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En ce moment, @NicolasWR est à @BeaunePolar. Alors, comme il a le dos tourné, on s’est dit qu’on allait en profiter pour vous montrer des projets d’affiche qui nous avaient été proposés par l’excellent Laurent Lufroy lors de la sortie de #TheNeonDemon. Allez, go...

(C’est aussi l’occasion de vous montrer que c’est pas évident évident de choisir une affiche… Dîtes-nous si ça vous plait et si c’est le cas, on essaiera de renouveler l’exercice sur le blog, quitte à en faire une rubrique récurrente).

La pause de @ElIeFanning sur le canapé était l’élément iconographique qui nous permettait le plus de donner une tonalité “horrifique” au film.
Et nous, on avait plutôt envie d’en faire un film générationnel sur la représentation de la beauté au XXIe siècle.

Autre axe : la beauté pure et innocente, d'Elle Fanning, soumise aux convoitises ?
Inconvénient sur ces essais : on perd un peu le style de Refn.
On se rapprocherait presque de l’univers de Black Swan sur certaines.
Mais il y a de l’idée...

(Notez le “Envie de chair fraiche ?”, accroche très directe qu’on a gardé un moment mais qu’on a finalement jugée trop clivante.)

En fait, le dosage du regard d'Elle Fanning était pour nous un vrai enjeu.
Il fallait trouver le juste milieu entre trop de pureté ingénue (cf essais précédents) et quelque chose de trop “venimeux”.

Là par exemple, on met en avant une beauté déjà trop transformée, déjà presque rendue démoniaque par les néons de Refn.

Là on est quasi dans la statue grecque… pour figer une beauté dans ce milieu de la mode qui vous considère déjà comme une beauté fanée à 22 ans. Magnifique idée selon nous, mais peut-être difficile à appréhender pour un public à qui il faut donner envie en quelques secondes.

Ici, la sensualité mêlée à la violence, toutes deux entremêlées dans le film. Avec une belle dynamique, et du mouvement... Car la beauté n’est que passagère sous les néons de L.A. Le résultat est troublant, mais trop déroutant pour fonctionner. On est + dans du poster teaser là.

Comme vous pouvez le constater, on avait aussi beaucoup travaillé sur la symbolique du triangle, qu’on retrouve d’ailleurs depuis ce film dans toutes les pubs. Quand un réalisateur marque son époque...

A film avant-gardiste… affiche avant-gardiste ? Evidemment, on a laissé de côté ces affiches qu’on jugeait trop "arty" pour toucher un large public.

Ah oui, on a oublié de vous préciser que Laurent Lufroy (qui pour nous est le plus grand affichiste français) a fait toutes les affiches des films de Gaspar Noé. Parfois, ça se voit un peu, héhé…

Finalement, on a opté pour le glitter, et cette scène qui marque une 1ère étape dans la transformation d’Elle Fanning en monstre de beauté. Passé le rideau, le monde lui appartient. Sans retour en arrière possible. Le ver est dans le fruit.

Quant à la symbolique du triangle, on a fini par l’utiliser en complément dans le cadre de notre campagne d’affichage.

NB : sur toutes les affiches il y a une énorme faute de frappe au nom de Nicolas WiNding Refn. Mais on a décidé que finalement on allait sortir le film avec son nom bien écrit. Que c’était préférable, après tout.