De l’importance de l’apprentissage avec nos langues locales : exemple de la Chine. Je ne vais pas énumérer les avantages ici, pour ne pas tirer en longueur

Je suis depuis quelques jours le débat concernant l’utilisation du wolof à l’école comme langue d’apprentissage à l’école. Le débat concernant surtout la disponibilité de certains termes et le passage du national à l’international
Pour ma part, la chose est simple : il n’y a aucun obstacle à ce qu’on apprenne dans une de nos langues. Il y a cependant des difficultés, très surmontables. Et tous ces pays l’ayant réussi montrent que l’exercice n’est pas si difficile et les conséquences ne sont que positives
Juste rappeler que 80% de la pop urbaine et 95% de la pop rurale chinoise étaient illettrées en 1949 et, en 2014 ce pourcentage est descendu à moins de 5%. Cette avancée ne serait jamais réussie s’ils devaient apprendre dans une autre langue.
Apprendre à lire et à écrire dans une langue qu’on maîtrise déjà à l’orale est 100 fois plus aisée. Et, ce que j’ai remarqué est que, parlant de l’intelligence intrinsèque, le chinois moyen n’est nullement au dessus, pour ne pas dire le contraire.
Parlons du comment maintenant. Ce qu’il y a c’est qu’il y a des préalables. Il est possible pour un chinois, de faire son élémentaire jusqu’à son Ph.D (doctorat) en Chinois. Et, il y a beaucoup de profs d’universités qui ne peuvent pas dire un mot dans une autre langue ici
Et pourtant ce sont des chercheurs reconnus dans leur domaines. Ceci a été rendu possible essentiellement par 2 choses : le chinois est une langue qui a su évoluer, une langue souple qui se soucie plus de l’aspect sémantique que d’autre chose.
Ainsi pour chaque nouvelle chose, il y a de nouveaux mots qui sont créés et adoptés. Dites vous que tout ce qui n’est pas chinois a un nom chinois, tout. Ainsi, tous les termes scientifiques ont leurs équivalents.
Ensuite, il y a un travail remarquable fait par des pionniers.
Ensuite, il y a un travail remarquable fait par des pionniers.
Ces pionniers, qui ont étudié à l’extérieur et sont revenus au pays ont joué un rôle déterminant dans la mise en place du système éducatif chinois. Ce travail, consiste en la traduction de tous les documents utiles en chinois.
Et depuis, tous les livres intéressants sont disponibles dans leur langue. Ce travail préalable est primordial. Le Professeur Cheikh Anta DIOP avait commencé à le faire, malheureusement il n’a pas pu le terminer. Il y a actuellement Boubacar B DIOP qui traduit des romans en wolof
Une fois ce travail fait, il n’y a pas d’obstacle à ce que l’éducation se fasse avec une langue locale. Le monde de la science n’a besoin que d’une langue : l’anglais qu’on peut bien apprendre durant le cursus. Car avec la recherche et l’exploitation de documents, elle s’impose
Et là l’exemple chinois peut encore nous inspirer. En effet, ils publient en anglais, exploitent des docs en anglais, sans aucun problème. Une fois que tu maîtrises une notion mathématique, cette notion reste inchangée peut importe la langue.
Nous sommes passés du français à l’anglais sans problème, à plus forte raison si on avait appris en wolof. Je ne parle pas d’abandon du français. Quoi qu’on dise c’est une langue internationale, Donc c’est toujours un plus de la maitriser, mais en 2ème langue.
Comme ça l’élève fera son cursus en wolof par exemple et maîtrisera l’anglais (obligatoirement) et éventuellement le français (je suis dans un cas idéal lol) après le bac.
Et toutes les autres langues doivent être supprimées des lycées et réservées à ceux qui choisissent de suivre les langues à l’université.
Un petit exemple des avantages d’apprendre dans sa langue en plus de la facilité de l’alphabétisation est que le maçon amoureux de son métier peut facilement s’autoéduquer et savoir les bases techniques du bâtiment.
C’est un peu parti dans tous les sens mais voilà.
C’est un peu parti dans tous les sens mais voilà.