La promenade de l'horreur (souvenir d'Aout 2017)
Vous avez sans doute tous déjà entendu une histoire ou vu un film sur un groupe d'amis qui se perd dans un endroit paumé, un chemin qu'ils prennent au hasard et suivent malgré des indices inquiétants, comme des pancartes étranges ou des cadavres d'animaux crucifiés.
Malgré tout, ils avancent insouciants , le temps se couvre et ils tombent sur une maison délabrée où vivent des gens reclus qui n'aiment pas les étrangers, sauf s'ils sont accompagnés d'une bonne sauce barbecue ou si leur peau est assez douce pour en faire de beaux habits...
Hier, avec Caroline et Quentin, nous nous sommes mis en tête de faire une petite cueillette de noisettes car elles sont un peu en avance cette année. Nous nous sommes enfoncés dans la campagne, du côté de Locmaria Plouzané.
En quête de chemins à noisetiers. À mon grand étonnement il n'y en avait presque pas. Des châtaigniers et des vieux chênes à foison, mais très peu de noisetiers.
Nous avons pris ce petit chemin de ferme où une pancarte signalait une voie sans issue et nous avons roulé sur plus d'un kilomètre. Dépassant une première ferme avec un tracteur sur le bord de la route. Peut-être était-ce un chemin privé alors je n'étais pas super à l'aise.
J'imaginais déjà croiser le paysan qui viendrait ronchonner parce qu'on n'a rien à faire là.
Mais toujours pas de noisetiers. Alors on continue.
La route est très étroite et je ne vois aucun endroit pour faire demi tour de toute façon, autant continuer jusqu'à ce qu'on trouve le probable corps de ferme où nous pourrons faire demi-tour, quitte à croiser des fermiers mécontents.
Il pleut un peu, le ciel est gris.
Nous croisons une bâche accrochée à un arbre avec une inscription rageuse sur les éleveurs de renards. Je ricane un peu "leur message a dû bien porter !" (dans cette campagne où personne ne doit passer pour voir cette banderole.)
Puis régulièrement de nouvelles bâches, de nouveaux messages. Il y en a des dizaines, accrochés sur les arbres, sur une vieille grange abandonnée...
"non à l'élevage des renards"
"oui à les régulation des nuisibles" (j'espère qu'ils parlent toujours des renards et pas des curieux qui viennent fouiner sur ce chemin...)
"oui à les régulation des nuisibles" (j'espère qu'ils parlent toujours des renards et pas des curieux qui viennent fouiner sur ce chemin...)
Un peu plus loin, nous apercevons la maison qui termine le chemin. Je peux alors faire un rapide demi-tour, en croisant les doigts pour que le tracteur que nous avons croisé tout à l'heure ne soit pas mis en travers de la route pour nous piéger.
Et puis en fin de compte on est bien rentré.
Je regarde trop de films d'horreur.
Je regarde trop de films d'horreur.