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À chaque fois qu’on parle des conditions difficiles des auteurs, on nous renvoie à l’autoédition, comme si c’était LA solution. Sauf que NON, l’autoédition ne convient pas à tous.
Petit (LONG) thread qui me tient à cœur.
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#payetonauteur #PayeTaCulture #extinctionculturelle
Petit (LONG) thread qui me tient à cœur.
#payetonauteur #PayeTaCulture #extinctionculturelle
1. Déjà, si vous n’avez pas le sens de la communication, l’autoédition va être difficile pour vous. Si je prends mon exemple, avec mes 40 followers et mon caractère discret (je DÉTESTE faire de la pub pour mes écrits), je ne vais pas aller loin. La com’, c’est un métier.
Parce qu’évidemment, vous allez devoir faire de la pub partout et vous faire une place entre les centaines d’autres livres disponibles sur le marché. Si je décidais de faire de l’autoédition aujourd’hui, je vous parie un bras que je ne vendrai que 10 exemplaires à tout péter.
(Et même si vous êtes plutôt doué en communication, pour dépasser le cadre familial et le cercle des connaissances, bon courage.)
Et tout ça m’emmerde un peu. J’ai vu de VRAIES perles en autoédition, des livres qui ne rentraient pas dans les cases de l’édition "classique". Donc, oui, l’autoédition était une solution. Pourtant, ces livres ne décollaient pas.
Pas autant en tout cas que les éternels "moi, mon ex et mon amant" ou "amour d’un soir" que vous croiserez. (Allez jeter un œil sur les ebooks amazon, j’exagère à peine.)
Quand j’ouvre ma kindle, la pub qui s’affiche est TOUJOURS pour une romance cul-cul. Frustrant.
Quand j’ouvre ma kindle, la pub qui s’affiche est TOUJOURS pour une romance cul-cul. Frustrant.
2. Si vous n’avez pas d’argent, vous allez devoir prendre 5 casquettes différentes : illustrateur, graphiste, correcteur, community manager et j’en passe.
Vous allez devoir trouver une photo/illustration libre de droit (bah ouais, vous n’allez pas piller le travail d’un autre artiste) et vous démerder pour rendre ça beau. Quand on s’y colle, on se rend compte à quel point il est compliqué de faire un travail propre.
3. Ici, vous avez déjà compris une chose : ceux qui ont de l’argent auront beaucoup plus de facilité à décoller que ceux qui sont limités. Ce n’est pas un reproche, au contraire. Si vous avez assez d’argent pour faire des promotions sur les réseaux, faites-le !
Mais pour ceux qui ne peuvent pas payer d’illustrateur/correcteur ou de pub, le résultat final sera forcément moins pro (à moins d’être vraiment doué, ce qui arrive bien sûr). Vous avez des bêta-lecteurs pour aider (pour les plus chanceux), mais à par eux, vous êtes seul/e.
4. BIEN SÛR que certains éditeurs posent problème. (J’ai moi-même une sacrée mauvaise expérience.)
J’ai vu des éditeurs qui ne payaient pas, des éditeurs méprisants, qui faisaient les morts, qui annulaient des contrats en dernière minute, qui faisaient le service minimum...
J’ai vu des éditeurs qui ne payaient pas, des éditeurs méprisants, qui faisaient les morts, qui annulaient des contrats en dernière minute, qui faisaient le service minimum...
Mais je n’ai pas envie de voir la chaîne du livre disparaître. Les auteurs sont à la base d’une grosse industrie ; s’ils s’effondrent, beaucoup vont suivre. Je veux que les éditeurs deviennent les PARTENAIRES des auteurs. #payetonauteur
J& #39;aime le travail de BEAUCOUP d& #39;éditeurs. Ce serait hypocrite de ma part de dire le contraire. Je veux continuer à aller dans des petites librairies, à me perdre dans les rayons et à me laisser tenter par une belle couverture ou un résumé qui claque.
Quand je vois de nouveaux concepts portés par @ProjetsSillex ou @Rocamboleapp par exemple, j’ai encore de l’espoir pour la suite.
Je comprends le ressentiment face aux difficultés du milieu, mais éditeur est un beau métier. L’édition PEUT se renouveler. :)
Je comprends le ressentiment face aux difficultés du milieu, mais éditeur est un beau métier. L’édition PEUT se renouveler. :)
J’ai besoin des éditeurs à mes côtés.
Alors oui, peut-être que je ne serais jamais publié. Peut-être que j’espère en vain. Mais je ne peux pas faire sans eux. J’aime le milieu de l’édition, tout en étant convaincue qu’il faut réfléchir au futur de nos professions.
Alors oui, peut-être que je ne serais jamais publié. Peut-être que j’espère en vain. Mais je ne peux pas faire sans eux. J’aime le milieu de l’édition, tout en étant convaincue qu’il faut réfléchir au futur de nos professions.
Bref, tout ça pour dire : par pitié, arrêtez de mettre en avant l’autoédition comme si étions en train de faire un caprice sur nos conditions de vie. Nous infantiliser comme si nous n& #39;étions pas au courant que ce système existe m& #39;agace un peu.
Oui, l& #39;autoédition est une solution pour certains et je suis VRAIMENT heureuse que ce système existe.
Mais pour les gens comme moi, ce serait un mouroir.
Mais pour les gens comme moi, ce serait un mouroir.
