulty résumé en deux phrases. C'est tellement ça
On est ensemble Bunk 😭
Un des trucs que j'aime le plus dans cette série, c'est son ancrage dans le réel avec des références discrètes mais terriblement efficace à l'actualité, comme ici l'entrée en guerre des USA en Afghanistan après les attentats du 9/11
The Nuggets Talk ou quand D'Angelo apprend la dure réalité du monde du travail à Poot et Wallace.
Plus je regarde la série et plus je me dis que Dee c'est - mais pas que - l'équivalent d'un coach en centre de formation. Pas taillé pour le très haut niveau mais très bon pédagogue
En attendant bien sûr le Chess Talk qui est sa masterpiece
Et si ? Et si c'était là depuis le début ? 🤔
Masculinité 0 - 1 Kima "Queen" Greggs

(en VO ça fait plus sens :
- ...when was it that you first figured that you liked women better than men?
- I mind you asking)
Le patriarcat en PLS 😂

Au passage, Herc est de loin le perso que je déteste le plus. Le seul je trouve à devenir de plus en plus détestable au fil des saisons
MDR
La performance d'Andre Royo, qui interprète Bubbles, c'est vraiment quelque chose. A tel point qu'aujourd'hui ça me fait bizarre de le voir dans un rôle où il est clean et propre sur lui comme dans Empire
Il a une vraie vision du game n'empêche, malgré son côté soft. Certains appellent ça de la naïveté, moi j'appelle ça un véritable projet de jeu. Malheureusement, il n'était pas dans la meilleure équipe. N'est pas Guardiola qui veut
Valcheck c'est le beau-père le plus protecteur de l'Histoire (en fiction et IRL). Son gendre c'est le roi des branques à ce moment dans la série, mais il est toujours là pour le défendre

*j'espère que le mien sera aussi prêt à tout pour moi*
C'est probablement ma scène préférée de l'histoire de la télévision. La métaphore du "game" par l'explication du jeu d'échec, c'est juste du pur génie ("The king stay the king"). Pas possible de faire plus efficace.

Et Dee c'est Bielsa bordel
Je mets la scène en entier ici, parce que c'est beaucoup plus parlant qu'avec des screens
Well

Je ne sais pas si tout était calculé d'avance, mais le nombre de dialogues qui résonnent dans les épisodes voire les saisons suivantes, c'est assez incroyable
En plus d'être une série à mémoire dans les intrigues (un des critères de la Quality TV selon Robert J. Thompson), elle l'est aussi dans les dialogues. De l'art, tout simplement
Kima "Queen" Greggs
Donald Trump en PLS
Est-ce qu'il existe un perso fictionnel plus craint et respecté que celui d'Omar Little ?

Réponse : non
C'est pas une scène archi culte mais j'adore l'intro de S01E04. Pour son aspect comique mais aussi pour ce qu'elle raconte : une équipe unie pour un même but mais qui ne tire pas dans le même sens. Et Freamon qui regarde ces branques de loin et a déjà tout compris
Mais en vrai de vrai, ce que j'aime le plus dans cette scène, c'est quand Carver dit "unbefuck*nlievable". Quelle incise incroyable
Faire d'Omar, le personnage le plus badass de la série (et le préféré chez la plupart des fans), un homme ouvertement gay, c'était quand même sacrément osé pour l'époque (2002)
Le traitement des perso LGBT dans la série est une sacré réussite (Kima, Omar, Rawls). Leur personnalité ne se résume pas à leur sexualité, qui fait partie intégrante de leur identité sans pour autant être ce qui les définit, aux yeux des autres pers. et des nôtres
Jay Landsman est l'un de ceux, si ce n'est le seul, qui comprend le mieux le milieu dans lequel il évolue
Quand Bunk et McNulty réétudient une scène de crime et n'ont que le mot "fuck" à la bouche pendant 4 minutes durant, ça donne la "fuck scene", l'une des plus emblématiques de la série. Du pur génie
Quand Omar débarque en sifflant sa petite mélodie et en provoquant la peur autour de lui >>>>>

Et c'est devenu tellement iconique que les "Omar is coming" et sa petite mélodie ont été maintes fois repris dans d'autres séries. Exemple, dans HIMYM :
Faut qu'on parle un instant du flow d'Idris Elba a.k.a Stringer Bell. S'il est autant apprécié par les fans, ce n'est pas - à mon avis - qu'à cause de sa vision entrepreneuriale. Le charisme, la gestuelle (les mains dans le dos, DAMN) et le parler du boug, c'est trop
You damn right
L'opposition entre Dee et sa copine sur la perception des minorités quand elles ont de l'argent est très intéressante

Donette : l'argent légitime ta place en haut de l'échelle sociale

Dee : malgré l'argent pense qu'il sera toujours vu comme un gars des projects
Un des reproches qui revient souvent de la part de ceux qui commencent The Wire, c'est sa narration lente. Dans la 1ère saison, il faut attendre le 4e et le 5e épisode pour que l'intrigue soit définitivement lancée (et après, c'est que du bonheur)
Chaque saison est un peu une enquête, il est donc normal que tous les éléments ne se mettent pas en place dès les premiers épisodes (comme en vrai). Cette lenteur assumée participe grandement à la qualité de la série : rythme = réalisme
C'est sûr qu'on est très loin des séries policières up-tempo traditionnelles (narratives et/ou procédurières) et que ça peut blaser quand on commence The Wire. Mais une fois qu'on a intégré cette notion de rythme ça passe tout seul
Le moment où tout a basculé pour Wallace
Énième fois que je vois Dee choisir sa tenue et à chaque je suis jaloux de son dressing avec tous ces habits et chaussures neufs 😭
Baltimore c'est la lutte permanente. Pour survivre (comme Bubbles ⬇️), pour le pouvoir, pour des territoires, pour exister, contre le système... Comme dirait l'autre : "il ne s'agit que de ça"
Il y a très peu voire pas du tout de musique extérieure dans la série, sauf dans cette scène où Avon débarque dans les "low rises" tel un président accompagné de ses conseillers. Jamais trop compris ce choix.
Sinon, la dégaine d'Avon défonce 🔥
Ce que disent les victimes du racisme anti-blanc* quand elles se font arrêter par les keufs

*il n'existe pas
From roi de branques à policier nerd. Pour moi le personnage de Prez est celui qui a eu la meilleure évolution
Morale de l'histoire : ne jamais sous-estimer un renoi qui fait des sculptures d'armoires Louis XIV
Burrell : "In this state, it's a thin line between campaign posters and photo arrays"

Plan d'après, on entend un rire hors champ puis sur le plan suivant on découvre qu'il appartient à un type qui n'est autre que le sénateur Clay Davis

Rien n'est laissé au hasard
GAME OVER 😂
La première rencontre entre Bunk et Omar est ponctuée par cette phrase mythique : "A man must have a code" (par contre la traduction, ça va pas du tout :/ )
Elle est loin d'être anodine puisqu'elle en dit beaucoup sur les deux perso, qui sont d'ailleurs les seuls à la prononcer
Chacun dans son domaine agit en respectant son propre code, ce qui fait d'eux deux hommes extrêmement fiables et bourrés de principes. Et ça se vérifie dans les saisons suivantes
Imagine ton père c'est McNulty : il t'emmène un soir à la morgue avec Omar et un autre jour il te fait filer Stringer Bell dans un marché 😭
At this moment we knew they fucked up
Ce moment où l'on découvre que Stringer Bell suit des cours d'économie à la fac et est un étudiant studieux reste l'un de mes préférés.
Une découverte loin d'être anecdotique puisqu'il n'aura de cesse d'appliquer les principes appris en cours dans son "taf" 💊
Ce qui montre une fois de plus le soin apporté à l'écriture des personnages, et même des intrigues
Même quand j'étais à la fac je ne levais pas le doigt ou la main comme ça 😭
La preuve en images une scène plus tard
https://twitter.com/AbdallahSoidri/status/1179768175535230977
" No mistakes, no bystanders, no taxpayers getting caught up in the mix. You just get in close and you just hit the right nigger"

A man must have a code
En VO (parce que je trouve la traduction mauvaise) : "The game is out there. And it's either play or get played"

The Wire, Baltimore résumé en deux phrases et en une énième métaphore du "jeu" ("game"), le fil rouge de la série
Tous les personnages sont comme des pièces d'un jeu d'échecs géant sur plusieurs niveaux. La plupart le savent mais certains se trompent sur leur rôle ou pire n'en ont même pas conscience.

Toutes les actions des perso peuvent être vues via ce prisme ("play or get played")
Et Dee, à qui l'on doit quand même le magnifique Chess Talk, se rend compte dans la scène d'après qu'il n'a pas le bon statut sur l'échiquier
Et on a aussi une nouvelle fois un dialogue qui va trouver un écho plus tard dans la série (saison 2 pour être précis). Je ne sais pas si ça rentre dans la notion de tissage narratif mais dans tous les cas c'est très fort
Point nerd 🤓 : Bunk lit du Laura Lippman, autrice de plusieurs romans policiers se déroulant à Baltimore, ville dont elle est originaire. Et c'est aussi la compagne de David Simon, le co-créateur de The Wire
Les moments comiques dans la série sont légions et toujours très bons, et même mieux que dans certaines sitcoms. Un exemple parmi d'autre : cette scène avec Bunk en peignoir rose et McNulty qui le récupère chez une conquête d'un soir
Dans le livre "The Wire : reconstitution collective", le journaliste @emmanuelburdeau écrit ceci : "The Wire est d'abord et surtout une grande série comique. La chose est si flagrante qu'on oublie bien souvent de le noter." 🤝
Omar Little dit Le grand méchant loup
Le match de basket East vs Wes fait de l'épisode 9 l'un de mes préférés. Pour le côté sportif, l'aspect comique mais aussi la manière dont les scénaristes ont intégré cette respiration dans le cours de l'enquête (les flics identifient Avon pour la 1ère fois)
C'est aussi la première apparition de Proposition Joe et cet échange verbal de folie avec Avon ("look the part, be the part") ; les moves de folie du streetballer Silk (And1) ; le pétage de câble d'Avon sur l'arbitre
Et tout ça se termine sur un magnifique chassé-croisé entre Daniels et Avon qui conclut cette séquence de la meilleure des manières*

*certains y verront une référence au gimmick de Dikembe Mutombo, ancien joueur NBA
Les têtes inquiètes de McNulty et Bubs juste avant l'opération undercover de Kima. Comme s'ils avaient eu le pressentiment de ce qui allait arriver
A ce moment de la série, je suis comme eux
Episode de racisme ordinaire avec le chef de la police de Baltimore qui prend l'inspecteur Ed Norris (à gauche) pour le lieutenant Daniels (à droite)
Et pour la petite histoire Ed Norris est interprété par... Ed Norris lui-même. Ancien chef de la police de Baltimore entre 2000 et 2002
Première fois que l'on voit McNulty, l'archétype du policier sûr de lui et prêt à tout, aussi vulnérable. Et pour la première fois aussi on le voit éprouver des remords et de la culpabilité quant à ses actions ("what the fuck did I do ?"). Chose assez rare pour être soulignée
Mais c'était sans compter sur Rawls - perso exécrable et qui déteste McNulty au plus haut point - le remettre à sa place comme il faut
J'aimerais que le président de l'OM soit plus comme Lester Freamon : avoir le sens des priorités malgré le contexte

Marche aussi avec Aulas, Macron, vos parents, votre boss, etc.
Naissance d'un meme
Quand Dee croit qu'il va se faire exécuter par Wee-Bey alors qu'en réalité c'est juste pour lui montrer ses poissons à nourrir. Maîtrise du quiproquo et nouvelle preuve du génie comique de la série
On avait compris McNulty que tu avais un boulard gros comme ça
Une phrase qui s'applique malheureusement à beaucoup de personnes dans les ghettos.
Je ne compte plus le nombre de gamins que j'ai vu à Paris ou ailleurs en banlieue parisienne me dire qu'ils n'ont jamais vu La Seine ou la Tour Eiffel ou autre
Booba - De mauvaise augure
- Poot s'assure qu'il n'y a personne derrière = regard au téléspectateur = vous savez ce qui va se passer
- préparation de Bodie pour son rite de passage dans la cour des grands
- derrière Wallace, un poster de 2Pac, artiste parti trop tôt
Une scène qui me rend toujours aussi triste, même après autant de visionnages
RIP Wallace
Mettre ses plus beaux habits et attendre que la police vienne te coffrer :
Cette manière de filmer les trois personnages, comme si on les regardait individuellement à travers un juda pour signifier au spectateur qu'il est dans la confidence de la stratégie de défense
Encore une fois, la qualité d'analyse de D'Angelo, c'est du Bielsa. Le mec sait déjà tout, et prophétise une nouvelle fois sa vie
Daniels à Carver :

Réponse dans la saison 3
Reprise du thread The Wire avec la saison 2 (l'une des meilleures de la série avec la 4) : nouvelle enquête, première apparition du meilleur perso, plongée sans concessions dans le monde ouvrier à l'ère de la désindustrialisation... et toujours Omar, McNulty, Stringer and co
Ouverture du premier épisode : on connait le thème de la saison et l'environnement dans lequel va se dérouler l'enquête
Et cet échange pour nous avertir du contexte dans lequel évoluent encore certains des personnages qu'on va découvrir (les dockers). Une réalité qui ne touche pas qu'eux (les dockers, toujours) puisqu'elle fait partie de l'histoire de beaucoup d'habitants de Baltimore
On y revient
https://twitter.com/AbdallahSoidri/status/1190268596439699456
And I oop
"Dans The Wire t'es Method Man moi, j'suis le Grec"
Bodie le soldat a bien mûri
Après presque un mois d'interruption, on reprend le thread avec Jimmy "Ego" McNulty en train de préparer un sale coup à son ex-boss.

Sa tête là 😭
Non, pas toi Dee, pas après tout ce que tu as fait
Le retour du roi
Quand il y a le marin renoi qui parle en shiswahili, ça ravit mes oreilles et mon cœur. C'est très bref mais ça suffit à mon bonheur
Quand Stringer Bell parle d'économie, y a pas à dire, c'est tellement efficace. Même moi qui ne comprends rien aux lois du marché, j'ai l'impression d'être un ponte
Mon Warren Buffet
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